Cas de négociation Strasbourg Electricité
Par Orhan • 5 Décembre 2018 • 2 552 Mots (11 Pages) • 633 Vues
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Toute cette chaîne est informatisée et robotisée. Nous consommons ici une forte puissance électrique pour le séchage et la production d'air comprimé.
PHASE IV
C'est dans ce hall de production qu'intervient l'adjonction d'eau. Grâce aux procédés de décarbonataîion et de déminéralisation, l'eau apporte au brassage les sels qui interviennent dans les réactions enzymatiques. Elle contribue de façon importante à la qualité organoleptique du produit fini : ceci assure la pureté de la bière.
Nous utilisons des pompes de forte puissance, et des systèmes de filtrage à air comprimé.
PHASE V
Cet atelier travaille la fermentation qui transforme les sucres en alcool et en gaz carbonique. Ce dernier va progressivement " gazéifier " la bière et entraîner en surface une mousse abondante. Selon que la fermentation sera brusque ou progressive, lente ou écourtée, selon son intensité et la température à laquelle elle se produira, la bière contiendra plus ou moins d'alcool.
Ainsi que vous pouvez le constater, cet atelier comporte un nombre important de réchauffeurs consommant une énergie électrique considérable !
PHASE VI
Ces bâtiments abritent les tanks hermétiques. En effet, après toutes ces transformations, la bière est débarrassée de ses levures et maintenue à une température voisine de 0°C pendant des semaines dans de vastes cuves. Ce sont les caves de garde. Elle y mûrit, s'enrichit lentement de gaz carbonique, s'affine et acquiert son pétillant et son bouquet. Si l'on parle de " bière de garde ", c'est pour indiquer que la bière a atteint sa pleine maturité. Filtrée une dernière fois, elle devient limpide et brillante. Elle est alors prête pour être soutirée et mise en fûts ou en bouteilles.
Là aussi, nous consommons beaucoup d'énergie : vapeur, air comprimé, froid.
L’entreprise dispose de silos,de bâtiments pour l'embouteillage, le conditionnement, le stockage, la logistique transport, les services recherches, les laboratoires, les services commerciaux, administratifs et financiers...
La problématique de l’entreprise :
Dans un souci de rentabilité, vous examinez avec votre responsable financier les différents tableaux de bord de votre gestion.
La masse salariale de votre entreprise est importante, le poste achats matières premières évolue correctement, les investissements sont lourds. Vous êtes conscient que la marge se fait sur les ventes, mais aussi sur les achats. La conjoncture actuelle vous oblige à réexaminer l'ensemble de vos budgets : c'est l'objectif de votre entretien avec Jacques FERAY. votre conseiller financier.
Aujourd'hui, vous regardez de près vos factures d'énergie (vapeur, air comprimé, fluides divers, électricité) qui ne cessent de grimper.
En ce qui concerne l'électricité, vous constatez une hausse de 6 % en un an et vous êtes étonné ! Votre usine est alimentée par un poste moyenne tension de 20 000 volts. Un contrat de fourniture d'électricité vous lie avec Électricité de Strasbourg depuis plus de 50 ans, avec qui vous entretenez de bonnes relations. Votre taux de satisfaction est correct[1]. Mais ceci n'est pas une raison pour payer n'importe quoi à n'importe quel prix ! Votre facture électricité s'élève à 325 000 € HT en facturation annuelle pour une consommation industrielle de 3,4 GWh. Votre consommation est stable depuis deux ans. Vous êtes bien décidé à réaliser des économies.
Par ailleurs, l'ensemble de vos équipements était entretenu par un électricien interne. Monsieur WATTOHM, qui est parti en retraite il y a deux ans. Vous ne l'avez pas remplacé (afin de diminuer votre masse salariale), mais vous avez passé un contrat d'entretien avec CERELEC (agence de Colmar), un installateur indépendant. Les coûts d’entretien et de maintenance représentent 5% de votre facture annuelle de 2012.
Les industries et l'ouverture européenne du marché de l'énergie
Vous n'êtes pas un fanatique des textes, lois, directives et accords européens en tous genres. Vous savez, en revanche, que dans le cadre de la déréglementation européenne de l'énergie, vous pouvez faire appel à la concurrence étrangère pour la fourniture d'électricité. Vous trouverez ci-dessous une brève note à ce sujet :
LA DÉRÉGLEMENTATION EUROPÉENNE
La déréglementation est rendue nécessaire par la mondialisation de l'économie. Elle naît de l'intégration au marché commun européen et de la volonté de désengagement de l'État, exprimée à plusieurs reprises ces derniers temps tant au Sénat qu'à l'Assemblée Nationale.
Les marchés français les plus réglementés étaient des monopoles publics comme le gaz et l'électricité avec EDF-GDF, les télécommunications avec France Télécom, le transport aérien avec Air France et Air Inter, ou le transport ferroviaire avec la SNCF. L'intégration européenne rend obligatoire la disparition des monopoles et la nécessité d'une compétitivité dans un cadre concurrentiel.
Le secteur de l'électricité est un secteur-clé : il est nécessaire que les entreprises françaises, notamment industrielles, grosses consommatrices, puissent s'approvisionner au prix le plus bas possible. Le service public de l'électricité a pour mission d'anticiper les évolutions de consommation et le développement industriel.
Au cours des 15 dernières années, la France a donc progressivement libéralisé ses marchés énergétiques, en commençant par la déréglementation et la privatisation de l'industrie pétrolière.
La directive européenne du 20 décembre dernier dissocie l'activité de production et de distribution d'électricité. Dans ce cadre, le producteur distributeur d'un pays conserve la gestion, l'exploitation, la maintenance de son réseau qui doit, moyennant redevances, être mis à la disposition de ses confrères européens. Il garde la possibilité de production d'électricité et sa commercialisation, mais d'une façon non exclusive. Les clients deviennent " éligibles "
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