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Analyse pipe blanche

Par   •  30 Avril 2018  •  3 253 Mots (14 Pages)  •  397 Vues

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Les premières pipes étaient fabriquées à partir d’argent, mais ce métaux n’était pas approprié pour ce type de produit, donc les fabricants opté pour l’argile. Par contre, certaines pipes, faites à base d’argile, étaient coulées dans l’argent afin de rendre l’allure de l’objet plus luxueuse. Il est à noter que le tabac coutait cher à cette époque, donc seules les personnes aux moyens aisés pouvaient se permettre de fumer. Dû au coût, les pipes étaient faites petites, afin de ne pas gaspiller de tabac. Elles pouvaient mesurer de 2 à 3 cm de long. Elles étaient appelées les « pipes de fées »

En 1626, le prix du tabac baissa considérablement, rendant le produit très populaire. Ayant imposé des taxes sur cette marchandise en 1614, le royaume en tire grand profit. La première plantation de tabac voit jour à Gloucestershire, puis se répand à travers le pays. Par conséquent, le royaume décida d’imposer une loi rendant les plantations interdites en Irlande et en Angleterre dans le but d’être le seul à en gagner profit. Avec la popularité du produit et la consommation qui augmente, les fabricants ont commencé à confectionner des pipes plus longues. Vers la fin du 17e siècle, elles pouvaient mesurer entre 20 et 23 cm de long.

C’est à la même période que l’on voit apparaitre d’autres matériaux pour la confection de pipes. Les pipiers, maintenant répandus partout en Europe, utilisaient l’ivoire, la porcelaine, la stéatite et le verre. Le modèle le plus recherché était le modèle anglais, même que plusieurs essaient de l'imiter. À cause cela, l’Angleterre dû demander à la Couronne d’interdire l’exportation d’argile en Hollande afin qu’il y ait moins de compétition. Les fabricants de pipes se répandaient de plus en plus dans les villes anglaises, surtout vers la fin du 17e siècle. Ce métier devenait très populaire. Ils sont passés de 500 pipes fabriquées par jour à 1,5 million de pipes fabriqué par année, grâce à la révolution industrielle. Suite à cela, au tournant du 19e siècle, les manufactures ont pu perfectionner leurs machines pour devenir encore plus performantes. Malheureusement, les artisans ne pouvaient pas compétitionner avec de telles entreprises et, ne pouvant pas répondre à la demande, ont dû fermer leurs portes. De plus, à partir du 20e siècle, l’arrivée des cigares et cigarettes n’a fait qu’empirer la situation, c’est-à-dire que la pipe perdit sa popularité et devint plutôt désuète.

Différencier une pipe

Chaque modèle de pipe est différent dans sa forme et ses décorations, et chaque marque possède son propre modèle. Grâce à ces différences, il est facile de déterminer l’époque à laquelle l’objet appartient. Parfois, il y a même une date d’inscrite sur la pipe, mais cela est rare. De plus, il peut y avoir des initiales d’inscrites, comme dans notre artéfact, ce qui permettra d’identifier le fabricant. En bien analysant ses propriétés, comme sa longueur, sa forme, les matériaux qui la composent, il est possible de dater une pipe.

En commençant par observer sa forme, il est à noter que les manches et les fourneaux se sont agrandis à travers le temps, en étant influencés par le prix du tabac. Comme mentionnées plus haut, les pipes étaient faites très petites au 16e siècle, puisque les gens ne fumaient pas beaucoup de tabac à la fois afin d’en économiser le plus possible. Le diamètre de la chose s’est agrandi au courant du 17e siècle, car, vu le tabac étant devenu moins cher et rendant l’activité beaucoup plus populaire, cela permettait aux gens d’insérer une quantité plus grande de produit dans le fourneau. Elles se sont aussi allongées, pouvant mesurer jusqu’à 50 cm. C’est en Hollande qu’on pouvait retrouver les plus longues. Celles-ci mesuraient entre 60 et 150 cm de long. Elles étaient appelées les pipes « Churchwarden ». Ces dernières étaient populaires puisqu’elles permettaient à la personne qui s’en servait de la fumer tout en étant capable de reposer son bras sur une table ou sur le bras d’une chaise. Elles étaient très pratiques. De plus, le talon, servant à tenir la pipe pour empêcher de se brûler, a rapetissé à travers les années et sa forme ovale devint plus arrondie, se faisant renommer « éperon ».

Les pipes pouvaient être très simples comme elles pouvaient être décorées de motifs complexes. Si l’on remonte à celles utilisées par les Amérindiens, ceux-ci les sculptaient en représentant des animaux sacrés leur faisant face, ce qui reflétait leur spiritualité. Rendu en Europe, ce style est resté populaire, en plus d’autres motifs comme des roses, des armoiries, des feuillages, etc. Les pipes les moins dispendieuses, et les plus populaires chez les personnes à moins grand revenu, étaient simplement blanches, sans motifs.

Les premières pipes n’étaient pas marquées, mais gagnant la popularité au 17e siècle, les fabricants ont commencé à les identifier. Il y avait plusieurs endroits où laisser sa trace sur cet objet. La majorité des confectionneurs gravaient leurs initiales dans l’argile au niveau du fourneau, soit à l’intérieur ou à l’extérieur. D’autres, au même endroit, optaient pour mettre leurs initiales en relief. Ils pouvaient aussi inscrire leurs noms sur le talon, si celui-ci était assez large pour le permettre. Autour du 18e siècle, les artisans écrivaient leurs noms sur le tuyau. C’était un meilleur endroit pour mettre leur marque puisqu’il y avait assez de place pour y inscrire leur nom complet et même leurs adresses. Par contre, beaucoup d’entreprises se sont mises à fabriquer des pipes donc si la pipe n’avait que des initiales inscrites, il était difficile d’identifier le fabricant, dû au fait qu’il pourrait y en avoir plus d’un possédant les mêmes initiales.

Les pipes peuvent être fabriquées à l’aide de différents matériaux. Les plus populaires étaient la terre cuite et l’argile, mais elles pouvaient aussi être fabriquées à l’aide de la racine de bruyère, l’écume de mer et même l’épi de maïs.

Les pipes faites d’argile étaient les plus populaires, car elles n’étaient pas chères à fabriquer et elles étaient de bonne qualité. Elles étaient de couleur blanche, donc se salissaient vite, mais étaient faciles à nettoyer, simplement en la mettant dans un four à cuisson pour lui permettre de retrouver sa couleur blanche. De plus, elles avaient l’avantage de chauffer rapidement. Il y avait plusieurs étapes à la fabrication d’une pipe de ce type. La première était de d’abord nettoyer l’argile dans un baril de bois pour enlever toute impureté

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