Conception d'un tableau de bord

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La deuxième partie sera consacrée au côté pratique, dans lequel nous mettons en cause l`ensemble des connaissances acquises, par la mise en place d`un tableau de bord des services généraux adapté au besoin de la société SEBN-MA.

Plan :

Partie I : Cadre conceptuel de l’étude

Chapitre 1 : Fondement théorique de l’étude

Section 1 : Emergence des tableaux de bord

Section 2 : La notion des tableaux de bord

Section 3 : Impact des tableaux de bord sur la performance

Chapitre 2 : Mise en place de tableau de bord

Section 1 : les étapes de la mise en place de tableau de bord

Section 2 : le choix des indicateurs

Section 3 : les contraintes de la mise en place de tableau de bord

Partie 2 : Application au niveau de la société SEBN-MA

Chapitre 1 : Présentation de la société

Chapitre 2 : Mise en place de tableau de bord des services généraux

PARTIE1 :

Généralités sur les tableaux de bord

Il est impératif d’appréhender les fondamentaux du tableau de bord pour pouvoir le concevoir de manière fidèle et pertinente dans une organisation. Mais avant de se pencher sur ses principes et ses composantes, il convient de passer en revue les événements qui ont marqué son évolution et qui ont contribué à l’émergence d’une conception orientée vers la performance et la maîtrise des risques.

CHAPITRE I. FONDEMENT THÉORIQUE DE L’ÉTUDE

Nous commencerons par un bref survol de l'historique de tableau de bord, avant d'expliquer plus en détail en quoi il est un outil de communication, de pilotage et de la gestion de la performance, pour conclure enfin sur les principales critiques de la littérature vis-à-vis de cet outil.

Section1 : L’évolution du concept des tableaux de bord

La revue de l’histoire du tableau de bord permet de comprendre comment ce concept à progressivement évoluer son image de mesure de la performance financière, pour devenir un outil de gestion qui mesure la performance d’entreprise.

- Un aperçu historique du tableau de bord

L’origine du tableau de bord se situe au 17éme siècle avec Jean Baptiste Colbert (1619-1683) l’un des principaux ministres de louis XIV et le contrôleur général des finances mais sans que le vocable de tableau de bord soit explicitement cité donc il est le précurseur ou l’inventeur des synthèses économiques autrement dit du tableau de bord, selon Jean-Christian PETITFILS[1] «Colbert établit trois registres, l'un pour les prévisions de recettes, l'autre gour les de dépenses, le troisième pour les ordonnances de dépenses engagées les premiers seront fusionnés quelques années plus tard dans un grand livre… en outre, le Ministre fit dresser un tableau synoptique des recettes et des dépenses de l'Etat sous forme d'agenda que le roi pouvait porter dans sa poche » et comme Roger Aïm[2] a éclaircit « Cette dernière phrase caractérise, parfaitement bien, le tableau de Bord, comme un document simple qui contient des données chiffrées et commentées permettant de contrôler les dépenses de l'État. Un document que le roi met dans sa poche (document de confiance et ergonomique) et qui lui est dédié (document confidentiel, sur mesure). Donc on peut dire que cette époque est l’origine du terme tableau de bord.

- Emergence de tableau de bord :

Les anciens modèles des tableaux de bord ont apparu en France et selon Lebas Michel « Le tableau de bord était surtout le fruit du travail d'ingénieurs, dont la volonté était d'offrir un outil aux dirigeants et aux ingénieurs pour ne pas qu'ils perdent de vue leurs organisations, et pour leur permettre de les observer et de les analyser de la manière la plus efficace et efficiente possible »[3], pourtant l’émergence de tableau de bord a apparu Dès la fin du 19ème siècle, d’après Pezet Anne[4] les dirigeants collectent l’information au travers d’un « rapport hebdomadaire » ou d’un « journal de marche ». Pour l’essentiel, cette information se présente sous une forme narrative. Le but de ce rapport écrit est de rapprocher les dirigeants aux commerçant, producteurs et personnel… les travaux de Yates (1989)[5] ont montré que les pratiques américaines de management présentent de fortes similarités avec le cas Français. Elle révèle l’« upward reporting » qui fait partie des techniques de « systematic management » qui apparaissent au 19ème siècle aux Etats-Unis. On retrouve une séquence chronologique comparable entre les deux pays. La technique des rapports écrits apparaît au 19ème siècle: « When sales agents located in different cities supplemented their quarterly financial accounts with frequent letters about events and competition, they were reporting. (…) And in the few companies in which ownership and management were separated, managers reported to owners or their representatives. In general, these reports were not particularly distinctive in form: they were simply extended (but not necessarily well-organized) letters, sometimes accompanied by financial accounts in traditional double-column form. In the late nineteenth and early twentieth centuries, the form of business reports evolved significantly to fulfil the greater demands placed on them as firms grew and as the philosophy of systematic management gained in popularity. » Cependant les évolutions au niveau macroéconomique, macrosocial comme a mentionné Berland[6] entre les deux guerres les courants de pensée gestionnaire se développent auprès des industriels français, c’est à partir des années 1920-1930 les fondements des tableaux de bord ont apparu, en 1936 Robert Satet[7] propose l’adoption d’une « documentation appropriée » c'est-à-dire « des statistiques dont une sélection judicieuse est de rigueur pour atteindre le but qu’on se propose » Satet prend comme exemple une entreprise de textile afin de prouver son théorème :

« Dans l’entreprise considérée, trois de statistiques sont tenues, selon qu’elles