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L'objet de la science économique

Par   •  16 Mai 2018  •  1 900 Mots (8 Pages)  •  829 Vues

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Aristote distingue 3 branches des sciences :

- Ethique : science des activités individuelles

- Economique : science des activités familiales

- Politique : science de la vie dans la cité

Idée : L’économie est science de l’acquisition des richesses pour les mercantilistes.

Argument : Contrairement à Aristote, Antoine de Montchrestien et les mercantilistes élargissent l’objet de l’économie à la nation toute entière : le développement de la nation et l’accroissement de la puissance royale passent par son enrichissement. « Toute société pour en parler généralement, semble être composée de gouvernement et de commerce. Le premier est absolument nécessaire et le second secondairement. D’où l’on peut conclure que les marchands sont plus qu’utiles en l’état, et que leur profit, qui s’exerce dans le travail et l’industrie, fait et cause une bonne part du bien public. » Antoine de Montchrestien.

Idée : Avec les physiocrates, l’économie garde pour objet la richesse mais ses origines sont contestées.

Argument : Contrairement aux mercantilistes, les physiocrates considèrent que ce ne sont pas les marchands et artisans qui créent la richesse mais uniquement l’agriculture. Le célèbre tableau économique de François Quesnay (1759) décrit ce mécanisme de création de richesse et de distribution entre la classe productive et les classes propriétaires et stériles. « La nation est réduite à trois classes de citoyens : la classe productive, la classe

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des propriétaires et la classe des stériles. La classe productive est celle qui fait renaitre par la culture du territoire les richesses annuelles de la nation ».

Transition : l’économie prend pour objet la création et l’acquisition de richesses (et non d’argent !). Cependant, il ne s’agit pas de son seul sujet : l’analyse de la rareté conduit à prendre également pour objet les choix individuels et collectifs.

- L’économie est la science de la rareté et des choix.

Idée : La science économique étudie les biens économiques donc des biens rares, disponibles en quantité limitée, qui procurent une satisfaction et qui peuvent s’échanger sur un marché. L’objet de la science

économique est donc avant tout la rareté.

Argument : John Maynard Keynes (1936) distingue les besoins absolus (que l’on éprouve quel que soit la situation de ses semblables) et les besoins relatifs (que l’on éprouve en fonction de ses semblables). Les premiers sont facilement saturés, les seconds sont illimités. L’économie s’intéresse aux besoins économiques, aux biens rares (attention, elle peut également s’intéresser aux biens libres et biens collectifs).

L’économie c’est l’étude de la manière dont la société gère ses ressources rares. N. Gregory Mankiw,

- Principes de l’économie ».

- L’économie étudie la façon dont les individus ou les sociétés utilisent les ressources rares en vue de satisfaire au mieux leurs besoins ». Jacques Généreux, « Introduction à l’économie », 2001.

Idée : La science économique étudie également les choix des agents économiques. Ces agents doivent allouer des ressources rares en vue de produire, de distribuer et de consommer des biens économiques. La science économique étudie les meilleurs choix possibles compte tenu des ressources dont disposent les agents économiques.

Argument : « Obtenir la plus grande augmentation possible de jouissance par la plus grande diminution possible de dépenses, c’est la perfection de la conduite économique ». François Quesnay, « principe d’économicité », 1758.

Les hommes ont des besoins illimités (Abraham Maslow, 1954, pyramide des besoins) et des ressources limitées : l’économie est une science des choix.

« L’économie est la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usages alternatifs ». L’économie étudie comment les individus ou sociétés emploient des ressources rares à des usages alternatifs en vue de satisfaire leurs besoins. Lionel Robbins (1932) « essai sur la nature et la signification des sciences économiques ».

Exemple : La frontière des possibilités de production est une illustration des ressources limités et de la nécessité du choix (choix de production dans l’ensemble des possibilités de production).

Idée : Enfin, la science économique a pour objet l’allocation des richesses produites. La science économique cherche à résoudre la question du choix donc celle de la répartition des ressources.

Argument : Selon Antony Samuelson (1950), la science économique s’efforce de répondre aux questions suivantes : Quels biens produire ? En qu’elle quantité ? Comment les produire ? Pour qui sont-ils produits ?

- La science économique n’a pas d’objet propre

- L‘économie partage ses objets d’études avec d’autres sciences

Idée : L’économie prend l’homme comme objet.

Argument : L’économie est science humaine : elle s’intéresse, non pas à l’homme isolé, mais à ses rapports avec les autres. De ce fait, son objet est vaste et non unique, il est à cheval sur d’autres disciplines que sont la sociologie, la psychologie, les neurosciences…

Idée : Il n’y a pas d’objet purement économique. La science économique n’a pas d’objet propre car les objets qu’elle étudie ne peuvent être désencastrés des autres domaines d’études.

Argument : L’économie est l’analyse de la production, des échanges, de la monnaie, de l’inflation, du chômage, de la répartition, du budget de l’Etat, etc. Il ne s’agit pas de phénomène purement économiques car ils comportent d’autres dimensions : politiques, sociales, psychologiques, juridiques qui justifient le recours à d’autres disciplines scientifiques.

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« Les phénomènes

strictement

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