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Le principal objectif d’une entreprise est la maximisation du profit.

Par   •  1 Mars 2018  •  2 375 Mots (10 Pages)  •  762 Vues

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La notion de la RSE a été développée pour la première fois par Howard.R. Bowen (1953) dans son ouvrage « Social Responsibility of the Businessman ». Pour lui, la responsabilité sociétale de l’entreprise se réfère aux obligations du dirigeant qui sont intégrées dans ses stratégies et ses décisions et qui concordent avec les valeurs et les objectifs de la société. Le terme obligations a été analysé de différentes manières (H.R. Bowen, 1953 cité par A. Carroll, 1979). Ces obligations sont sur le plan économique, légal, éthique et philanthropique (A. Carroll, 1979).

On s’aperçoit alors que la dimension RSE n’est pas une préoccupation récente – mais qui a pris une importance toujours plus grande ces dernières années.

Aujourd’hui la norme ISO 26000 en donne une définition de la RSE. Cela correspond à la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique qui :

- Contribue au développement durable y compris à la santé et au bien-être de la société

- Prend en compte les attentes des parties prenantes

- Respecte les lois en vigueur et est compatible avec les normes internationales

- Est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations

Pour définir le périmètre de sa responsabilité sociétale, identifier les domaines d’action pertinents et fixer ses priorités, il convient que l’organisation traite [toutes] les « questions centrales » suivantes : la gouvernance de l’organisation, les droits de l’Homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, les communautés et le développement local.

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Les enjeux

L’adoption d’une RSE stratégique faciliterait le développement d’innovation au sein d’une PME. Une innovation induite par un management guidé par des pratiques de RSE peut être qualifié d’innovation responsable (Ingham, 2011). Par ailleurs la RSE semble susceptible d’être un gage de compétitivité pour les entreprises indépendamment de leur taille et de leur secteur d’activité.

Les conditions d’intégration et de diffusion de la RSE

Le rôle déterminant des dirigeants

Comme l’explique P.A Julien (1997) et repris dans l’article de Elise Bonneveux, Isabelle Calme, Richard Soparnot « la PME est une entité propre où les fonctions sont toutes intégrées ou du moins fortement reliées et où le propriétaire-dirigeant en contrôle la plupart des aspects, et pour quelques-unes y participe directement ».

Ainsi dans l’article de Bonneveux (et al) et de Sandrine Berger-Douche le dirigeant est décisif dans la mise en place de la RSE. Effectivement il est le vecteur d’intégration des démarches RSE. L’influence du dirigeant de PME est prépondérante sur les stratégies de son organisation pour avoir un profil d’innovation responsable.

Dans l’article de Sandrine Berger-Douche elle reprend la théorie de l’intendance (Davis et al, 1997). Cette théorie suggère l’importance des facteurs psychologiques (donc liés aux convictions des dirigeants) dans l’étude des modes de gouvernance des entreprises. A travers le cas du centre des Jeunes dirigeants par Bonneveux (et al) il est démontré que chaque dirigeants a un degré de sensibilisation diffèrent a la RSE. En effet il y a diffèrent type de profils par exemple « les convaincus, les militants » qui s’impliquent plus dans les actions orientés vers la RSE. Dans l’entreprise Pocheco qui est pris comme exemple dans l’article de S. Berger-Douche cette dernière fait référence à la quête de créativité du dirigeant de cette PME. D’autres leviers d’engagements tels que la conviction ou même la légitimité sont déterminants dans une PME.

La proactivité d’un dirigeant en matière de RSE est telle qu’elle contribue à une véritable création de valeur partagée. Ainsi selon Bonneveux (et al) certains dirigeants considère la RSE comme « une nouvelle manière de gérer leur entreprise ».

D’autres caractéristiques et ressources nécessaires à la diffusion

Au rôle déterminant des dirigeants s’ajoute d’autres caractéristiques non négligeables. En effet le dirigeant est amené à développer des relations interpersonnelles avec son environnement c’est pourquoi la PME fonctionne ainsi en « réseau ». Le réseau est une source de confiance, de sécurité et de flexibilité (Capiez, 2007) il doit s’articuler dans un cadre privilégié de réflexion et être évolutif.

En outre dans l’article d’Elise Bonneveux elle souligne le fait que la démarche collective est propice à la diffusion de la RSE tout comme S. Berger-Douche qui dans l’entreprise Pocheco explique que le travail collaboratif est un puissant levier de performance. Il faut donc une implication et une réflexion à tous les niveaux de l’entreprise.

Enfin d’autres déterminants existent comme l’affirment par exemple J. Lepoutre et A. Heene (2006).

La RSE : un concept qui ne fait pas l’unanimité

F. Quairel et M.N. Auberger (2005) soutiennent l’idée que les PME désireuse d’assumer davantage leur responsabilité sociétale sont tenues de maitriser certains obstacles.

En premier lieu, les actions issues de la volonté de promotion du développement durable engendrent des bénéfices économiques à moyen terme seulement. Ainsi, les PME ne sont pas en mesure de percevoir ces derniers puisque leur horizon temporel est le court terme (O. Torres, 2000). Cela peut s’illustrer par PME africaines ou asiatiques qui s’engagent rarement dans des pratiques de développement durable. En effet, elles ne distinguent pas de lien entre développement durable et bénéfices mercantiles.

Ensuite, et comme l’affirment J. Lepoutre et A. Heene (2006), l’absence de ressources constitue une entrave à l’engagement sociétal des PME. Les deux auteurs en identifient cinq types de ressources : finance, pouvoir, qualification du personnel, information et le temps. En outre, Th. Laudal (2011) évoque la notion de masse critique comme obstacle à la prise en compte de la responsabilité sociale

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