Harcèlement. Violence: de quoi parle-t-on ?

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victime de cyber harcèlement peut “facilement devenir harceleur à son tour

LE HARCÈLEMENT SCOLAIRE :

Menaces, coups, racket, violences sexuelles, vols…

Aux US :

- Environ 30% des élèves seraient concernés (comme harceleur, victime, ou les deux), dont 8% au moins une fois par semaine (Skiba & Fontanini, 2000)

- 61% des victimes perçoivent leur apparence ou leur manière de parler comme la cause principale du harcèlement (US. News & World Report, 2001)

- Environ 15% déclarent vivre le harcèlement comme un traumatisme sévère

- Pic entre 11 et 14 ans

Un phénomène (enfin) pris au sérieux en France …

Assise nationales sur le harcèlement à l’école d’avril 2011 : discours de l’éducation national de Luc Chatel.

Rapport Avril 2011

A l’école élémentaire :

● Le nombre de victimes de harcèlement verbal ou émotionnel peeut être estimé à environ 14% des élèves.

● Le taux de victimes de harcèlement physique à l’école peut être estimé à 10% des élèves.

Au collège (Enquête 2009, 3000 collégiens interrogés)

● Harceleurs : 7% se décrivent comme des harceleurs

● Victimes: Environ 10% des élèves reconnaissent être harcelés. Autant les filles que les garçons.

● En avançant dans le cursus scolaire, le nombre des victimes diminue mais le nombre des harceleurs augmente.

Le harcèlement : différences liées au genre

● Les garçons émettent plus fréquemment des actes de harcèlement que les filles.

● Garçons : harcèlement physique ou verbal

● Filles: harcèlement affectif ou social (exclusion)

● Les garçons prennent aussi bien des filles que des garçons comme victimes, les filles choisissent plutôt des victimes de même sexe et âge.

Caractéristiques de l’élève harceleur

Pas de profil type mais :

● Vient souvent d’un environnement familial qui utilise les punitions corporelles à des fins “éducatives”

● A souvent du retard sur le plan scolaire

● ...mais un fort charisme (souvent populaire auprès des autres élèves)

● Considère que les victimes l’ont provoqué et donc méritent ce qui leur arrive

● Aime défier les figures d’autorité

Pas de profil type mais des cibles potentielles en fonction :

● apparence physique :

● identité de genre

● handicaps

● appartenance à une minorité

Le harcèlement est fondé sur le rejet de la différence et la stigmatisation

Ces différences susceptibles de déclencher le harcèlement semblent identiques dans tous les pays.

Mais le harcèlement n’eest pas qu’une affaire de harceleur et de victime. C’est le plus souvent une relation triangulaire. Très souvent, ce qui va faire la différence c’est le public.

Explications :

● Mais le harcèlement n’est pas qu’une affaire de Harceleur et de Victime

● C’est plus souvent une relation triangulaire

Harceleur ⇔ Victime ⇔ Public

Que faites-vous généralement quand un élève est victimes de brimades ?

⇒ 38% : Rien, ce ne sont pas mes affaires

⇒ 27% : Rien, mais je pense que je devrais intervenir

⇒ 35% :J’essaie de venir en aide à la victime

● Culture du silence

● Variable avec l’âge : en grandissant, les élèves sont de moins en moins enclins à intervenir

● Les filles auraient plus de compassion pour les victimes, mais sans pour autant intervenir davantage

● Pourtant, quand des pairs interviennent, le harcèlement s’arrête dans les 10 secondes dans 57% des cas.

Différents profils d’observateurs :

● Suiveurs (suivent les meneurs)

● Renforceurs (encouragent l’agresseur)

● Témoins (regardent sans intervenir)

● Défenseur (viennent en aide)

Les observateurs (même silencieux) sont les complices des actes du harceleur, et parfois même les déterminants involontaires (harceler = moyen de reconnaissance d’identité, de visibilité par le groupe).

Pour la victime

● A court terme :

○ Troubles du métabolisme et du comportement : alimentaires (anorexie, boulimie..), physiologique (sommeil, stress…)

○ Isolement relationnel : indisponibilité psychique, sentiment d’abandon, recours à la violence ( physique, verbale) perçue comme unique moyen de se défendre

● A moyen terme:

○ Troubles anxio-dépressifs (victime se rend responsable des mauvais traitements subis)

○ Baisse des performances scolaire (absentéisme, troubles de la mémoire et de la concentration, difficulté de raisonnement…)

○ Abandon