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Circuit economique

Par   •  11 Novembre 2017  •  2 045 Mots (9 Pages)  •  595 Vues

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- les décisions des entrepreneurs sont le moteur de l’activité car elles portent sur le volume de production, donc influencent le niveau d’investissement et d’emploi.

- Les entreprises sont dépendantes des décisions des banques et des marchés financiers qui vont ou non accepter de les financer (et elles ont besoin de fond pour lancer leurs production), Keynes met ainsi en évidence le rôle prépondérant de la sphère financière dans l’économie.

- Ces décisions dépendent des anticipations (des entreprises car les entreprises produisent avant de vendre, mais aussi des banques)

- Les anticipations sont auto-réalisatrices : si les entreprises ont des anticipations pessimistes, elles fixent des niveaux de production plus faibles, si les banques ont des anticipations pessimistes, elles financent moins de projets. En conséquence l’activité économique ralenti, le chômage augmente, la consommation et l’investissement diminuent : ce qui a été anticipé s’est effectivement produit et va pousser à de nouvelles anticipations pessimistes.

En conclusion, il faut souligner que ces deux approches du circuit montrent bien deux logiques opposées en ce qui concerne la question de la croissance économique. En effet , pour les Classiques, selon a loi de Say, si l’activité économique ralentit, toute offre générant ses propres débouchés, il faut favoriser directement l’offre pour pouvoir relancer la croissance économique. Au contraire selon Keynes, la croissance est un problème de demande effective, c’est-à-dire anticipée. Donc s’il y a un problème de croissance, c’est parce que les anticipations sont trop faibles, trop pessimistes, et pour casser ces anticipations pessimistes, il faut agir directement sur la demande.

IV limites et pertinence de l’analyse en terme de circuit.

-A- les limites.

On peut en citer 3 :

- un tel raisonnement permet aisément de comprendre les dynamiques expansionnistes (anticipations optimistes, investissement, profit donc optimisme, croissance et emploi) ou récessionnistes (anticipations pessimistes donc…), mais il ne permet pas de comprendre les retournements (les crises). En effet le circuit économique est un modèle, il ne prend donc pas en compte un certain nombre de variables : par exemple il néglige de nombreux déterminants du taux de profit : efficacité du processus de production, lutte pour le partage de la valeur ajoutée.

- Le raisonnement en terme de circuit donne une impression d’automatisme infaillible : s’il y a du chômage pourquoi ne pas inciter les banques à accorder davantage de crédits (donc à créer plus de monnaie) ? Or la création monétaire n’est pas le remède absolu, il faut tenir compte de sa contrepartie : si les ressources acquises grâce à la monnaie sont gaspillées, si la production est inadaptée à la demande, si les investissements ne sont pas rentables, donc si l’économie réelle n’est pas performante, il y aura certainement inflation et donc dévalorisation de la monnaie.

- En fin on note une contradiction entre l’analyse macroéconomique et l’importance accordée aux anticipations phénomène particulièrement subjectif : si le circuit met en évidence les interdépendance entre les grandeurs macro, il ne nous dit rien sur le comportement des acteurs et donc sur les changements de période en période.

B- l’intérêt.

l’analyse en terme de circuit a une portée pratique : il pose le principe que toute activité en engendre une autre, la production engendre des revenus, les revenus engendrent des dépenses, les dépenses se partagent entre consommation qui revient directement à la production, et investissement qui revient indirectement à la production, il est donc possible de tenir une comptabilité, de dégager des relations entre les grandeurs , de modéliser ces relations et d’en faire des projections sur l’avenir.

Au-delà de son intérêt pratique la notion de circuit présente une dimension théorique, qui suppose de penser autrement la régulation de nos économies.

Dans la représentation dominante de l’économie comme un système de marchés, le marché assure la coordination des actions individuelles, car les agents rationnels sont guidés par le même indicateur le prix. Le temps est alors réversible dans la mesure où la flexibilité parfaite des prix et des quantités permet de réviser les plans des acteurs jusqu’à l’obtention d’un équilibre. La monnaie est donc ici neutre.

L’approche en terme de circuit s’oppose point par point à cette représentation, tout d’abord elle suppose qu’il existe des phénomènes purement macroéconomiques, irréductibles à leurs aspects micro, ensuite elle considère que ces phénomènes sont nécessairement monétaires. En il est inenvisageable de supposer une économie sans monnaie parce que la création monétaire est vue comme le point de départ du circuit.

Dans cette vision d’une économie monétaire de production, les relations sont :

- d’une part hiérarchisées : les ménages dépendent des entreprises qui dépendant des banques. Les décisions des entreprises doivent être ratifiées par les banques pour devenir effectives, les anticipations des 2 agents doivent ainsi concorder.

- D’autre part inscrites dans une temporalité irréversible : en effet la circulation de la monnaie oriente le circuit, ce qui n’aura pas été dépensé hier par un agent le sera peut être demain, mais c’est aujourd’hui que la demande globale sera insuffisante. On ne peut pas remonter le temps et seul un tour de circuit supplémentaire permettra à la période suivante de résorber les déséquilibres de la période présente.

IV) La mise en évidence des interdépendances économiques a travers le circuit.

Les flux que nous venons d’évoquer sont toujours à double sens : toute dépense pour un acteur est une ressource pour un autre.

A chaque flux on peut associer un agent économique qui sera défini par sa fonction principale : les entreprises produisent, les ménagent consomment, les banques financent.

Un salaire est une dépense pour une entreprise mais un revenu pour un ménage.

On peut donc considérer que tous les acteurs, ménages, entreprises, administrations et institutions financières sont interdépendants les uns des autres par les flux qui les lient.

Les

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