Soins paliatif ifsi
Par Andrea • 15 Juin 2018 • 2 397 Mots (10 Pages) • 613 Vues
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Pour prendre en charge la souffrance psychique de Mme H en tant que future soignante il est nécessaire de savoir que certaine de ses réactions sont lié à un travail psychique inconscient d’acceptation. Elle doit faire le deuil de sa vie d’avant. Pour cela il est possible de s’appuyer sur les travaux d’E. Kübler Ross qui a défini ce processus d’acception. Elle a identifié cinq grandes étapes qui sont : phase de déni, de colère, marchandage, de dépression et d’acceptation.
Dans la situation de Mme H, elle exprime de la colère «de toute façon mon état de santé ne s’améliore pas ici…bien au contraire». En tant que soignante mon rôle est de ne pas prendre pour moi même cette colère mais la replacer dans le contexte de fin de vie. Cette colère peut être aussi à l’encontre de la Médecine en générale qui est en incapacité de lui apporter une réponse curative à sa pathologie (mon état de santé ne s’améliorer pas ici…bien au contraire). C’est une réaction humain de rechercher un responsable fasse à l’inconnu.
Cette acception de la maladie peut être d’autant plus difficile à faire étant donné qu’elle perd le contrôle sur sa vie. En effet Mme H est dépendante des soignants, alors qu’avant c’était une mère de trois enfants avec un époux militaire souvent parti en missions. Elle organisait et gérait sa vie familiale. Ici elle perd le contrôle sur son corps, ce qui lui ramène la représentation que la pathologie décide pour elle et non l’inverse.
A travers cette situation, la prise en charge de la douleur dans sa globalité est importante. Cette dernière demande une thérapeutique antalgique mais également une disponibilité soignante pour une écoute, un soutien. La part de soins relationnel est très importante dans la prise en charge de la douleur en soins palliatif.
- La famille
Comme le définit la SFAP « les soins s’adresse au malade en tant que personne, à sa famille et à ses proches, à domicile ou en institution[3] ». Le soignant à un rôle à jouer dans l’accompagnement de l’entourage du patient. En service de médecine comment accompagner la famille ? Comment créer environnement serein et permettant de créer un espace d’intimité pour le patient et sa famille ?
La nouvelle de la maladie de Mme H pour Mr a été brutale, en effet après plusieurs mois d’absence il apprend que l’état de santé de son épouse s’est dégradé. Le cheminement face à cette situation est le déni concernant l’état de santé de son épouse.
Le déni est un mécanisme de défense (un processus de défense élaboré par le Moi sous la pression du Surmoi et de la réalité extérieure, et permettant de lutter contre l'angoisse[4]). « En attendant la greffe, elle se préparera certainement mieux à l’intervention à la maison qu’à l’hôpital ». C’est une situation difficile à accepter pour lui que la médecine ne puisse pas proposer une solution curative. En effet jusqu’à présent des solutions curatives étaient proposer (transplantation) et du jour au lendemain plus rien. Il doit réaliser le deuil d’une solution curative pour pouvoir accompagner son épouse lors des soins palliatifs.
Le rôle soignant est à la fois éducatif, en informant Mr H les soins palliatifs ne signifie pas la mort immédiate. Ce sont des soins visant à soulager et accompagner. Ils peuvent être mis en place à domicile selon la situation clinique du patient.
En tant infirmière je peux proposer une écoute bienveillante permettant à l’entourage d’exprimer les questionnements, ou leurs inquiétudes. Cette écoute ne doit pas être ressentit comme une obligation de verbaliser des angoisses pour l’entourage car selon les personnalités de chacun cela peut être perçu comme intrusif d’exprimer ses sentiments.
La mise à l’écart des enfants de la part de Mme H est sans doute une façon pour elle de les protéger. Madame H a vu mourir son père à l’hôpital dans des conditions similaire, ce qui a été pour elle une éprouve douloureuse. Elle souhaite épargner ses enfants et éviter qu’ils gardent d’elle un souvenir d’une mère malade. Cette mise à l’écart des enfants peut être mal vécue par ces derniers.
L’un des diagnostics infirmier est la perturbation de la dynamique familiale. Dans ce cadre en tant qu’infirmière je peux proposer selon les l’organisation de service, une chambre seule avec un lit d’appoint pour favoriser la création d’un endroit serein permettant à la famille de se retrouver seul sans voisin de chambre.
En service de soins palliatifs il n’y a pas d’heures pour rendre visites aux patients cependant dans un service de médecine souvent les visites ne sont possibles que l’après midi compte tenu des l’activité de soins le matin. Dans la situation de Mme H serait-il possible de faire exception ? En prenant en compte également qu’elle ressent un sentiment de solitude. La présence plus régulière de ses proches lui permettrait-elle d’être moins angoissée ?
Personnellement ce rôle d’accompagnante de l’entourage dans une situation de fin de vie m’ai apparut déstabilisant la première que j’y été confronter. En effet lors d’un stage en soins infirmier à domicile je suis retrouver face à une famille accompagnant son parent dans les derniers instants de sa vie. Cela a provoqué chez moi une certaine émotion me rendant dans l’incapacité d’aider cette famille. Avec le recul et les enseignements théoriques j’ai pu apprendre à mettre de la distance avec mes émotions ; et ainsi être disponible le patient et son entourage.
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- La place du soignant dans une situation de fin de vie en service de médecine
Selon le code de santé publique[5] l’infirmier a trois missions à mettre en œuvre quelque soit le service où il intervient. Ce sont les soins préventifs, curatifs et palliatifs. Précédemment dans mon analyse j’ai pu constater que la prise en soins d’une personne en fin de vie et son entourage avait des spécificités.
L’organisation des soins palliatifs fait qu’ils prennent en charge un petit nombre de patients ce qui permet aux soignant disposer d’une part de temps plus importante pour l’écoute. A travers des témoignages des professionnels travaillant au sein de service de soins palliatifs ils ont exprimés l’importance de ce temps d’écoute et de paroles entre le soignant et le patient. D’où cette interrogation est-il possible de prendre ce
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