Crise des subprimes.
Par Andrea • 8 Septembre 2018 • 1 076 Mots (5 Pages) • 569 Vues
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II/ Les limites du PIB
A) Le PIB, un indicateur imparfait du niveau de vie
- Tout qui peut se vendre et qui a une valeur ajoutée monétaire va gonfler le PIB et la croissance, indépendamment du fait que cela ajoute ou non au bien-être individuel ou collectif.
- De nombreuses activités et ressources qui contribuent au bien-être ne sont pas comptées, simplement parce qu’elles ne sont pas marchandes ou qu’elles n’ont pas de coûts de production monétaire direct. C’est le cas de l’activité domestique ou encore du bénévolat. Mais ces activités produisent des richesses au même titre que l’activité salariée. Chadeau et Fouquet ont estimé que la valeur de l’activité domestique représentait entre 32% et 77% du PIB.
- La mesure du PIB est indifférente à la répartition des richesses comptabilisées et ne rend pas compte des inégalités économiques et sociales, de la pauvreté, de la sécurité économique,etc. qui sont presque unanimement considérées comme des dimensions du bien-être à l’échelle d’une société. Une croissance économique idéale peut s’accompagner d’un creusement ou d’une réduction des inégalités.
B) Le PIB, un indicateur qui ne dit rien du contenu des productions mesurées et de leurs conséquences sur le bien-être
Le PIB ne compte pas les pertes de patrimoines naturels (comme la forêt), ni ses conséquences sur le climat, la biodiversité, ni les dommages causés à l’environnement, qui diminuent pourtant les possibilités de bien-être de la population à court et à long terme mais il compte positivement les destructions organisées.
Par exemple que se soit une augmentation des ventes d’armes, des ventes d’antidépresseurs ou des services thérapeutiques liés à l’explosion du nombre de cancers, tout cela est comptés comme positif par le PIB. Ou autre exemple : la valeur de la production réalisée par une usine polluante augmente le PIB, mais ce dernier prend aussi en compte le montant des consultations chez le médecin que la pollution a provoquée… En revanche les conséquences de l’augmentation des températures à cause de la dégradation du climat à long terme, ne sont comptabilisés dans les statistiques de la croissance. Ainsi, on ne compte nulle part les dégâts et les destructions, qui mène à une perte de bien-être, liés à la croissance économique. On a donc un indicateur qui ajoute de la richesse économique à la nation dès qu’il y a production mais sans se soucier de ce qu’on l’on perd qui n’a pas de valeur marchande mais une valeur sur notre bien-être actuel mais aussi futur.
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