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Analyse des grandes entrevues

Par   •  2 Mars 2018  •  3 303 Mots (14 Pages)  •  546 Vues

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projet de loi, Shankardass fait un pas de plus en explorant les sentiments, les besoins et la perspective des aînés pour comprendre ce qu’ils vivent. En effet, comme elle l’a dit dans l’entrevue, « c’est par la voix des personnes aînées » qu’elle a appris d’eux. Elle croit fortement « que nous ne devons pas voir cette population comme étant des objets envers lesquels nous devons avoir une attitude de charité, car elle peut contribuer ». Aussi, elle a créé un lieu de réflexion pour les ONG et les organismes, afin de leur donner une plateforme pour s’exprimer. Pour continuer, Charpentier exprime l’importance d’agir au niveau micro des lieux d’hébergement. Sans doute, ces institutions sont des endroits fermés où plusieurs cultures, groupes d’âge et problématiques doivent vivre ensemble, et ce à toute heure de la journée. De ce fait, les occupants peuvent subir de la maltraitance entre eux ; Charpentier y fait référence comme étant les « petites maltraitances » provoquées par les tensions entre résidents. D’autre part, elle nous rappelle que la médiatisation a eu un effet pervers sur certaines personnes. Nous avons médiatisé la problématique et ses effets, et cela a eu comme conséquence de « banaliser » les « petites maltraitances ». Alors, comme le fait Charpentier, nous devons aller en profondeur lorsque nous abordons le sujet et ne pas seulement y aller en surface.

Contribution 

La seule personne qui n’a pas été en mesure de répondre aisément à la question est Gutman. Cependant, elle nous fait part de l’importance de faire des politiques et des programmes fondés sur des preuves empiriques. Contrairement aux autres chercheuses, cette dernière dit seulement avoir contribué au domaine en « avançant ce que les autres ont fait » sur les besoins liés aux services. Elle a les ressources pour mener à terme ses avancements.

Question 4: Selon vous, actuellement quels sont les principaux enjeux en recherche, de politiques sociales et de pratiques?

CONVERGENCES

Définition/Méthodologie/Cadre conceptuel

Tout d’abord, Lowenstein, Shankardass et Nahmiash soulèvent qu’il n’y a pas de consensus par rapport à la définition de la maltraitance envers les aînés. Selon elles, cela limite non seulement la méthodologie à utiliser, mais aussi les cadres conceptuel et théorique. Conséquemment, il est difficile pour les chercheurs de comparer leurs résultats (p.ex. au niveau de la prévalence) et c’est pour cela que les statistiques diffèrent d’une recherche à l’autre. L’absence de consensus par rapport à la définition pourrait être la raison pour laquelle Lowenstein, Shankardass et Nahmiash rapportent qu’il n’existe pas de cadre conceptuel fondé en matière de maltraitance. Ainsi, les chercheurs ne posent pas les mêmes questions à leurs participants et selon le type de recherche, les résultats sont nécessairement différents. Gutman nous rappelle que tous les types de maltraitance étaient mis ensemble pendant longtemps, ralentissant ainsi la recherche. Ainsi, comme Lowenstein le souligne, un cadre théorique et conceptuel bien fondé et accepté est nécessaire pour mesurer l’ampleur de la problématique et pour faire avancer le domaine.

Facteurs de risque

Pour continuer, les chercheuses nomment la maltraitance comme étant une problématique multifactorielle et complexe. De plus, Lithwick soulève le fait qu’il est difficile pour une personne aînée de s’en sortir, surtout si la maltraitance est causée par un membre de la famille. Ces dernières précisent que la recherche doit étudier la problématique d’un point de vue systémique, dans le but de comprendre les dynamiques familiales et les tensions entre les membres de la famille. D’autre part, Nahmiash précise que nous devons nous attaquer aux problématiques d’abus de substance et d’alcool dans la société, car nous savons déjà que ce sont des facteurs de risque reliés à la maltraitance envers les aînés. De plus, Charpentier rappelle que les femmes vivant la maltraitance ont généralement vécu de la violence à un jeune âge ou conjugale. En repérant rapidement ces facteurs de risque, il est possible de lutter contre la maltraitance, avant qu’il soit trop tard.

Milieu d’hébergement 

Un autre point de convergence que nous trouvons dans les entrevues est celui de la maltraitance en milieu d’hébergement. En effet, Lithwick voudrait que ces milieux soient examinés, car bien que l’institution se doive d’offrir des soins de qualité tout en respectant les droits de ces aînés, certains établissements manquent à cet engagement. Tout comme pour les familles, il est important d’après Charpentier et Lithwick d’étudier ce milieu, afin de lutter contre la maltraitance. Cette dernière pourrait être le produit d’une méconnaissance des aspects du vieillissement normal et pathologique, de la part des employés et des gestionnaires. Ainsi, il est important d’informer, de conscientiser et de mieux former les travailleurs en hébergement, ainsi que leurs gestionnaires.

Politiques et lois

En ce qui a trait aux lois et politiques, la majorité des chercheuses soulèvent qu’il y a des lacunes à cet égard. La maltraitance est une problématique liée à la protection des droits de l’homme. Des lois doivent être mises en place afin de protéger et respecter les personnes aînées. Revoir des lois est nécessaire, dans le but d’assurer une qualité et un standard par rapport aux soins offerts. Tel que mentionné par Nahmiash, nous avons de la difficulté à protéger les individus, puisque la majorité d’entre nous ne sait pas que des politiques et des lois existent, et que nous ne sommes pas informés sur leur fonctionnement et leurs applications. Pour répondre à ces lacunes, les chercheuses soulèvent l’importance d’inclure des ressources pour les citoyens lorsque les lois sont adoptées. De leur côté, Lowenstein et Nahmiash suggèrent d’avoir des ressources autant pour les personnes aînées maltraitées, que pour ceux qui maltraitent. Spécifiquement, Nahmiash voit la maltraitance comme étant aussi le produit de la dépression causée par la lourdeur d’être un proche aidant. Nous devons donc implanter des ressources pour ces derniers, afin de les aider à mieux gérer la situation et ainsi diminuer les probabilités de commettre des actes de maltraitance.

Interdisciplinarité

Charpentier, Lithwick et Lowenstein expriment

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