Dissertation de sociologie: expertise et controverse
Par Ninoka • 16 Septembre 2018 • 3 226 Mots (13 Pages) • 564 Vues
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C’est la théorie enracinée dans le terrain.
Cette approche n’oblique pas à l’OP, mais il est possible de les combiner. Cela laisse plus de possibilités à l’observation, pas forcément participante.
- Quelques principes généraux de l’interactionnisme
Le sens de l’action produit dans l’interaction : une personne devient déviante car elle est confrontée à d’autres individus qui la considèrent comme déviante. C’est le fait de coller l’étiquette sur quelqu’un de déviant qui fabrique la déviance.
Par des acteurs : ce sont eux qui vont donner des définitions. Il est celui qui produit des normes dans l’interaction. Il agit en fonction du sens.
C’est une sociologie qui se place dans une opposition de la théorie excessive du fonctionnalisme et du déterminisme.
- Comment aborder le terrain ? L’exemple des étudiants en médecine de l’université du Kansas (HOWARD BECKER)
Les professeurs imposent aux étudiants des cas. Les étudiants se mettent à échanger leurs patients, de manière à avoir des échantillons de cas assez diversifiés.
Donc par rapport à l’organisation du travail, à la répartition des cas imposés par le professeur, répond une autre organisation du travail, qui est informelle, les étudiants se répartissent les cas étudiés en fonction des spécialités dont ils ont besoin dans leur apprentissage.
Il y a un cas particulier de malade que tout le monde cherche à éviter, ce sont les « ross », qui désigne les patients pénibles. Ils font perdre beaucoup de temps au médecin, et ils n’ont rien à leur apprendre, donc ce sont des cas inintéressants.
Il y a des types de patients plus ou moins valorisés.
Il existe une hiérarchie entre les étudiants de médecines, entre les spécialités.
Il existe donc une organisation du travail, imposée par le professeur, mais aussi une informelle, qui est du fait des étudiants. Il existe aussi une hiérarchie des spécialités ainsi qu’une hiérarchie des différents cas.
On distingue l’aspect clinique par rapport à l’aspect théorique.
BECKER part au départ de manière très naïve, et cela le pousse à être très attentif aux détails très concrets et matériels
Il ne se protège pas derrière la neutralité de l’enquêteur, il pose beaucoup de questions, il ne demande pas l’autorisation d’assister aux visites. Il se dit que s’il avait demandé l’autorisation au doyen, il aurait pu avoir un refus, donc il s’impose et a ainsi accès à des données d’enquêtes qui auraient été compliqué à obtenir autrement.
- La science comme institution sociale.
- La science, une institution autonome (Merton)
Ce sociologue est un élève de PARSONS, qui va écrire à partir des années 1960. Il est souvent présenté comme un fonctionnaliste beaucoup plus modéré que celui de PARSONS.
Contexte politique et social : époque marquée par l’après guerre, mais aussi par la guerre froide. Les gens ont peur du totalitarisme que peut représenter l’Union Soviétique.
Il est donc animé par la volonté de défendre l’autonomie de la science et son universalité.
Il va proposer d’analyser la science comme une institution, distincte des autres et autonome.
Institution : organisation qui est tournée vers un but, et qui dispose de ses propres règles. C’est-à-dire que c’est elle qui étiquette ses règles et cette capacité à produire ses propres règles conduit l’institution à être autonome par rapport à son environnement. C’est ce qui conduit l’institution à être stable, et qui lui permet de partager et transmettre ses règles.
Pour montrer que la science est bien une institution, Merton va devoir rendre compte des règles auxquelles la communauté scientifique adhère.
Il va appeler ces règles et ces normes la structure sociale de la Science. Pour lui, cette institution est autonome, ce qui signifie que les règles et les normes protègent la science des idéologies, mais aussi les intérêts personnels de ses membres. La structure sociale de la science atteigne l’objectif final d’accumulation de connaissances scientifiques certifiées.
- Normes de comportement et ethos de la science
- Normes techniques : tout ce qui se réfère aux dimensions cognitives, ce qui se rapporte à la connaissance. Donc ce qui attrait à la méthodologie, aux hypothèses etc.
- Normes éthiques : C’est ce qui intéresse le plus Merton. Elles correspondent aux comportements sociaux et professionnels. Elles correspondent à la morale universelle de la science. (Ethos de la science)
Il repère 4 grandes catégories de normes au départ, quand il travaille sur la science. Il les repère en travaillant sur des textes de chercheurs, de scientifiques, de savant réputés et reconnus. Il va essayer de repérer sur ce qui est commun à tous malgré des sujets différents.
- L’universalisme : C’est le fait que les énoncés scientifiques sont soumis à des critères impersonnels établis à l’avance.
- Le communisme ou communalisme : Selon cette norme de communalisme, les connaissances scientifiques sont des biens collectifs produits en collaboration et destinés au progrès de la société toute entière. Un scientifique n’a donc pas le droit de garder pour soi des résultats, il a l’obligation de le partager avec le reste de la communauté scientifique, mais aussi avec l’ensemble de la société.
- Le désintéressement : selon cette norme, les connaissances scientifiques ont un caractère public et doivent être contrôlables. Ce qui implique que le scientifique doit chercher la vérité en respectant une norme technique selon laquelle les résultats doivent être reproductibles.
- Le scepticisme organisé : toutes les productions scientifiques doivent être systématiquement évaluées, tout comme les savants eux-mêmes, selon des critères empiriques et logiques.
Comment expliquer que toute la communauté scientifique respecte ces normes et les a entièrement intériorisé ? C’est grâce à
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