De nouveaux professionnels de la politique
Par Christopher • 16 Novembre 2017 • 1 546 Mots (7 Pages) • 794 Vues
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Par exemple, les classes spéciales pour les minorités légitimisent les inégalités sociales.
« Les dominés ont intériorisé leur situation «
- Le plafond de verre contre la féminisation de la vie politique
Les carrières politiques sous la cinquième passent surtout par les grandes écoles, qui sont elle mêmes relativement fermées aux femmes. Des études montrent que la façon dont le concours est fait à l’ENA valorise les qualités généralement associées aux hommes.
Ces carrières passent également par les partis politiques.
La première femme à se présenter aux présidentielles l’a fait en 1974, la première femme à arriver au deuxième tour est Ségolène royal en 2007, la première femme ministre des finances : Christine Lagarde en 2007, la première femme Premier Ministre : Edith Cressin en 1991 .
La présence féminine reste limitée en nombre et en pourcentages. Les mandats peu valorisés sont le plus souvent ceux où la parité est la plus poussé (47% aux européennes). En 2012 : 27% de femmes au Parlement. La présence est limitée même lorsqu’il y a des femmes. En effet elles sont très peu à avoir des postes à responsabilité.
Facteurs institutionnels : le scrutin majoritaire uninominal : il défavorise les femmes contrairement à la proportionnelle, car sur une liste on peut mettre plus de femmes, tandis que changer le nom d’un homme par celui d’une femme sur un scrutin uninominal est beaucoup plus compliqué.
Les facteurs politiques : et donc ce que les partis font de ces variables. Ce qui compte c’est le fait que les partis les plus défavorisés sont ceux qui sont les plus féminisés. Le cumul des mandats défavorisent également les femmes : les mandats sont plus facilement cumulés par des hommes. Pour finir, logique partisane de sélection des partis politiques : soit les femmes sont placées en poste inéligibles, soit les femmes se voient donner des postes peu prestigieux, soit on préfère payer des amendes.
Il y a encore l’importance d’une domination masculine : écho à Bourdieu notamment (La domination masculine). Premier texte : la champ politique est autonome : seulement une logique propre au champ politique ? Le champ politique est autonome, mais il n’est pas étranger aux logiques des autres champs : les hommes ont le plus souvent des positions dominantes.
Les femmes ont le plus souvent tendance à se lancer en politique une fois que leurs enfants ont grandi.
Cette domination masculine fait que peu de femmes se pensent capables d’assumer une carrière politique : auto exclusion.
Division sexuelle du travail : des domaines sont considérés comme masculin et d’autres comme féminin. Typiquement, les domaines masculins sont les affaires étrangères, la défense, les finances, les transports (compétences technique que les femmes n’ont pas), tandis que les autres domaines seraient typiquement féminin (culture, petit enfance, …). On rattache donc souvent la composition du gouvernement actuel aux types de ministères donnés aux hommes et aux femmes.
Dans le gouvernement les femmes sont cantonnées à l’écologie, la culture, aux outre-mer, enfance, famille, droit des femmes. Les hommes quant à eux, se voient attribués la défense, les affaires étrangères, l’aménagement du territoire, la finance.
C’est donc un révolution conservatrice : ce n’est pas un bouleversement. Reproduction de l’entre soi et d’une hiérarchie entre hommes et femmes.
- Une diversité en trompe l’œil
Idée que très souvent les femmes et les minorités, quand elles sont nommées, sont des faire valoir, permettant de répondre au monopole de la représentation. L’adoption de la lois sur la parité s’explique moins par une prise de conscience sur les inégalités que l’anticipation par les acteurs de bénéfices en terme de réaffirmation de leur monopole de représentation.
Fassin : il ne faut pas prendre pour argent comptant la nomination des minorités. Ces dernières sont très symboliques. Ces minorités sont destinées à être des minorités jetables selon lui.
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