Cas : Une expérience de laboratoire ratée
Par Junecooper • 24 Octobre 2018 • 1 306 Mots (6 Pages) • 570 Vues
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ainsi que la valeur qu’elle accorde à l’obtention de résultats lors de ses tests (valeur de la performance pour l’obtention de son diplôme). Comme mentionné précédemment, elle accorde une plus ou moins grande valeur à son diplôme, qui viendra satisfaire son besoin d’estime. Cependant, étant donné sa personnalité de nature décidée, en acceptant le poste d’assistante de laboratoire, elle prend la décision de se lancer en sachant très bien qu’elle doit persévérer pour arriver à la finalité, le doctorat (« L’idée lui est venue de quitter le labo pour s’orienter en administration, mais comme elle n’aime pas laisser en plan un projet, elle se résout à compléter son programme de doctorat. ») Pour obtenir son diplôme, elle doit obtenir des résultats de recherche concluants (I). Cette probabilité semble diminuer au fur et à mesure qu’elle ne voit pas la progression dans ses recherches. Finalement, la probabilité qu’en travaillant et en persévérant elle obtienne des résultats et par conséquent son diplôme (E) diminue également au fur et à mesure que les années passent, d’autant plus que lorsqu’elle va chercher du support auprès de sa directrice Francine, elle perçoit plutôt de la part de cette dernière des reproches, au point où elle en vient à regretter son choix d’accepter le poste et voit sa santé se dégrader.
La première chose que Marie-Michelle aurait dû faire en acceptant le poste est de mieux s’informer sur les objectifs de la recherche, sur son historique et sur la faisabilité du projet, plutôt que de sauter directement à pieds joints dans le projet. Elle aurait ainsi pu mieux gérer ses attentes par rapport à l’atteinte de résultats et aurait eu une meilleure idée de ce à quoi s’attendre. Avoir une meilleure idée de l’envergure du projet lui aurait permis de lui attribuer une plus grande et plus juste valeur et ainsi avoir un impact positif sur sa motivation.
Étant une personne qui valorise les gens qui font preuve de savoir et de savoir-faire, Marie-Michelle s’attendait probablement à trouver en Francine une mentore qui allait pouvoir la supporter dans ses recherches. Il aurait fallu que Marie-Michelle fasse part de ses attentes à sa directrice dès son arrivée, ce qui aurait permis aux deux femmes de bâtir une relation basée sur la communication. C’est plutôt l’inverser qui se produit, Marie-Michelle ne fait pas peur de ses inquiétudes et attend trop longtemps avant d’en discuter. D’un certain côté, elle n’est pas à blâmer puisque Francine clame que si quelqu’un a de la difficulté, sa porte est grande ouverte. Nous constatons que cela ne semble pas vraiment être le cas puisqu’elle démontre peu d’attention lorsque Marie-Michelle vient se confier. Francine devrait donc prendre le temps de mieux écouter ses employés pour mieux gérer leurs frustrations et être en meilleure position pour les appuyer dans leur développement.
En conclusion, on peut dire que la dégradation de la relation entre les deux femmes était prévisible. D’une part, l’étudiante, de par sa personnalité, a des attentes par rapport à sa performance et sa relation avec sa supérieure qui ne sont pas comblées. Son concept de soi est ébranlé au fil des ans par l’accumulation de ses échecs qui sont en partie dus à l’entêtement de Francine de ne pas innover au niveau du sujet de recherche. D’autre part, Marie-Michelle tire sa motivation à occuper le poste principalement pour l’obtention du diplôme, qui fera bonne figure dans son entourage. Elle transpose les règles et valeurs de son milieu (le prestige d’obtenir le diplôme) dans ses propres règles de conduite (accepter le poste d’assistante). Elle se sent donc prise au piège en cours de route, se disant même qu’elle aurait dû s’écouter, se reproche son orgueil et son besoin d’être admirée. Faisant face au manque de support et au refus catégorique de sa directrice de modifier l’orientation de ses recherches, sa motivation prend un grand coup et impacte sa santé physique. Sommes toute, une meilleure communication de part et d’autre aurait permis aux deux femmes de mieux gérer leurs attentes et de retirer de leur relation du positif plutôt que du négatif.
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