Les plantes domestiquées
Par Ramy • 6 Décembre 2018 • 2 224 Mots (9 Pages) • 682 Vues
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création de la diversité en provoquant des mutations dans les cellules végétales afin d’obtenir des plantes aux caractéristiques nouvelles. Le passage de la Téosinte au maïs peut faire intervenir des mutations de certains gènes. En effet, le gène TB1 muté ne produit pas de protéine TB1. Or celle-ci permet d’inhiber la croissance des ramifications à partir de leurs bourgeons axillaires, elle permet également la formation d’inflorescences femelles. De plus, les protéines TB1 du maïs et de son ancêtre ont la même fonction. Un mutant de maïs possède donc que des inflorescences mâles. Autre gène qui subit des mutations est le gène TGA1. Celui-ci est responsable de la formation de cupule rendant le fruit moins dur et plus facile à moudre. Les chercheurs ont aussi étudié l’expression du gène tga1 dans les inflorescences femelles du maïs et de Téosinte et n’ont pas trouvé de différences significatives. Cela confirme que c’est la différence sur la séquence codante qui est impliquée et non un changement dans l’expression du gène. Les différentes génétiques restent toutefois assez modérées chez la plupart des plantes cultivées qui sont souvent encore interfécondes avec l’ancêtre supposé. C’est notamment le cas entre le maïs et la Téosinte. Les individus sélectionnés par l’Homme au cours de la domestication sont le résultat de modifications génétiques comme l’hybridation ou l’apparition de mutations sur certains gènes.
III- Les biotechnologies
Dans la seconde moitié du XXe siècle, des techniques permettant de découper l’ADN et d’obtenir la séquence exacte des nucléotides ont été mises au point par des scientifiques, la sélection à l’aide des marqueurs. Plus tard, une technique permet de transférer des caractères spéciaux provenant d’espèces différentes : c’est la transgénèse. En effet, celle-ci se déroule en plusieurs étapes : tout d’abord identifier, isoler, intégrer et multiplier un gène d’intérêt puis transférer le gène, ensuite régénérer et évaluer les plantes transformées et enfin incorporer dans une variété commerciale.
Des modifications ont également lieu grâce aux OGM (Organismes Génétiquement Modifiés), ici le maïs Bt. Cette transformation permet à ce maïs une résistance aux parasites. En effet, la toxine Cry1Ab n’est active que sur les insectes. De plus, elle ne peut pas être consommée par les Hommes puisqu’elle est produite dans les parties vertes de la plante. On constate que les épis de maïs provenant d’un plan transgénique sont de meilleures qualités visuellement et les chenilles consommant les épis meurent rapidement. Cependant, utiliser des OGM peut être avantageux, en effet, cela permettrait le développement d’auxiliaires jusque-là tués par les traitements chimiques. Les OGM peuvent entraîner des problèmes de santé comme par exemple des tumeurs et des troubles des reins et du foie.
Pour conclure, la production par l’Homme du maïs cultivé que nous connaissons actuellement, se déroule en plusieurs étapes. L’ancêtre sauvage du maïs est le Téosinte, il n’est présent qu’en Amérique. La domestication intervient par la suite, les plantes sauvages sont ainsi cultivées, elles évoluent et acquièrent ainsi de nouveaux caractères adaptés aux besoins de l’Homme. Ce maïs apparaît au Mexique. A la fin XVe siècle, le maïs est introduit dans le sud de l’Europe. La sélection massale a lieu dans chaque région afin d’obtenir des caractères adaptés aux conditions d’environnement de la culture. Les populations d’une même espèce de plantes cultivées ont évolué chacune à leur manière, ce qui aboutit à la création de variétés populations. Au XXe siècle, grâce aux progrès scientifiques, des lignées pures sont obtenues à partir de variétés anciennes. Des hybrides sont ainsi créés par croisements dirigés permettant ainsi l’extension des zones de culture. Par la suite, les biotechnologies sont apparues permettant d’accroître le processus de création
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