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Les discriminations sexistes féminines dans le monde du travail

Par   •  6 Septembre 2018  •  1 955 Mots (8 Pages)  •  648 Vues

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Elles occupent des postes moins qualifiés dans des secteurs moins rémunérateurs

En France, les femmes ne représentent que 39% des emplois de niveau cadre. Une progression lente puisqu’elles étaient 31% en 1990. Mais plus on monte dans la hiérarchie, plus les femmes sont rares et les salaires inégaux : chez les cadres, par exemple, une femme sera payée 21,8% de moins qu’un homme. Dans le même temps, elles occupent plus de 70% des postes d’employés, qui correspondent aux niveaux de salaire parmi les plus bas. Et la mixité progresse surtout dans les métiers non-qualifiés, assurés à hauteur de 62% par les femmes. Elles sont donc les premières exposées au chômage en temps de crise. Autre facteur pénalisant, 88% des femmes travaillent dans le tertiaire, contre 64% pour les hommes. Or, c’est dans ce secteur que leur revenu moyen est inférieur de 27,5% à celui des hommes et que le temps partiel est le plus fréquent concernant les métiers peu qualifiés.

Elles sont victimes de discriminations pures

En soustrayant les différences de temps de travail, de niveau de compétences et de catégories socioprofessionnelles, femmes et hommes ne perçoivent toujours pas les mêmes salaires : les revenus de deux personnes de sexe différent ayant fait les mêmes études et occupant le même poste dans un secteur professionnel identique révèlent un écart de salaire.

Mais ce n'est pas tout : les premiers adversaires que les femmes rencontrent au cours de leur ascension professionnelle sont souvent elles-mêmes. Elles peuvent faire preuve d'une certaine forme d'autocensure liée à la famille. Les femmes craignent parfois de dépasser hiérarchiquement leur conjoint ou d’être perçues comme des carriéristes délaissant leur vie de famille...

Si les femmes dirigeantes sont rares, c'est peut-être aussi parce qu'elles ne s'en pensent pas capables. Ainsi, une femme va attendre de correspondre à 80% des critères d’une offre d’emploi pour postuler à une annonce alors qu’un homme se jette à l’eau lorsqu’il remplit 25% des conditions selon l’auteur de Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes. Une fois en poste, elles sont aussi victimes du syndrome du "bon élève" : elles attendent d’être récompensées naturellement pour leur travail et savent moins se mettre en valeur ou demander une promotion qu’un homme.

Comment y remédier ? (ensemble de propositions et exemples)

- Pour renforcer la parité en politique : réserver le financement public aux partis qui présentent 50% de candidates aux élections

- Pour mettre fin au travail à temps partiel subit : obliger les entreprises à proposer un emploi à temps complet aux personnes à temps partiel après six mois de travail (sauf cas particuliers).

- Faire exploser le « plafond de verre » dans les entreprises et les services : en exigeant la parité de tous les modes de recrutement des hauts fonctionnaires et en évaluant l'application de la loi portant à 40% la part des femmes dans les conseils d'administration des entreprises. Dans les organisations syndicales et les associations, faciliter l'accès des femmes aux postes de décisions et de responsabilité, jusqu'à obtention de la parité.

- Donner les moyens à toutes les femmes de travailler après la naissance d'un enfant : en garantissant l'accueil des écoliers jusqu'à 18h30 ainsi que le mercredi et pendant les vacances.

- Faire évoluer les images sexuées des métiers et des rôles familiaux des femmes et des hommes : en élargissant les choix d'orientation scolaire des filles et des garçons pour changer les images des métiers traditionnellement dévolus aux hommes et aux femmes. Mettre en place une campagne de valorisation du partage égal des tâches quotidiennes domestiques et familiales entre les femmes et les hommes.

- Établir un « contrat pour l’égalité » dans l’éducation à tous les niveaux en mettant au point et diffusant dès la petite enfance, jusqu’aux études supérieures, une pédagogie à l’égalité entre femmes et hommes dès le plus jeune âge. Réformer les contenus et les supports pédagogiques qui véhiculent ces représentations stéréotypées : littérature enfantine, manuels scolaires...

Conditions de travail féminines

[pic 4]

Outre les inégalités de salaire et d’insertion professionnelle des femmes, il existe des différences quant aux conditions de travail entre ces dernières et les hommes. Aujourd’hui, 82,5% des emplois à temps partiel sont occupés par les femmes. C’est la conséquence de certaines politiques publiques et le reflet direct de l’inégalité entre ces deux sexes.

[pic 5]

En effet, selon une étude du Conseil économique, social et environnemental (C.E.S.E.) datant de XXX, les emplois à temps partiels sont occupés à 82,5% par les femmes. Et 31% des salariées en France travaillent à temps partiel, contre 6% des hommes. Cette situation est d’abord liée au type d’emploi exercé par les femmes, qui travaillent majoritairement dans le secteur des services (distribution, restauration, service à la personne, propreté…) où le temps partiel est particulièrement développé. Si les femmes sont bien souvent limitées dans ces métiers, c’est non seulement en raison de leur formation initiale, mais aussi des stéréotypes sur leurs « prédispositions » à certains types d’emplois. Cette réalité du temps partiel quasiment uniquement féminin s’explique aussi par le partage inégal des tâches domestiques et de l’éducation des enfants entre les hommes et les femmes. Certaines d’entre elles choisissent ce type de contrat pour s’occuper de leurs enfants le soir ou le mercredi. Cela est devenu une sorte de sous-emploi, qui se traduit par le fait que les femmes sont surreprésentées dans les bas-salaires et vivent souvent dans des conditions dites « précaires ». Autre effet néfaste de ce type d’emploi pour les femmes : ils sont rarement un moyen pour évoluer ou accéder à un poste à temps plein. Et les femmes ayant multiplié les contrats à temps partiel au cours de leur carrière risquent fort de devenir des retraitées pauvres.

D’après une étude menée par l’Institut Français d’Opinion Publique (I.F.O.P.), une femme sur cinq serait concernée dans une affaire harcèlement sexuel au travail, soit 20% des femmes de la population active, contre 7% des hommes. La peur de

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