Analyse des théories politiques
Par Ramy • 22 Novembre 2017 • 18 985 Mots (76 Pages) • 685 Vues
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b) Le conseil des 500 (la boulè) se composait de 500 citoyens issus par groupes de 50 des dix tribus. Chaque tribus avait le droit à 50 délégués au sein du conseil. Ils étaient désignés par tirage au sort sur des listes établies par les dèmes. Il devaient avoir 30 ans au moins, et leur mandat n'excédait pas une année. Ce système assurait une rotation des membres. Sur une période de 10 ans entre 1/4 et 1/3 siègerait au moins une fois au conseil des 500.
Ce conseil a obtenu en 462 de reprendre une partie des compétences exercées par l'aréopage avant la démocratie, sous le système aristocratique. L'interprétation des lois, surveiller des magistrats, etc. Sont les compétences en question. L'aéropage existe encore mais pas de fonction importante. Après 462, l'ecclesia et le conseil sont le centre du pouvoir. La boulè s'occupait de l'élaboration de loi, des questions générales de la cité, la mise en oeuvre de la guerre et des décisions financières, les relations diplomatiques, et tous les actes nécéssaires pour appliquer les décisions de l'assemblée des citoyens.
c) Le tribunal de l'Héliée fonctionnait sur base de jury. Les citoyens y participant étaient tirés au sort sur une liste de 6000 volontaires. Il était compétent en matière civil et pénal mais aussi un certain rôle politique. Il pouvait statuer sur un type de recours donc il pouvait être saisi par un citoyen contre une loi adoptée par l'ecclesia. Ce cours s'appele graphè para nomon. C'est un pouvoir de censure. Il pouvait donc faire contre poids au pouvoir de l'assemblée.
Castoriadis a démontré que la démocratie athénienne avait déjà un mécanisme de frein et contrepoids comme on le dit plus tard au 19e siècle.
d) Il y avait environ 700 types de magistratures (titulariat de fonction public) différentes à Athènes qui fonctionnait sous forme de collèges/commissions. Tout citoyen avait accès à ce genre de fonction. Il y en avait 600 conférés par tirage au sort. Le reste était élu. Les mandats sont aussi de courte durée (1 an), phénomène de rotation également.
Finley (historien de la Grèce Antique) met l'accent sur ce phénomène de rotation pour montrer qu'Athènes ne disposait pas vraiment de bureaucratie. C'était le pouvoir au citoyen moyennant la rotation rapide. Une des magistratures attribuée par élection (et non tirage au sort) était le général en chef de l'armée athénienne. Ex : Périclès qui a été élu plusieurs années de suite en tant que stratège, dirigeant de l'armée, entre 443 et 429 ACN (pendant la guerre de Péloponèse). Pour pouvoir participer au fonctionnement de ces insitutions, la condition essentielle était d'être citoyen. La citoyenneté s'aquierait uniquement par filiation. C'était très strict après 451 ACN. Il faut être né de père et mère athénien et non plus juste être un enfant d'un père athénien. Les athéniens avaient une vision plus strict sur le sujet par rapport aux romains. Ces citoyens athéniens ne représentaient qu'une partie de l'Attique et d'Athènes. Hansen dénombre 100 000 citoyens. Mais il y avait également beaucoup d'étrangers qui vivaient à Athènes pour y faire du business. Ceux-ci étaient appelés les métèques. Hansen avance le chiffre d'environ 40 000 métèques. Le nombre d'esclaves est difficile à évaluer. L'esclavage est conséquence de la guerre, ce sont ceux dont les siens sont tombés mais qui n'a pas été tué. Il y avait tout un traffic d'esclave. Un citoyen athénien ne pouvait quand même pas tuer un esclave à sa guise, il y avait une certaine protection. Hansen avance 150 000 esclaves. La citoyenneté était donc reservée à une minorité de la population ! Toutes ces catégories étaient mélangées, travaillaient ensemble, parfois aux mêmes postes.
Comment les athéniens se jugeait ils eux mêmes ?
- L'idée d'égalité était important dans la démocratie athénienne. Mais attention il s'agit d'une démocratie entre citoyens !! Il y a donc un paradoxe par rapport à l'inégalité entre les catégories.
THUCYDIDE (+-460-400/395)
Thucydide est l'auteur de l'Histoire de la guerre de Péloponèse. Guerre qui a opposé Athènes à Spartes. Elle s'étend de 431 à 404 ACN. Au début de la guerre Périclès aurait prononcé une éloge funèbre. « Dans la démocratie, la loi fait à tous une part égale (=isonomie, caractéristique fondamentale de la démocratie). L'appartenance à une catégorie sociale n'engendre pas de privilèges à Athènes. La pauvreté n'interdit à aucun citoyen de participer à la vie politique. » Cette égalité se traduit par trois points :
- Tout citoyen se voit reconnaitre un nombre de droit fondamentaux, droit de participer aux institutions citées ci-dessus, mais également au droit de prise de parole à l'assemblée (=isègoria). Ils ont également le droit à une indemnité. Beaucoup des citoyens qui veulent assister à l'ecclesia sacrifient une journée de travail. Pour compenser, tout citoyen qui se rendait à l'Assemblée à droit au misthos (indemnité).
- Rappel : le statut économique n'a pas d'impact sur le plan juridique sur la citoyenneté.
- La procédure typique de désignation aux fonctions est le tirage au sort. Pour les athéniens, une des caractéristiques spécifiques est ce recours massif au tirage au sort. Ils le distinguent à l'élection. Pour eux l'élection est plus de nature aristocratique parce que c'est une procédure sensée choisir des personnes dotées de qualités exceptionnelles. Par contraste, le tirage au sort paraissait plus égalitaire parce que « le sort est aveugle ». Sur le point de vue de l'idéologie de la démocratie, ce point est très important.
- Il eut de nombreuses critiques de la démocratie athénienne venant des penseurs athéniens eux-mêmes.
1) PLATON (428/27 – 347/46)
Platon est celui qui a mené la critique la plus forte de la démocratie dans ses deux ouvrages, La République et Les lois.
- La République parle de l'éducation, la métaphysique, le célèbre mythe de la caverne, etc. Il est composé de 10 livres. Nous évoquerons le 4e dans lequel Platon propose un modèle de cité idéal. Il présente ses idées à travers de dialogues. Il s'agit donc
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