Commentaire de l'extrait de la harangue du chancelier, Michel de l'Hospital
Par Junecooper • 14 Novembre 2018 • 3 119 Mots (13 Pages) • 773 Vues
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sont nés au XIVième siècle d’une habitude qu’ont pris les Rois de France de régulièrement organiser des consultations de la Noblesse et du Clergé, puis certaines fois, étaient aussi conviés des grands du Royaume. Ces techniques de consultation élargies vont devenir une institution de la monarchie Française nommée les États généraux. Jusqu’au XIVième siècle, le Tiers-État n’est pas convié à ces consultations, il est consulté à part. En 1302, le Roi, Philippe Le Bel décide de réunir les représentants de la Noblesse, du Clergé, et ceux du Tiers-État. Le Roi a besoin de la réunion des États généraux car il est en conflit avec le Pape. Il veut donc s’entourer de représentants de tout son Royaume pour le conseiller mais aussi, et surtout, pour le soutenir. C’est la première fois que les États généraux du Royaume sont convoqués. Les États généraux, lors de leurs réunions en Conseil, peuvent formuler des conseils ou des observations, mais ils peuvent également formuler des plaintes au Roi. Toutes ses revendications se trouvent dans les cahiers de doléances. Lorsque les États généraux sont convoqués, on leurs demande d’élire des députés, qui sont des représentants de chaque ordre du Royaume (Noblesse, Clergé, Tiers-État). Ces députés ont la charge de faire connaitre au Roi les cahiers de doléances. Au XVIième siècle, les Rois successifs s’abstiennent de réunir les États généraux durant 76 années. Cependant, pendant la période de faiblesse que la France connait en 1560 le Roi réunit les États généraux car il a besoin de leur soutien pour faire face à la guerre de religion qui débute. L’auteur met en avant les bienfaits des États généraux pour le peuple en le faisant passer comme un privilège d’approcher le Roi. Michel de l’Hospital met ici en évidence le renforcement de la monarchie au XVIième siècle, et le fait que le Roi peut très bien gouverné seul, sans se préoccuper de ce que pensent ses sujets. Le Roi a en effet un pouvoir monarchique, il peut donc gouverner seul si telle est sa volonté. Ces propos sont mis en évidence dans son texte lorsqu’il parle de « bonheur d’approcher de la personne de son roi », il fait passer les États généraux comme un privilège.
« Premièrement, je dis qu’il n’y a acte tant digne d’un roi, tant propre à lui, que tenir les états, que donner audience générale à ses sujets, et faire justice à chacun. ». Dans cet extrait, Michel de l’Hopital met en évidence la bienveillance et la bonté du Roi en réunissant le conseil. Cependant, la réunion des États généraux, depuis Philippe Le Bel, est devenue une pratique très courante. Cela devient même un principe de droit ecclésiastique : « quod omnes tangit ab omnibus tractari et approbari debet » (« ce qui concerne tout le monde doit être discuté et approuvé par tout le monde »). Ce principe indique donc qu’il est et sera de coutumes que les États généraux soient réunis pour discuter et prendre des mesures, notamment en matière fiscale. L’auteur, avec l’adjectif de dignité, nous fait part de l’honneur pour les représentants des États généraux d’être conviés au conseil. Cependant, comme rappelé précédemment, le Roi est “contraint“ par la règle coutumière de prendre en compte l’avis des États généraux.
Les États généraux ont donc une place importante dans la monarchie du XVIième siècle, même si ces derniers n’ont pas été réunis durant 76 années. Ils servent en effet à faire valoir les intérêts et les revendications du peule, mais aussi a conseiller et renforcer le pouvoir monarchique. Après nous être intéressés au rôle des États généraux dans le Royaume, nous allons maintenant mettre en évidence l’immiscion des États généraux dans le pouvoir royal.
B : L’immiscion des États généraux dans le pouvoir royal.
« Certains ont douté qu’il était utile et profitable aux rois de tenir les états, […] ce qui engendre mépris, et abaisse sa dignité et majesté royale. ». Dans cet extrait, l’auteur met en évidence le despotisme que le roi peut avoir le droit de mettre en place. On nous dit ici que les personnes étant favorables au despotisme sont contre les États généraux car ils trouvent que cela « abaisse sa dignité et majesté royale ». Le despotisme est une forme de gouvernement où l’autorité est exercée par un individu qui règne avec un pouvoir politique absolu, et de manière abusive au regard des lois. Le mot « certains » fait quand à lui référence au différents Rois qui n’ont pas jugés nécéssaire de réunir les États généraux durant 76 années. Il est aussi rappelé dans cet extrait que, malgré le fait que le Roi soit “contraint“ par une règle coutumière, il n’est en réalité contraint par aucune lois. Le Roi peut très bien arrêté de prendre l’avis du conseil car c’est toujours la parole royale qui triomphe sur le reste. L’auteur, dans cet extrait nous fait donc part de la place facultative aux yeux de certaines personnes des États généraux, du fait de la suprématie royale dans la parole. Cependant, avec la négation utilisée, Michel de l’Hospital met en évidence le poids des États généraux dans le royaume, et notamment en temps de crise, comme c’est le cas en 1560 avec les guerres de religion. Du fait du caractère facultative du conseil, le Roi montre l’importance accordée aux États généraux dans le pouvoir royal. Mais l’auteur montre aussi la contestation du pouvoir royal qui a lieu a cette époque. En affirmant que « le roi diminue sa puissance » le pouvoir royal est clairement contesté. C’est pour lutter contre ces contestations que le roi réunit les États généraux.
« Ceux qui disent que le roi […] honnête qu’il fasse les choses par conseil ». Le choix du pouvoir par conseil, et de la réunion des États généraux est clairement affirmé dans ce passage. L’auteur met en évidence le bonté et l’honnêteté du Roi de faire les choses par conseil. En réalité, les États généraux sont ainsi mis en évidence car le Roi a besoin d’eux pour essayer de rétablir l’ordre et mettre fin aux contestations dont il fait l’objet. Michel de l’Hospital met en évidence les bienfaits des États généraux, mais aussi le fait que le Roi ne meurt accorde pas un privilège. Il est plutôt question d’une forme de bon gouvernement à avoir. L’auteur fait cela car il ne veut pas froisser les États généraux qui sont juste devant lui, car en plus d’une guerre de religion, il ne veut pas que cela empire.
Le rôle des États généraux est donc important pour le Royaume à cette époque du fait de la contestation de pouvoir monarchique et
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