Analyse de pratique professionnelle: "Education thérapeutique d'une patiente sous anticoagulant".
Par Matt • 4 Juin 2018 • 1 768 Mots (8 Pages) • 940 Vues
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- « Ah bas ses bien, en plus le médecin m’a dit qu’elle devrait rentrer chez elle d’ici quelques jours, comme sa elle n’aurait pas forcément besoin d’une infirmière libérale, on le notera dans les transmissions écrites à la fin du tour… Tu as donné les traitements à sa voisine ? »,
- « Non, j’ai commencé par cette chambre, j’ai juste fait l’injection de Mme X. »,
- « Ok je vais donner les traitements à sa voisine, je te laisse avancer ».
Questionnement et analyse :
Lors de cette éducation thérapeutique, j’ai omis de transmettre certaines informations à la patiente, comme les sites d’injections, les effets secondaires et la surveillance. Heureusement la patiente à injecter son traitement dans la région abdominale, légèrement vers la gauche, car elle avait déjà pour habitude que cette injection soit réalisée à cette endroit. Cette zone d’injection est la zone privilégiez selon le protocole du service. La face antérieure des cuisses est parfois utilisés dans les situations suivantes : Femmes enceintes ou/et après une chirurgie de l’abdomen. Il fallait également préciser à la patiente le fait qu’il fallait alterner les sites d’injections. Je n’ai également pas vérifié que la patiente s’était bien laver les mains avant et après le soin (règles d’hygiène).
Les informations que j’aurais dû transmettre à la patiente afin qu’elle puise les repérés et les signalés :
- Possibilité d’hématome au niveau du site d’injection,
- Risque hémorragique,
- Risque de diminution ou d’augmentation du nombre de plaquettes, nécessitant des prises de sang répétées pour un contrôle régulier du nombre des plaquettes (en général deux fois par semaine),
- Certains traitements ne doivent pas être associés à l’anticoagulant (aspirine, ains,…),
- Réactions allergiques possible.
En autorisant la patiente à réaliser son soin seul avec surveillance, cela lui permet de devenir actrice de sa prise en charge et de gagner en autonomie. La patiente ma par la suite remercié, car à sa sortie, elle se sentait capable de réaliser cette injection seule sans avoir à demander l’aide d’une infirmière à domicile. A travers mes recherches, je n’ai trouvé aucun document officiel autorisant un patient à réaliser ses injections d’anticoagulant seul. Néanmoins, c’est une pratique que j’ai déjà vu à travers mes stages et je pense que c’est une démarche d’autonomisation de la patiente qui s’inscrit dans la compétence 3 « Accompagner une personne dans la réalisation de ses soins quotidiens » et la compétence 5 « Initier et mettre en œuvre des soins éducatifs et préventifs ». Selon moi, si l’état de santé de la patiente le permet, et que son consentement est recueillis, il n’y aucune contre-indications à ce qu’elle réalise se soin seule. Cela afin de mobiliser les ressources de la personne pour maintenir ou restaurer son autonomie.
L’éducation thérapeutique peut également s’inscrire dans un projet de soins infirmiers ou/et pluridisciplinaire (compétence 2 : concevoir et conduire un projet de soins infirmiers). Des notices d’utilisation des anticoagulants existent et peuvent être mis à l’usage des patients, tout comme des séances d’éducation thérapeutique avec un infirmier ou un médecin référents peuvent être mis en place.
Auto-évaluation :
La difficulté de cette situation est qu’aucun protocole d’éducation thérapeutique n’existe dans le service. De ce fait, ses grâce aux compétences que j’ai acquis durant ma formation que j’ai pu former la patiente à l’autogestion de son traitement, sans pour autant avoir la certitude d’être la personne a plus adapté pour ce soin. En effet, ayant oublié de transmettre des informations, comme certaines règles d’hygiène et de sécurité, cela prouve que je n’étais pas totalement préparé à faire face à cette situation. L’existence d’un protocole m’aurait permis de l’utiliser comme support d’information.
Ayant réalisé un stage en service de diabétologie, la mission principale de ce service était d’éduquer le patient durant une semaine, afin qu’il soit puisse gérer leur maladie quotidienne. Durant ce stage, un carnet de suivi été à disposition de chaque patients, afin de noter chaque « enseignement » appris et ainsi pouvoir évaluer l’évolution de la personne. Ce carnet est outil qui a fait ces preuves dans le service de diabétologie, et je pense que c’est un outil qui pourrait être utilisé pour toute éducation thérapeutique. Il permet de suivre les acquis du patient et au contraire, les points à améliorer.
* Les prénoms et noms ont été modifiés afin de respecter l’anonymat.
Bibliographie :
HUG, Hôpitaux Universitaires Genève. Site des Hôpitaux Universitaires de Genève [en ligne]. Mis en ligne en Mars 2014. [Page consultée le 14/10/16]. Disponibilité et accès : http://www.hug-ge.ch/sites/interhug/files/documents/heparine.pdf
OIIQ, Ordre des infirmières et infirmiers du Québec. Site des infirmières et infirmiers du Québec. Mis en ligne en Juin 2011. [Page consultée le 14/10/16]. Disponibilité et accès :
https://www.oiiq.org/sites/default/files/uploads/pdf/publications/perspective_infirmieres/2011_vol08_n03/20%20Lovenox.pdf
Profession infirmier. Recueil des principaux textes relatifs à la formation préparant au diplôme d’Etat et à l’exercice de la profession. Berger Levrault. 01/08/2013. 205 p.
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