Etude de l’entomofaune liée au genre Ocimum au sud-Bénin : Cas de O. gratissimum et de O. basilicum
Par Ninoka • 19 Juin 2018 • 3 027 Mots (13 Pages) • 621 Vues
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se trouvant sur des plants ont été effectuées en choisissant au hasard au cours de chaque observation 1 plant/ligne soit 10 plants/parcelle.
Des fauches ont été réalisées 1 fois par mois à l’aide du filet-fauchoir (Photo 3).
Les insectes collectés sont comptés par semaine en fonction du site, de l’espèce d’Ocimum et de son stade végétatif, de la parcelle et de l’ordre des insectes. Les insectes sont en cours d’identification jusqu’au niveau taxonomique ‘familles’. Par conséquent, pour ce rapport, nous nous sommes arrêtés au niveau ordre. Pour l’identification, une clé d’identification et une loupe ont été utilisées.
2.6. Analyse des données
Toutes les données ont été saisies dans le tableur Excel 2013. Après la saisie des données, nous avons généré un tableau croisé de données qui a permis de calculer les proportions relatives des différents ordres d’insectes pour chaque culture et en fonction des sites. Par la suite, ces données ont été utilisées pour réaliser les différents graphiques sous Excel également.
3. Résultats et discussion
3.1. Résultats
3.1.1. Diversité entomologique au Sud-Bénin
Au cours des quatre semaines de collecte à l’aide des pièges jaunes et du filet-fauchoir, il a été collecté sur le site d’Agonkanmey 2387 insectes dont 1380 sur O. gratissimum et 1007 sur O. basilicum. A Sèmè-Kpodji, nous avons collecté 771 insectes dont 289 sur O. gratissimum et 482 sur O. basilicum. Ces insectes sont répartis en sept ordres à savoir : les Diptères, les Coléoptères, les Hyménoptères, les Hémiptères, les Homoptères, les Orthoptères et les Lépidoptères.
Sur le site d’Agonkanmey, les Diptères (63,4%) ont été les plus dénombrés sur O. gratissimum suivis des Coléoptères (13,7%). Les ordres qui ont été les moins dénombrés sont essentiellement, les Hyménoptères (3,8%), les Homoptères (2,5%) et les Lépidoptères (0,6%) (Figure 3). Ces mêmes observations ont été faites sur O. basilicum, avec plus 59,3% de Diptères mais suivis des Hémiptères avec 16,4%. Par contre, les ordres les moins présents sont les Hyménoptères (3,9%) et les Lépidoptères (0,6%) (Figure 4).
Figure 3 : Principaux ordres (en %) identifiés sur O. gratissimum à Agonkanmey
Figure 4 : Principaux ordres (en %) identifiés sur O. basilicum à Agonkanmey
Parmi les insectes collectés dans les parcelles de O. gratissimum sur le site de Sèmè-Kpodji, nous avons identifié plus de Diptères (38,8%) et d’Hémiptères (22,8%). Ces deux ordres sont suivis des Coléoptères et des Orthoptères avec respectivement 11,8% et 10,4%. Les Hyménoptères représentent (6,6%), les Homoptères 6,6% puis des Lépidoptères 3,1% (Figure 5).
Tout comme sur O. gratissimum, les Diptères ont été les plus dénombrés dans les parcelles de O. basilicum avec 30,1% mais suivi des Coléoptères (21,6%), des hyménoptères (19,1%), des Orthoptères (17%), et des Hémiptères (16,6%). Les Homoptères et les Lépidoptères ne représentent que 4,4 et 1,6% respectivement (Figure 6).
En termes d’abondance, sur O. gratissimum à Agonkanmey (Abomey-Calavi), les Diptères constituent l’ordre le plus représenté tandis qu’à Sèmè-Kpodji, ce sont les Diptères et les Hémiptères qui sont les ordres les plus représentés. Sur O. basilicum, c’est l’ordre des Diptères qui est majoritaire à Agonkanmey (Abomey-Calavi) tandis que ce sont les diptères et coléoptères qui sont majoritaires à Sèmè-Kpodji.
Figure 5 : Principaux ordres (en %) identifiés sur O. gratissimum à Sèmè-Kpodji
Figure 6: Principaux ordres (en %) identifiés sur O. basilicum à Sèmè-Kpodji
3.1.2. Comparaison de l’abondance des ordres en fonction du développement de la culture
Sur le site d’Agonkanmey
Les figures 7 et 8 présentent le nombre d’insectes pour chaque ordre identifié lors des collectes en fonction des différents stades de développement (croissance et floraison) de chaque culture.
Sur O. gratissimum (Figure 7), on constate qu’en dehors des Coléoptères dont le nombre d’insectes collectés pendant la croissance de la plante est plus important, qu’à la phase de floraison, pour tous les autres ordres identifiés, les insectes sont plus abondants en phase de floraison que pendant la phase de croissance végétative de la plante.
Figure 7: Abondance par ordre d’insectes selon les stades de développement sur O. gratissimum à Agonkanmey
Tout comme dans les parcelles de O. gratissimum, on remarque de manière générale que dans les parcelles de O. basilicum (Figure 8), il y a eu pour chaque ordre d’insectes plus d’insectes à la floraison que pendant la phase de croissance végétative. Par contre chez les Lépidoptères la population des insectes ne diffère pas entre les deux phases de croissance de la plante.
Figure 8 : Abondance par ordre d’insectes selon les stades de développement sur O. basilicum à Agonkanmey
Sur le site de Sèmè-Kpodji
L’histogramme de la figure 9 présente les effectifs de chaque ordre d’insectes collectés pendant la croissance et la floraison sur O. gratissimum. Sur cette figure, on observe de manière générale que quel que soit l’ordre, il y a eu plus d’insectes en phase de croissance de la plante que pendant la phase de floraison. Mais, il faut noter qu’une grande différence a été observée chez les Coléoptères, Diptères, Hémiptères et Orthoptères essentiellement.
Figure 9: Abondance par ordre d’insectes selon les stades de développement sur O. gratissimum à Sèmè-Kpodji
Par opposition à O. gratissimum, on constate que sur O. basilicum (Figure 10), il y a plus d’insectes en phase de floraison qu’en phase de croissance pour tous les ordres d’insectes identifiés.
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