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Culture pénale

Par   •  26 Juin 2018  •  1 920 Mots (8 Pages)  •  328 Vues

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Monarque absolu ne concevait son autorité que visible et terriblement effrayante =/=

Le pouvoir moderne préfère entretenir un mystère inquiétant quant aux peines qu'il exécute.

*De la sanction physique à la correction morale

AVANT : sanction physique qui restera sur leur corps comme un témoignage offert au vu et au su de tous.

MAINTENANT : une visée correctrice. La publicité de la peine ne vise plus tant à montrer la souffrance mais plutôt à réaffirmer l'actualité de la Loi : modèle carcéral « Le châtiment est passé d’un art des sensations insupportables à une économie des droits suspendus »

→Le surgissement d'un regard culpabilisateur

**Architecture : moyen de privation de la liberté : architecture carcérale nouvelle capable de contraindre les captifs sans que le geôlier et l'autorité qu'il incarne aient à se manifester directement par quelque coup de fouet ou autres.

**Rêve de Jeremy Bentham, le panoptique s'impose. Les prisons sont désormais construites selon des plans circulaires permettant au surveillant situé dans une tour centrale d'observer sans jamais être vu, les silhouettes des détenus se détachant à contre-jour sur des fenêtres extérieures via d'autres fenêtres donnant sur une cour intérieure.

**Fin culpabilisatrice : La prison moderne est d'abord une entreprise de culpabilisation travaillant les consciences individuelles à travers un regard tout-puissant.

**D'une fonction punitive à une visée « normalisatrice », visant indirectement par les corps l'« âme » des détenus qu'il s'agit de redresser.

**Critique virulente de l’auteur : de la surveillance organisée : L'institution carcérale et à travers elle la justice moderne détient par là même des pouvoirs d'une ampleur inédite= relation qu'il entretient avec la connaissance de l'individu. Loin de contribuer à l'"émancipation" de l'Humanité, idéal hérité des Lumières, la Société moderne s'apparente de plus en plus à de la surveillance organisée.

→Le contrôle à distance des trafics et de la délinquance

**Tout est numérisé et traduit en chiffres pour réduire la délinquance : surveillance accrue et rigoureuse. Les parois les séparant les unes des autres sont solides pour que cessent tous ces trafics qui hier rendaient impossible le contrôle des coupables sanctionnés.

**Système carcéral fait apparaître la délinquance moderne :, forme de criminalité moderne préférable à l'ancienne car individus déjà connus, fichés et travaillés par l'autorité et donc peu susceptibles d'une récidive beaucoup plus grave. (Colonie pénitentiaire de Mettray)

**Problème inverse du supplice : le supplice caché : alors qu'à travers le supplice il s'agissait pour le pouvoir d'être visible du plus grand nombre, avec le panoptisme la problématique s'inverse. Comment faire en sorte que le plus grand nombre soit visible du plus petit nombre ?

→Le panoptisme et le redressement des morales

** Adoption du panoptisme par d'autres institutions que la seule prison=

= l'atelier, où quelques contremaîtres suffisent désormais à contrôler des centaines de travailleurs : ils déambulent à présent dans des allées rectilignes d'où ils dominent les employés assis à une table individuelle et tous visibles de loin.

=Les écoles, les pensionnats ou les casernes, où les lits sont peu à peu alignés, les emplois du temps plus stricts.

Le redressement des corps humains → au redressement des morales, chacun devenant son propre censeur une fois qu'il y a été corrigé par un concours d'organismes, tout au long de sa vie.

Par un fort maillage social, avec au centre la prison, ce n'est plus le souverain qui est isolé, mais bien l'individu.

DENIS SALAS, La volonté de punir. Essai sur le populisme pénal

**Ambition de l’ouvrage : Denis Salas cherche à embrasser la question pénale toute entière, sous le prisme de ce qu’il nomme « le populisme pénal ».

**Constat d’une évolution répressive de la société, qui se manifesterait particulièrement sous la bannière d’un « populisme pénal ».

**Populisme pénal : tendance à la répression plus qu’à la clémence: expression est destinée à exprimer le déséquilibre actuel de la justice pénale dont l’auteur déplore l’obsession sécuritaire qui ronge petit à petit une philosophie pénale construite sur un équilibre entre tendance à la répression et tendance à la clémence.

Pour le dire autrement, il critique le poids excessif de la volonté de punir (symbolisant la force de l’Etat) face au principe de réhabilitation et d’individualisation des peines (soutenu par l’Etat de droit).

**« L’inflation carcérale », c'est-à-dire ici une augmentation du stock de prisonniers conduisant à un surpeuplement des prisons au regard des normes en vigueur. En France, cette tendance est notamment le résultat d’une aggravation continue des lourdes peines. En amont, c’est l’hyperactivité législative en matière pénale que l’auteur relève comme symptôme majeur de ce phénomène.

D’après ses propres termes, « le populisme pénal » exprimerait autant une « pathologie de la punition » qu’une « pathologie de la représentation ». Dès lors, il cherche à dévoiler les racines de ce populisme pénal au sein de notre société à l’aide d’un questionnement sur le poids de l’opinion, le rôle médias ou le sens des débats sur l’insécurité. Un vaste programme qui, par ailleurs, n’omet pas de poser un regard historique et transnational sur le problème.

Mireille. Delmas-Marty, Libertés et sûreté dans un monde dangereux, 2010

Objet du livre : Quel est le point commun entre le terrorisme international et la rétention de sûreté ?

But du livre : cherché à dépasser l’opposition simpliste entre «gauche permissive» et «droite répressive» (p.8) pour démontrer le mouvement global de la

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