Notion d'intelligence
Par Matt • 12 Décembre 2017 • 1 406 Mots (6 Pages) • 630 Vues
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1 Francis Galton, apôtre de la quantification
Francis Galton est un anthropologue britannique du XIXème siècle, célèbre pour deux choses :
- il invente les empreintes digitales pour identifier les gens
- il fonde le terme d’eugénisme en 1883, idée qu’il fait éliminer une partie de la population qui nuirait à la bonne santé mentale et physique de l’espèce. Il établit une règlementation sur les mariages et le nombre d’enfant en fonction des dons héréditaires des parents.
Au contraire de Platon, il pensait que tous les dons sont héréditaires. Les deux pensent que les dons sont innés.
Même les comportements qui semblent les plus encrés dans la société ont une composante innée selon eux.
2 La craniométrie de Paul Broca
- présentation de l’homme et de l’œuvre
Paul Broca était un médecin, chirurgien et anthropologue de la deuxième moitié du XIXème siècle.
- des anomalies embarrassantes mais minimisées
- L’une des anomalies résidait dans le fait que Broca avait récupéré des gros cerveaux qui pourtant avaient appartenu à des criminels, et un certain nombre d’entre eux avaient des gros cerveaux. Son explication est qu’ils sont déments.
- A la même époque, aux Etats-Unis, Spitzka en 1890 assiste à la première exécution à la chaise électrique. Il demande à ses collègues universitaires de lui donner leurs cerveaux avec leur mort pour les étudier étayer ses thèses. Il a fallu justifier des cerveaux très petits.
CHAPITRE 3
LA NAISSANCE DU QI ET L’ECHELLE DE BINET
I Les buts de l’échelle de Binet
1 Binet flirte avec la craniométrie
Alfred Binet (1857-1911) : Directeur du laboratoire de psychologie à la Sorbonne. Il s’intéresse à la mesure de l’intelligence et aux travaux de Broca sur la craniométrie. Il ne met pas en doute les conclusions de Broca.
Il dit que la relation cherchée entre taille de la tête et intelligence est réelle et vérifiée. Il publie 3 articles sur la craniométrie.
Finalement ses conclusions vont être ébranlées après des mesures faites sur des élèves dans les écoles : ceux désignés comme les plus intelligents par les enseignants n’avaient pas forcément un plus gros cerveau.
Il va plus loin puisqu’il fait des recherches sur sa propre suggestibilité : si on lui dit qu’un enfant est plus intelligent, il s’auto suggère que celui-ci va avoir un crâne plus gros.
Il constate cette auto-suggestibilité en allant dans une colonie, il fait des mesures avec son assistant Théodore Simon. Son collègue trouve des résultats plus petits et donc, Broca, en mesurant de nouveau trouve des résultats plus petits et dit : « L’idée de mesurer l’intelligence en mesurant la tête paraissait ridicule. »
2 L’échelle de Binet et la naissance du QI
En 1904, Binet s’intéresse de nouveau à la mesure de l’intelligence.
Il décide de se tourner vers une approche psychologique plutôt que médicale.
Il décide d’élaborer un ensemble d’épreuves qui pourraient évaluer des aspects de l’intelligence plus directement.
Ce qui motive son regain d’intérêt pour la mesure de l’intelligence est que le ministère de l’instruction civique lui demande de dépister les élèves en difficulté pour mettre en place une éducation spécialisée pour ces derniers.
Ses tests sont basés sur des problèmes de la vie quotidienne censés révéler des processus fondamentaux du raisonnement. Pour lui, il ne fallait pas que les tests mettent en avant l’érudition. Il dit : peu importe les tests pourvu qu’ils soient nombreux, car plus il y en a, plus il y a de chance pour que les résultats soient fiables. L’idée est qu’il parviendrait à dégager un résultat unique à partir de tous ces tests qui serait révélateur des potentialités intellectuelles de l’enfant.
Trois échelles de tests sont créées, les deux premières par Binet :
- En 1905 : classement croissant par échelle de difficulté des tests.
- En 1908 : il établit les critères utilisés de ces tests : il établit un niveau d’âge à chaque épreuve. Il appelle cela l’âge mental. Une personne a l’âge mental du test le plus avancé qu’elle réussit. Il orientait les enfants qui avaient un âge mental inférieur à leur âge mental chronologique vers l’éducation spécialisée.
- En 1912 : Stern, un psychologue allemand établit que le QI = âge mental x100
âge chronologique[pic 1]
Un QI normal est de 100 (fractionner permet de relativiser les différences d’âge mental en fonction de l’âge
Cf film : Les impostures du QI
Remarque : Binet cherchait à séparer l’intelligence naturelle de l’instruction.
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