TPE: odeurs des fleurs
Par Orhan • 21 Juin 2018 • 2 058 Mots (9 Pages) • 626 Vues
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- Comment les insectes pollinisateurs perçoivent ils les odeurs ?
Ils détectent les composés volatils par leurs antennes et, chez certains, par des pièces buccales. Des cellules présentes sur la surface des antennes portent des récepteurs spécifiques qui reconnaissent certains composés volatils. Les cellules qui portent cette panoplie de récepteurs transmettent des informations au cerveau. Bien que chaque cellule ne porte qu’un seul type de récepteurs, un composé peut être reconnu (plus ou moins bien) par plusieurs récepteurs. Il en résulte que le signal neuronal déclenché par un composé particulier ou par un mélange est unique. De surcroît, le dispositif de détection est d’une extrême sensibilité, décelant d’infimes concentrations des composés volatils. Les insectes pollinisateurs doivent aussi apprendre à reconnaître les odeurs, à les associer à une fleur riche en pollen ou en nectar puis à mémoriser ses données. Une abeille est sensible à plusieurs centaines de molécules odorantes. Lorsque pollen ou nectar sont odorants, ils fournissent un signal qui permet aux pollinisateurs de savoir qu’ils trouveront de quoi se nourrir sur la fleur. Cela permet d’éviter les visites inutiles sur des fleurs qui viennent d’être visitées par un autre insecte et donc n’ont plus de nectar ou sur des fleurs immatures qui ne produisent pas encore de pollen. Les papillons de nuit sont les champions de l’odorat, capables de repérer une fleur odorante à plusieurs centaines de mètres, l’odeur étant la principale stratégie adoptée par les plantes pour attirer les pollinisateurs durant la nuit.
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- Y a-t ’-il un lien entre couleur et odeur des fleurs ?
Il y a une association entre couleur et parfum des fleurs. Les fleurs blanches ou très pâles sont généralement parfumées ; les fleurs bleu pur ou rouges ne le sont presque jamais.
- L’odeur, un résultat de la coévolution
Compte-tenu de l’importance des odeurs dans les relations fleurs-pollinisateurs, on imagine facilement que celles-ci aient pu et puissent jouer un rôle central dans les changements évolutifs. L’idée d’une coévolution entre ces deux groupes semble évidente et a conduit à associer des odeurs florales à des groupes de polinisateurs précis. Ainsi il y aurait des « fleurs à sphinx », autrement dit pollinisées essentiellement par des sphinxs, qui répandent des odeurs douces fleuries la nuit comme celles des chèvrefeuilles ou des « fleurs à chauve-souris» dans les pays tropicaux qui libèrent des odeurs fortes de fermentation et d’ail comme les baobabs. Le parfum des fleurs est un exemple de " coévolution " c'est à dire d'évolution conjointe entre les plantes et les animaux. Les fleurs (ou inflorescences) sont parmi les tout derniers appareils "inventés" par les conifères (gymnospermes) et les plantes à fleurs (angiospermes). On remarque alors que les fleurs des premières plantes présentant des fleurs (les cônes des conifères, par exemple) sont discrètes et peu ou pas parfumée; alors que les fleurs des plus " avancées " des plantes à fleurs (angiospermes) sont voyantes, nectarifères et odoriférantes.
- Existe-t-il des pièges olfactifs pour attirer les insectes ?
Enfin, certaines espèces ont adopté des techniques très particulières, qui se révèlent efficaces. Elles ne fabriquent pas de nectar, mais produisent des phéromones sexuelles, qui vont attirer les mâles des espèces. Guidés par ces « leurres sexuelles », ces derniers se frottent, comme dit précédemment, sur les anthères, récoltant le pollen. C’est le cas de l’orchidée Ophry, qui synthétisent la phéromone sexuelle, qui va attirer les mâles abeilles solitaires des espèces Eucera ou Colletes. Il existe en revanche une variante impliquant des orchidées tropicales et des abeilles euglossines dans laquelle l’insecte tire un profit : les fleurs de ces orchidées produisent des substances volatiles sécrétées par des osmophores, souvent sous forme de poils ou de pailles charnues, et récoltées par les mâles d’euglossines avec les pattes antérieures. Ceux-ci mélangent le produit de leur récolte avec de la salive avant de s’en servir comme parfum sexuel qui attire les femelles. D’autres espèces comme les asarets de la famille des Aristolochiacées imitent l’odeur de champignons en décomposition et attirent des moucherons spécialistes de ce genre de ce genre de substrat. Les plantes carnivores sont capables d’attirer leurs proies à leur insu, ceci en majorité grâce à l’odeur. Le piège le plus primitif est constitué de pétales, qui forment une urne, aux parois glissantes, qui par un système de couvercle, empêchera les victimes de s’échapper. Certaines espèces, comme la S.flava, fabriquent du nectar en abondance sur les rebords de leur urne, afin d’attirer par l’odeur leurs insectes favoris. La dionée possède quant à elle une véritable mâchoire, composée de deux lobes semi-circulaires, la base de ces dernières fonctionnant comme une charnière capable de réagir au contact de la proie. Chaque moitié de feuille a des dents enduites de nectar, qui encore une fois attireront les insectes par l’odeur.
Conclusion :
Les fleurs ont mis au point au fur et à mesure de leur évolution différentes stratégies pour attirer les insectes pollinisateurs. Les insectes ayant un odorat assez développé et pouvant retenir l’odeur d’une fleur dont ils apprécient le nectar, l’odeur est essentielle pour la reproduction. D’autant que d’après l’expérience ci-dessous les abeilles mémorisent plus rapidement les odeurs que les couleurs.
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La fabrication de ces odeurs est le résultat du processus de biogénèse aromatique. Chaque variété de fleurs possède une odeur différente. Celle-ci est définie génétiquement même si elle peut varier à cause de différents facteurs, tels que la maturité de la fleur. On peut dire que l’odeur d’une fleur est le résultat de la coévolution avec les insectes qui la pollinisent.
Indexe
- Substance de réserve : Composé organique complexe produit par la photosynthèse (glucides tel l'amidon) ou par l'assimilation de l'azote (acides aminés, protéines), non utilisé immédiatement par la plante, et stocké dans des organes dits organes de réserve
- Lyse : Fragmentation et désintégration de
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