POLITIQUES GOUVERNEMENTALES :.
Par Andrea • 2 Juin 2018 • 1 279 Mots (6 Pages) • 466 Vues
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C'est ce qui a été décidé par, d'un côté, les ministères de la Santé et de l'Agriculture et d'un autre côté l'Association professionnelle des fabricants de l'huile de table au Maroc "triturateurs et raffineurs" (APFHMTR). La convention-cadre sur l'enrichissement de l'huile de table en vitamines A et D3 a été signée, en 2004 à Rabat.
Cet accord a été paraphé par les ministres Mohamed Cheikh Biadilah (Santé), Mohand Laenser (Agriculture) et Ahmed Rahhou(président de l'APFHMTR). A cette occasion, le spot publicitaire de la campagne de sensibilisation a été projeté. En effet, les autorités sanitaires souhaitent assurer une large diffusion de cette huile enrichie auprès de la population, surtout la plus touchée par les carences en vitamines A et D. Pour ce faire, le président de la fédération a reçu, officiellement, le logo "Huile enrichie" de la part du ministre de la Santé. Ce logo apparaîtra dans les spots publicitaires et sur l'emballage de l'huile.
Selon les termes de l'accord conclu par les deux ministères et l'Association des producteurs d'huile de table, l'enrichissement de l'huile de table s’est fait sur la base du dossier technique élaboré par le ministère de la Santé.
Il s'agit d'une sorte de cahier des charges comportant, notamment des critères de sélection des sociétés ainsi que les conditions d'enrichissement et de commercialisation de l'huile de table. Ainsi, les degrés d'enrichissement sont de 30 unités internationales par gramme (30 UI/g) pour la vitamine A et de 3 UI/g pour la vitamine D3.
Par ailleurs, le cahier des charges stipule que l'emballage utilisé par les professionnels doit assurer une conservation optimale de la qualité d'huile enrichie pour que les consommateurs puissent profiter pleinement des vertus des vitamines contenues dans l'huile. A noter que cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un programme lancé par le ministère de la Santé, en été 2003, et en collaboration avec l'USAID.
Limitation de la marge à 7% en 2008 :
Face à une hausse de 70 % du prix des huiles alimentaires, le gouvernement a limité en 2008 le gain des huit opérateurs dans ce secteur à 7 %.
«L’huile est un produit non-subventionné par l’Etat. Et donc, c’est un produit qui subit la loi de l’offre et de la demande. Le cours mondial de cette matière première est en croissance continue. C’est normal que le prix de vente pour le consommateur final augmente. Mais, pour que le citoyen marocain ne subisse pas de plein fouet cette flambée des prix, nous avons limité les gains des opérateurs à 7 % », a tenu à préciser Nizar Baraka, l’ancien ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Affaires générales et économiques, lors de la première rencontre «des mardis de la Primature» tenue le 18 mars 2008. Selon les analystes de CDG Capital, la filière des huiles de table a évolué, tout au long de l’année 2007, dans un environnement difficile caractérisé par une envolée des cours des huiles et des graines oléagineuses sur les marchés internationaux. « Le Maroc n’est pas un producteur de graines de tournesol. Notre production couvre à peine 2 % de nos besoins.
Les huit sociétés qui opèrent dans ce secteur font donc de l’importation et connaissent par conséquent cette fluctuation du prix de cette matière première», a ajouté l’ancien ministre istiqlalien chargé des Affaires générales et économiques. Il n’a cessé de rappeler que l’envolée des prix des denrées alimentaires est un phénomène mondial.
Selon les analystes, ce retour à l'intervention gouvernementale devrait impacter négativement les producteurs nationaux, qui aspirent à élargir leurs marges, notamment après une bataille commerciale de plus de deux ans et dans un contexte de flambée mondiale des prix des graines oléagineuses et des huiles brutes.
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