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Commentaire de l'extrait des débats de l’Assemblée nationale du 20 juin 1789.

Par   •  16 Septembre 2018  •  2 009 Mots (9 Pages)  •  683 Vues

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« On cherche à pousser le Roi à des mesures désastreuses ». Ce qui est sous-entendu c’est que pour les représentants, les reproches ne sont pas essentiellement à l’encontre du roi mais plutôt contre ses conseillers qui sont antirévolutionnaires.

Les états généraux ont donc été blessés de par ses mesures que le roi a entreprises. Leur droit à la vie politique a été blessé mais en les empêchant de pouvoir exercer leur fonction, c’est au peuple que le roi venait de s’affronter. Mais le serment n’a pas été conçu que pour cette raison, il a aussi permis l’élaboration d’une union de la nation contre un absolutisme royal.

- Un serment rappelant l’union d’une Nation contre l’absolutisme royal.

« Serment solennel », les représentants ont élaboré un serment puisque c’est l’acte juridique le plus important qu’un homme puisse entreprendre. C’est avant tout un geste solennel, symbolique voire quasi religieux. Le fait d’avoir créé ce dernier a permis de pouvoir construire un acte qui vise à lutter contre l’absolutisme royal qui était en marche depuis fort longtemps. Les représentants ont donc émis des règles strictes qui ont permis de réaffirmer la Révolution juridique. Ce serment est aussi solennel car il est synonyme d’engagement entre les électeurs et les représentants, il permet d’établir une sorte de confiance entre le pouvoir politique et le peuple. Ceci est aussi une référence au serment du royaume, qui est le serment que doit prêter le roi lors de son sacre.

« Cette proposition est approuvée par un applaudissement unanime », le terme « unanime » permet de démontrer que désormais c’est une bataille révolutionnaire qui se fera ensemble. Avec la création de ce serment les représentants ont voulu mettre en avant l’union des différents ordres, notamment celui du clergé et du Tiers-Etat. Cela veut donc dire que la Nation est en train de se rapprocher de plus en plus pour ne faire plus qu’un lors de la Révolution. Les représentants veulent démontrer que désormais il n’y a plus de différence entre les ordres. L’idée que l’on pourrait avancer serait que ces derniers imaginent une société égalitaire.

Le serment du Jeu de Paume a donc permis de pouvoir créer une union entre les différents représentants du clergé et du Tiers-Etat, mais c’est aussi un moyen de pouvoir s’unir contre l’absolutisme royal tant dénoncer auparavant. La portée de ce serment va encore plus loin puisqu’elle est signe que l’Assemblée nationale va mettre en place un nouvel ordre constitutionnel.

- Le serment du Jeu de Paume : un nouvel ordre constitutionnel.

Le 20 juin 1789, lorsque l’Assemblée décida de se réunir ailleurs, une révolution juridique ce mit en place, en effet les états généraux avaient en tête de promulguer une monarchie constitutionnelle. De plus, ce serment a permis de faire régner dans l’élaboration de la Constitution de 1791, un mot « l’indivisibilité ».

- La mise en place d’une monarchie constitutionnelle.

« Maintenir les vrais principes de la monarchie », les états généraux sont donc pour une continuité de la royauté mais c’est derniers veulent atténuer ses effets, notamment en revendiquant une possibilité pour le roi de continuer à gouverner si le principe de séparation des pouvoirs était établi. En effet les états généraux dans la construction de leur Constitution veulent garder certaines lois constitutionnelles du royaume. Notamment celle concernant l’hérédité, c’est-à-dire que se sera toujours le mâle aîné de la famille royale qui devra succéder au précédent roi. Cette loi constitutionnelle du royaume est communément appelée la règle de primogéniture mâle. De plus, la loi concernant l’hérédité est aussi relative à l’instantanéité de la succession, comme l’envisage l’adage « Le roi est mort, vive le roi ! ». Ce qui veut donc dire qu’il faut toujours qu’il y est un roi dans cette monarchie constitutionnelle. Pour finir l’hérédité se rapporte à la loi constitutionnelle de l’indisponibilité de la couronne, à savoir qu’il est impossible de changer de dynastie. En l’occurrence les états généraux ont décidé de conserver la dynastie capétienne.

« Jusqu’à ce que la Constitution du royaume soit établie », cet extrait démontre bien la volonté pour les états généraux de constituer une monarchie constitutionnelle. En réalité, ces derniers ne veulent aucunement se débarrasser du roi puisqu’il représente une entité encore très importante, notamment en matière de relations internationales mais aussi auprès du peuple. Un changement radical de Constitution et de régime constituerait un bouleversement tant juridique que sociale. De plus, dans leurs esprits les états généraux ne veulent pas abolir la monarchie, ils veulent seulement une société égalitaire qui permettrait au peuple de pouvoir s’exprimer.

Le serment du jeu de paume a donc été un facteur essentiel quant à la détermination de la nature de la Constitution, celle-ci serait donc d’ordre monarchique. En effet, les états généraux sont donc plus favorables à un conservatisme avec une légère nuance de renouveau. Ce qui prône aussi dans les têtes de ses états généraux c’est surtout le terme « indivisibilité ».

- Le serment du Jeu de Paume : l’indivisibilité d’une Nation.

« Enfin partout où ses membres sont réunis, là est l’Assemblée nationale », dans cette optique et de par l’affront du roi en leur interdisant l’entrée dans la salle des réunions, les états généraux ont donc décidé de se souder lors de cette révolution juridique qui est en place. Le fait que les représentants rester toujours ensemble démontre une réelle intention de vouloir révolutionner l’ordre constitutionnel, mais c’est aussi une manière pour eux de montrer au roi qu’étant donné que ces derniers se rassemblent pour ne former plus qu’un, cela veut donc dire que la population en fera de même. Ce qui démontre un aspect qui n’avait encore pas été envisagé auparavant puisque le royaume était divisé en trois ordres, qui rappelons le sont les ordres privilégiés de la noblesse et du clergé puis il y avait l’ordre du Tiers-Etat. Les membres du clergé et quelque uns de la noblesse s’étant ralliés au Tiers-Etat, une sorte d’indivisibilité s’est donc mis en avant.

« Les représentants de la Nation doivent se lier au salut public »,

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