Analyse des discours numériques

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- L’axe politique

Cet axe a comme objet d’étude l’histoire politique en Europe et dans le monde

Les recherches actuelles s’organisent autour des thèmes suivants :

- Les libéralismes

- Participation politique et démocratie

- Résistances aux totalitarismes

- Constitution et réforme

- Modèles de gouvernance – perspectives comparatistes

- Nouvelles pratiques politiques (internet et démocratie)

- L’axe patrimoine

Les recherches se focalisent sur les politiques et les pratiques de patrimonialisation, elles rassemblent différents chercheurs (linguistes, sociologues, historiens..) qui sont en collaboration avec des géologues, biologistes et informaticiens de l’UCP menant ensemble des études dans une perspective historique et comparatiste large. Elles portent aussi bien sur les sites (comme Genainville), les objets patrimoniaux (matériels ou immatériels), les acteurs du patrimoine (collectionneurs, conservateurs…) et la réception et l’impact des démarches patrimoniales (conservation, restauration, valorisation). L’objectif des chercheurs est le traitement des objets de mémoire pour en faire des objets de savoir.

- L’axe territoire et conflit

Cet axe rassemble des travaux des membres du laboratoire venant de différentes disciplines et travaillant sur des aires culturelles variées. Contrairement aux autres axes, celui-ci n’est pas défini dans le projet scientifique du laboratoire d’AGORA. Ainsi, c’est la réflexion sur des problématiques de recherches (comme la politique étrangère, les lobbies ethniques, la violence religieuse…) issues de nombreux débats et confrontation entre les différents membres qui ont conduit à la définition de trois grandes thématiques, qui constituent des sous axes non définitifs et qui sont

- Mondialisation, contacts, circulations

- Frontières, migrations et géopolitique

- Opposition(s), guerre (s) et violences (s)

- L’axe constructions identitaires

Cet axe rassemble les chercheurs (linguistes, historiens, spécialistes de littérature) venus de divers horizons (Europe, Amérique, espace de francophonie…), tous se rejoignent pour articuler leur réflexions autours de la question des modes d’individuation et de socialisation à travers le temps et l’espace. Deux principales déclinaisons sont au cœur de leurs recherches.

- La/ les communauté (s) : les chercheurs distinguent le sens singulier et pluriel de ce terme, le premier (singulier avec une majuscule : la Communauté) étant défini comme « l’aspiration universelle non actualisée et donc encore en partie imaginaire »

Le deuxième (au pluriel : les communautés) : étant « les actualisations dans le réel et nécessaire racornissement de l’aspiration plus large à la Communauté ». C’est en partant de cette distinction que les chercheurs fondent leur réflexion et leurs travaux.

- Le genre : c’est le rapport entre le genre et l’engagement qui constitue également l’objet de réflexion des chercheurs appartenant à cet axe. Les questionnements portent sur des thématiques larges afin de permettre aux chercheurs du laboratoire d’apporter leurs contributions autour des rapports qu’entretiennent, dans un contexte de globalisation, les différentes formes de l’engagement au sein des instances onusiennes, des partis politiques, des organisations politico-militaires, des syndicats, du tissu associatif, mais aussi dans les politiques culturelles ou éducatives.

II. L’outil Iramuteq et ses résultats d’analyse

II.1. Contexte et méthodologie d’élaboration du corpus

Le 22 mars 2014, un nouvel accord sur l’indemnisation du chômage des intermittents de spectacle a été signé par des partenaires sociaux. Ce texte, devenu la Convention du 14 mai 2014 relative à l’indemnisation du chômage, a suscité les inquiétudes et oppositions parmi les intermittents, des mouvements d'occupations de plusieurs places comme les postes ou les théâtres à Paris et en province ont duré plusieurs jours ainsi que d’autres actions de mobilisation. Ces réactions ont rapidement envahi les réseaux socio-numériques et Twitter en particulier. Des millions de tweets ont été écrits à partir de la diffusion des premières informations.

II.1.1. L’objectif du projet

La finalisation du corpus a été possible grâce au soutien financier d’Ortolang[1]. La demande de financement portait sur la finalisation d’élaboration d’un corpus de tweets constitué à partir du mot-dièse (hashtag, #) suivi du mot intermittent, répertoriés dans une base de données de 1074 tweets et répartis en 4 617 twittos (usagers de Twitter) sur la période de juin à septembre 2014, moment où la tension a monté d’un cran du côté des intermittents et où les mouvements se sont intensifiés.

L’objectif recherché par la constitution du corpus #intermittent, est celui d’obtenir un corpus qui permette de travailler sur ce genre de discours (des tweets relatifs à un sujet controversé), de le caractériser, et de l’appréhender sous différentes formes afin de prolonger les travaux de Julien Longhi à propos des intermittents du spectacle autour de la période 2003/2004[2].

II.1.2. Méthodologie d’élaboration du corpus

Le corpus a été constitué grâce aux participants au projet du domaine informatique (Boris Borzic et Abdulhafiz Alkhouli), La récupération des tweets a été guidée par le processus suivant :

En 2014 récupération de 13 074 tweets avec #intermittent(s) répartis en 4 617 personnes.

En 2015, ils ont créé un seuil correspondant à au moins 10 tweets avec le #intermittent(s) : ils sont arrivés à 215 comptes qui avaient donc produit au moins 10 tweets explicitement référencés comme appartenant à cette thématique (afin d’avoir des comptes représentatifs). En récupérant tous les tweets de ces 215 personnes, ils obtiennent 586 239 tweets dont 10 876 avec le #intermittent(s) : le corpus #intermittent correspond