La finance islamique
Par Andrea • 28 Août 2018 • 8 428 Mots (34 Pages) • 629 Vues
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Cette crise a mis en évidence la fragilité du système capitaliste face aux dérives spéculatifs et face à la spirale de la dette. Son fort impact nous pousse à se pencher sur les vrais raisons de la crise, ses conséquences, et comment peut on faire face à elle. Une réformer des principes qui gouvernent les systèmes monétaires et financiers parait primordiale pour éviter de nouveaux déclanchements de crise. Parmi les propositions posées est celle de faire appel à la finance islamique comme étant un remède a ce statut quo.
En effet, la finance islamique pourrait offrir une réelle alternative à l’actuelle économie de marché, ou du moins y être bien intégrée en tant que complément indispensable.
La finance islamique a fêté en 2005 ses 30 ans d’existence, durant lesquels, elle a enregistré des taux de croissance variant entre 10 et 30% en fonction des classes d’actifs. Actuellement, sa taille de marché représenterait entre 500 et 700 milliards de dollars basée essentiellement en moyen orient (financialislam.com, 2010).
La finance islamique est un système financier éthique guidée par les valeurs de l’Islam.
Dans une économie islamique l’homme n’est pas dans une position de distribuer les ressources de la façon qu’il veut. Il existe une limitation morale sérieuse imposée par le
Saint Coran et la Sunnah sur les pouvoirs des individus imprégnés par les valeurs de l’islam.
La Finance Islamique, est elle une alternative à la finance conventionnelle face à la crise?
Dans ce sens, ce travail constitue une recherche sur la finance islamique et son impact sur la crise financière, ainsi nous tenterons d’exposer l’alter nativité de la finance islamique face à la finance conventionnelle pour faire face aux crises.
- Quels sont les origines de la crise financière 2007crédit ?
- Quel est le fondement de la finance islamique ?
- Enfin, y a-t-il une alter nativité finance islamique/finance conventionnelle ?
Nous avons adopté une démarche en trois chapitres. Le théorique de notre mémoire est constitué du premier et du deuxième chapitre tant que la partie analyse sera présentée en dernier chapitre. Ainsi le premier chapitre sera consacré à une présentation sur la crise financière de 2007. Le deuxième portera sur la finance islamique et leurs produits alternatifs. Le troisième et dernier chapitre qui constitue en quelque sorte le volet analyse de ce mémoire sera consacré dans sa première section à la présentation du potentiel de la finance islamique face à la crise et en deuxième section aux failles de la finance islamique face à la crise.
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CHAPITRE I : LA CRISE FINANCIERE
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Introduction :
La crise financière qui a éclaté à l’été 2007 est saisissante par son ampleur, par la rapidité de sa contagion à la sphère financière mondiale, mais aussi par sa durée, puisqu’un an plus tard, elle continue de produire ses effets. Ces facteurs en font l’une des crises les plus impressionnantes et, sans doute, sans équivalent dans l'histoire financière récente.
Les troubles de la crise financière sont intervenus après une période de croissance exceptionnelle de distribution du crédit et de recours, pour financer ce crédit, à un levier d’endettement considérable dans le système financier. Les banques prêteuses ont utilisé la titrisation et vendu leurs créances à d’autres intermédiaires financiers (suivant le modèle dit « Originate to Distribute »), en dehors de toute régulation, sous la forme de véhicules d’investissement structurés (SIV) et d’autres véhicules hors bilan. Ces véhicules, qui regroupaient des créances de long terme et de qualité variable, étaient financés par des investisseurs à court terme. Après plusieurs années de conditions macroéconomiques favorables et dans un contexte de liquidité abondante, les investisseurs se sont montrés de moins en moins vigilants au regard des risques croissants de ces nouveaux produits financiers toujours plus complexes mais néanmoins très bien notés par les agences de notation, ce qui sous-entendait un faible risque pour les investisseurs, les institutions financières et les autres acteurs.
L’augmentation du taux de défaut des emprunteurs sur les prêts hypothécaires « subprimes » aux Etats-Unis a entraîné un assèchement de la liquidité sur ces marchés. Les relations interbancaires en ont été largement affectées au travers d’une crise de confiance. Les banques ont par conséquent eu à subir de lourdes pertes, ce qui a in fine déclenché une crise financière mondiale. Les banques centrales ont dû effectuer des injections répétées de liquidité pour maintenir une certaine confiance.
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Prémices de la crise :
Comme dans la plupart des grandes crises, celle de 2007 est le résultat de diverses tendances qui se sont manifesté au cours de plusieurs décennies et qui ont convergé pour donner lieu à une tempête violente et inattendue.
On peut résumer les prémices de la crise financière de 2007 en quatre axes :
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L’éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis :
Les banques sont souvent au cœur du système de propagation des crises financières et le rôle joué par le crédit dans le déclenchement des crises est primordial. La plus grande crise financière et économique depuis les années 1930 prend son point de départ dans le secteur du marché hypothécaire des Etats-Unis, à savoir celui des « subprimes ». Les subprimes sont une forme de crédit permettant l’accès à l’immobilier pour des ménages sans la présentation de la garantie nécessaire pour accéder aux emprunts ordinaires (dits « primes »). Il s’agit d’hypothèques à haut rendement avec un risque élevé de défaut de la part de l’emprunteur. Les prêteurs comptaient limiter ce risque par la hausse des prix immobiliers. En cas de défaut de paiement, ils pouvaient
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