Commentaire de l'analyse de François Guizot sur les principes de la politique française.
Par Andrea • 29 Mai 2018 • 1 802 Mots (8 Pages) • 923 Vues
...
Ce texte témoigne de l’ambition de l’auteur de maintenir l’ordre politique et la stabilité dans le contexte conflictuel et fragile que vivaient la France et le reste de L’Europe. Il était contre l’exaltation politique et l’aventurisme en politique étrangère qui relèvent d’une tradition française.[7] De ce fait Guizot, explique que L’Europe est composée d’un groupe de pays distincts ayant des différences mais également des similitudes puisque tous ces pays forment un ensemble homogène dans le sens où ils partagent des valeurs et une histoire communes. De plus, ces pays sont reliés par la proximité géographique et par les marchés qu’ils constituent les uns pour les autres. Le commerce étant un facteur pacificateur, de bonnes ententes sont obligatoires ainsi que la nécessité d’assurer un non interventionnisme dans la politique intérieure de chaque pays afin de ne pas entraver la souveraineté respective de ces pays. Guizot nuance en montrant que ce bloc reflète quand même des inégalités de développement mais que ces dernières tendront à disparaitre puisque ces pays commercent ensemble et partagent justement les mêmes valeurs et objectifs de grandeurs. Toutefois, l’auteur explique que la civilisation européenne n’efface pas l’identité des différentes nations et que chacune a un rôle à jouer dans le dessin de l’œuvre commune qu’est l’Europe et son progrès.
L’auteur souhaite un apaisement dans les relations européennes et une acceptation de l’ordre établit par le Congrès de Vienne et repose sa politique sur ces paradigmes. Nous comprenons à travers ce texte, que l’auteur incite à l’acceptation de la légitimité de l’ordre international du Congrès de Vienne afin qu’il puisse y avoir une reconnaissance de la France comme une puissance d’ordre et qu’elle puisse prendre place auprès des grandes puissances de cette époque.[8]
Guizot incite la France a une politique de réconciliation avec le reste de l’Europe afin qu’elle soit soutenues par des alliés et qu’il n y ai plus de coalition de pays qui lui soit hostile. Le but étant également de rassurer les autres pays concernant les intentions de la France. Guizot préconise d’adopter une politique non agressive afin de ne pas isoler la France.
Enfin, Guizot explique l’émergence de quelques principes du droit public européen qui se sont formés et imposés d’eux même à travers la notion de “Droit d’Ingérence” qui a été soulevé dans le contexte de libéralisation progressive. La souveraineté apparait alors comme une nécessité fonctionnelle ainsi que comme une notion productrice de normes et fondatrice de droit. Nous remarquons que ces principes sont peu nombreux mais s’articulent autours du respect de la souveraineté de chaque pays et d’une non-ingérence dans les affaires intérieures de chaque pays. Ces derniers sont ainsi dotés d’une indépendance dans la gestion de leurs affaires. Ces principes sont essentiels car ils sont fondé une ébauche du droit public européen qui a permis d’édicter des règles juridiques qui régissent l'organisation et le fonctionnement politique et offre un cadre favorable aux relations entre les États.
L’analyse de Guizot est très intéressante puisqu’elle a émis des idées en matière de politique. En effet, la Révolution francise avait transformé la scène politique européenne en favorisant la bourgeoisie entrainant ainsi des transformations politiques importantes. L’auteur représentait une politique du juste milieu à un moment où l’histoire contemporaine de l’Europe s’accomplissait.
La France n’a été république qu'après vingt et un ans de démocratie non républicaine (de 1849 à 1870). Le congrès de Vienne avait comme objectif de réorganiser l’Europe après la chute de Napoléon. Ainsi, cet acte a entrainé des changements territoriaux chez les cinq grandes puissances dont la France (Autriche, Prusse, Russie et Grande-Bretagne) fondés sur l’accord de ces dernières. Ainsi dans l’intérêt de préserver une paix durable, les puissances sont censées se consulter sur les questions relatives à ce traité.
Guizot reconnait que l’instabilité et la rivalité entre les puissances est incontournable ainsi que la suprématie d’une sur l’autre. C’est pour cette raison que dans son analyse, il esquisse les principes fondamentaux d’un droit public européen basés sur le principe de non-ingérence. Il pense que la défense des intérêts de la France passe par la reconnaissance de ceux des autres pays.[9]
Bibliographie :
- Assemblé Nationale. N.d. François Guizot : « L'esprit d'insurrection est un esprit radicalement contraire à la liberté » (29 décembre 1830). http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/grands-moments-d-eloquence/francois-guizot-l-esprit-d-insurrection-est-un-esprit-radicalement-contraire-a-la-liberte-29-decembre-1830. (Page consultée le 8 mars 2015).
- Faguet. N.d. La revue des deux mondes 1890. http://www.nemausensis.com/Nimes/GuizotFaguet.pdf. (Page consultée le 8 mars 2015).
- Larousse. N.d. Monarchie de juillet. http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/monarchie_de_Juillet/126252. (Page consultée le 7 mars 2015).
- Musée virtuel du protestantisme. 2014. François Guizot (1787-1874). http://www.museeprotestant.org/notice/francois-guizot-1787-1874/. (Page consultée le 7 mars 2015).
- Pythacli. 4 octobre 2012. Histoire de France du Consulat (1799) à la chute du Second Empire (1870). http://pythacli.chez-alice.fr/civilisations/france.htm. (Page consultée le 7 mars 2015).
- Roger Bullen. N.d. La politique étrangère de Guizot. http://www.guizot.com/wp-content/uploads/1970/04/col87-Bullen.pdf. (Page consultée le 9 mars 2015).
- 100 fiches d'histoire du xixe siècle, S.Kerignard, L.Colantonio, V.Fau-Vincenti, A.Primi, Breal, 2013, chapitre 3, fiche 12 p. 62
---------------------------------------------------------------
...