LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR
Par Ramy • 16 Mai 2018 • 1 587 Mots (7 Pages) • 712 Vues
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Elle les accompagne avant et après l’opération afin qu’ils puissent reprendre une vie personnelle, familiale, professionnelle et sociale normale. Elle rencontre le patient et sa famille avant l’opération afin de leur expliquer en quoi elle consiste. Après l’opération, Céline apprend au patient comment faire sa toilette et changer la poche afin qu’il soit indépendant le plus tôt possible. Elle l’aide aussi à choisir l’appareillage le mieux adapté à sa situation, en termes d’étanchéité, de confort, de discrétion, de facilité d’utilisation, etc. Après la sortie de l’hôpital, Céline peut être consultée en cas de problème (lésion cutanée, appareillage à modifier…) ou pour faire le point sur la vie sociale, familiale, sexuelle… Son investissement auprès des patients avec une stomie est donc très important. Or, malgré son investissement auprès des patients stomisés, sa réaction face à la douleur d’un autre patient interpelle. En effet, les réponses à la douleur ont évoluées au fil du temps, grandement conditionnées par les possibilités de l’antalgie aux diverses époques. La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des patients pose le principe selon lequel : « [...] Toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée [...] » Article L 1110-5 du code de santé publique (CSP). [3] Cette loi a défini le contenu de l’obligation de prise en charge de la douleur.
- Il résulte des dispositions de l’article L 1110-5 du CSP que les soignants doivent s’efforcer de prévenir la douleur, notamment lors des soins douloureux (pansements, biopsie, rééducation, etc.).
- L’information du patient sur la prise en charge de la douleur, sur les risques de douleurs provoquées par un soin, trouve toute sa place dans la prévention.
- Évaluation de la douleur : La prescription d’un antalgique n’est pas une fin en soi ; encore faut-il veiller à son efficacité ; pour cela, il convient d’évaluer la douleur à l’aide des dispositifs existants et de réévaluer le traitement mis en place.
Le suivi du patient douloureux nécessite un travail d’équipe nécessairement pluridisciplinaire.
Dans le cadre de son rôle propre, l’infirmier évalue la douleur du patient (article R4311-2, 5° du code de santé publique). Si l’infirmier constate que le traitement antalgique administré au patient n’est pas suffisant, il en informe le médecin qui pourra le changer ou l’adapter selon les besoins du patient. L’article L 1110-5 du CSP précise bien : « la douleur doit être en toute circonstance évaluée ». [4]
D’après mes recherches, le suivi du patient douloureux n’a pas été un travail d’équipe pluridisciplinaire.
Ma position d’étudiante infirmière est délicate, malgré que je détienne tout autant qu’une infirmière diplômée d’état un rôle propre et un rôle prescrit.
Une remise en question est donc obligatoire pour ma part :
- Etais-je à ma place pour Céline lors de l’information de la douleur de Mr. D ?
- Aurais-je pu avoir une réaction différente face à l’urgence de la situation ?
- Bien que les infirmières du service ont validé ma prise en charge de 2 patients, aurais-je pu sans informer les infirmières diplômées d’état administrer un antalgique de palier III ?
Bibliographie
Ministère des Affaires sociales et de la santé. La douleur [En ligne] Octobre 2015. Consulté le 27 mai 2016. Disponible à l’adresse :
HABEREY-KNUESSI Véronique. Burnout. FORMARIER Monique, JOVIC Ljiljana. Les concepts en sciences infirmières 2 édition. Editions Mallet Conseil, p. 101-103.
LELIÈVRE Nathalie. Professionnels de santé́ et prise en charge de la douleur : les règles juridiques. [En ligne] Avril 2007. Consulté le 27 mai 2016. Disponible à l’adresse :
CANNASSE Serge. Prise en charge de la douleur : aspects médico-légaux [En ligne] Août 2014. Consulté le 27 mai 2016. Disponible à l’adresse :
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