Bureau international du travail
Par Christopher • 8 Mars 2018 • 1 502 Mots (7 Pages) • 663 Vues
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- Les politiques et solutions pour lutter contre le chômage
- La structuration du secteur informel
Faire en sorte que l’économie formelle soit dynamique et que les conditions de travail y soient décentes, est indéniablement l’un des grands objectifs de la stratégie économique de tout gouvernement. Mais dans la plupart des pays en développement, l’économie informelle est très étendue et la persistance de la pauvreté à l’échelle mondiale est liée à la taille de cette partie de l’économie, à la solidité de ses activités et aux conditions dans lesquelles elles sont exercées.
En étant plus attentifs à l’économie informelle, les donneurs peuvent aider les pouvoirs publics des pays en développement à mettre au jour une source potentielle de croissance importante et inexploitée, de nature à faire reculer le chômage. Les pouvoirs publics peuvent en tirer parti en prenant des mesures propres à: (i) faire croître la productivité et les gains dans le secteur informel, notamment en mettant l’accent sur l’amélioration des compétences, (ii) atténuer les risques auxquels sont exposés les travailleurs de l’économie informelle, et (iii) réduire les obstacles et encourager davantage la promotion et l’augmentation de l’emploi productif et décent dans le secteur formel. Les mesures concernant les activités économiques et l’emploi dans de l’économie informelle ont toujours eu pour but leur régularisation. Dans bien des cas, elles s’inscrivent dans une optique négative en mettant l’accent sur le caractère illégal de certaines de ces activités et en rendant par conséquent leur exercice plus malaisé. Dans bon nombre de pays, le coût de l’intégration dans l’économie formelle devient prohibitif, ce qui incite les employeurs de l’économie informelle à s’y maintenir. En plaçant des catégories de personnes déjà vulnérables dans des situations encore plus difficiles, les politiques mal conçues de réduction de l’économie informelle peuvent contribuer à l’aggravation de la pauvreté et de la précarité au lieu de les faire reculer. Les pouvoirs publics devraient plutôt s’attaquer aux facteurs qui favorisent l’existence de l’économie informelle, en particulier :
- L’exclusion : l’incapacité des secteurs public et privé formels de s’adapter à la croissance rapide de la population active suscite un phénomène d’inadéquation entre la demande et l’offre de main-d’œuvre.
- Les obstacles à l’entrée : l’existence de réglementations excessives et d’un contexte juridique défavorable avec des règles coûteuses à appliquer, ainsi qu’un recours plus grand à la sous-traitance, peuvent rendre l’entrée sur le marché du travail formel difficile, voire impossible.
- L’exploitation : la réforme de la réglementation du travail dans l’économie formelle ou de sa mise en œuvre peut entraîner une augmentation des entités informelles et du nombre de travailleurs travaillant dans les entreprises de l’économie informelle.
- La sortie comme stratégie : la transformation d’emplois formels en emplois informels peut être considérée comme un moyen de réduire les coûts et de faire face à la concurrence.
L’économie informelle présentant des structures très diverses, il n’est possible de la décrire qu’en la situant dans un contexte national précis. Les pouvoirs publics et les donneurs doivent donc organiser leurs interventions en s’appuyant sur une connaissance solide de la façon dont ce secteur fonctionne réellement.
La littérature empirique a montré que sur le plan national, l'éducation permet d'améliorer la croissance économique par le dynamisme du capital humain. Elle permet donc de lutter contre le chômage par la création d'opportunités d'emploi. L’éducation augmente les chances d’obtenir un emploi réduisant ainsi la probabilité de chômage.
Bibliographie
Lemonde.fr
http://classiques.uqac.ca/
Conférence internationale du Travail, 101e session, 2012 (Rapport V, La crise de l’emploi des jeunes: Il est temps d’agir)
Le Cameroun face au défi de la pauvreté et de l’emploi des jeunes : Analyse critique et propositions (NGAHAN T. Jules de R., Nicholas MUKAMA)
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