Description projet d'animation culturelle en école primaire
Par Plum05 • 20 Octobre 2018 • 10 350 Mots (42 Pages) • 563 Vues
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franc succès. Le lieu d’activité doit être perçu par les enfants comme un espace de discussion et d’échange. L’enfant peut parler de lui, de ses envies et de ses difficultés mais aussi apprendre à écouter l’autre.
Nous travaillons en collaboration avec le directeur d’école, qui assure tous les soirs une étude dirigée, et les autres enseignants qui assurent eux aussi à tour de rôle une étude. Nos statuts, sur le temps périscolaire, sont les mêmes. Nous sommes tous employés par la commune de Thiers cependant, même si le niveau hiérarchique est similaire, nous devons suivre la ligne directive du projet d’école établi par l’équipe enseignante et être réceptives au conclusion de l’évaluation du projet mené par celle-ci. Effectivement les modalités d’évaluations sont doubles. Elles s’effectuent au sein de l’atelier (comme je l’ai précisé précédemment) en utilisant comme outils la parole donnée aux enfants (mise en place, par exemple, d’une boite où les enfants peuvent déposer leurs souhaits et leur ressenti) mais aussi en utilisant une grille d’évaluation que nous avons co-réalisée avec mon binôme regroupant plusieurs données comme la motivation du groupe, l’assiduité sur le cycle du projet, le climat du groupe... En parallèle, les enseignants évaluent celui-ci en prenant en compte plusieurs facteurs notamment le comportement des enfants en train de faire leurs devoirs (plus de sérieux, autogestion...) mais aussi la répercussion en classe de ce mode de fonctionnement.
Après une réunion regroupant les différents acteurs de la mise en place de ce type d’étude périscolaire (le directeur de l’école, les enseignants et Mme Boutrige et moi-même) nous avons établi collégialement le plan d’action du projet.
Plan d’action
L’animation est au centre de l’étude du point de vu géographique. La circulation des enfants s’articule autour de la salle d’atelier afin que celui-ci apparaisse comme l’élément moteur de l’étude. De même dans la salle d’activité, une grande table symbolise le cœur du projet et autour d’elle sont installés de petits espaces de vie.
La participation aux animations proposées doit être un élément de motivation à la réussite scolaire. En plus d’enrichir la vie des enfants par la découverte de nouvelle techniques et moyens d’expression, elle doit permettre aux enfants d’apprendre l’autonomie dans leur travail, l’autodiscipline scolaire et la gestion de leur emploi du temps. L’enfant devient l’acteur principal de son temps périscolaire.
Le temps de l’étude est découpé en deux. Une première plage ouverte au CP-CE1 et une deuxième ouverte aux CE2-CM1-CM2 qui ont fini leur devoir.
Toutes les activités proposées, et la gestion de l’étude dans son ensemble, ont pour but de développer l’autonomie de l’enfant. Autonomie dans la gestion des devoirs et autonomie au sein des ateliers. L’attraction suscitée par ceux-ci et la possibilité de participer n’est en aucun cas une récompense mais un complément au travail scolaire que l’enfant fourni. Ainsi l’élève ne participe que lorsqu’il estime que ses devoirs ont été faits consciencieusement ( dans un premier temps, après appréciation de l’enseignant en charge de l’étude dirigée puis, au fur et à mesure de l’année scolaire, enfant fera seul son auto-diagnostic). Concrètement, les CM1 et CM2, qui ont la liste de leur devoir en début de semaine, gèrent ceux-ci le lundi et le mardi et intègrent les activités en fin de semaine. Ils peuvent, selon la fréquentation de la première plage horaire, s’intégrer parmi les CP-CE1 pour nous aider dans la tenue de l’atelier. Cette idée nous est venue au cours de la première année de pratique et nous a semblait judicieuse de par le fait qu’elle valorise les plus grands et leur fait prendre conscience des spécificités du travail d’encadrant notamment dans la façon de s’exprimer et de faire passer une information. Nous l’avons reconduite l’année suivante régulièrement sur l’avis et à la satisfaction des plus jeunes . C’est la gestion et l’attention portée au travail scolaire qui conditionnent l’intégration à un atelier. Parallèlement, après concertation avec l’enseignant, un élève en difficulté scolaire peut intégrer les activités si il fait preuve de bonne volonté dans son travail et ce même si celui-ci n’est pas fini.
L’atelier a lui même ses propres règles établies avec les enfants en début d’année scolaire et il se peut qu’un enfant en soit exclu du fait de son comportement ( non respect des règles de vie de la salle, non respect du matériel...). Ainsi un enfant ayant perturbé le groupe en jetant des boules de papier a été exclu des activité jusqu’à la fin de la semaine en cours. Je lui ai rappelé que son comportement n’était par convenable car il dissipait les autres enfants et il gaspillait le matériel pénalisant par cette action le groupe dans son ensemble. Il est donc resté la fin de semaine en étude dirigée. Si le manquement au règlement avait été plus grave que cet incident, les mesures auraient été prises en conséquence mais il est de notre devoir d’intervenir avant que de tels débordement arrivent en étant constamment vigilant quant au comportement des enfants et en anticipant d’éventuels éléments déclencheur de troubles.
Pour coller à l’objectif, l’autonomie des enfants doit aussi s’acquérir au sein de l’atelier et notre mode de fonctionnement doit contribuer à cela. Pour se faire, après quelques semaines ou quelques mois pour les plus jeunes (une fois le fonctionnement assimiler par les enfants), les enfants peuvent au choix intégrer l’atelier en cours de réalisation ou réaliser leurs propres projets. Ils peuvent demander de l’aide sur les étapes de conception ou sur le choix des matériaux mais ils sont responsables du matériel qu’ils empruntent et doivent éviter le gaspillage. Ils peuvent aussi revenir sur des activités déjà proposées car des panneaux explicatifs sont disposé sur un tableau d’affichage. Ils sont volontairement incomplet afin que l’enfant utilise ses souvenirs (ou ceux des autres) et développe sa propre pratique plastique.
Les enfants sont responsables de la tenue et de l’hygiène des locaux, c’est une part importante de l’acquisition de l’autodiscipline. Ainsi l’enfant protège les tables qu’il utilise ( ancien calendrier pour le travail aux feutres et l’utilisation de colle, sac poubelle pour les travaux salissant comme la terre cuite, la peinture ...) protège ses vêtements si nécessaire ( blouses...) et nettoie son matériel. La salle d’activité est
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