II/ L'obésité n'est pas uniquement due à l'implantation de fast-food
Par Orhan • 18 Février 2018 • 5 868 Mots (24 Pages) • 548 Vues
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● La sédentarisation
La mécanisation des transports que ce soit les ascenseurs, les tapis roulants, les escalators ou les transports en commun amènent à diminuer voire à supprimer toute activité physique donc augmenter la prise de poids.
Cependant, la mécanisation du travail avec l'utilisation de nouvelles machines (tracteurs, moissonneuses-batteuses) ainsi que l'évolution des nouvelles technologies telles que l'invention du téléphone, de l'ordinateur, de la télévision et du fax contribuent également à ce nouveau mal du peuple : la sédentarisation. De plus, les emplois appartenaient majoritairement aux secteurs primaire et secondaire, offrant du travail plus « sportif » que le secteur tertiaire de nos jours.
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Ce document nous explique bien pourquoi la population française a pris du poids. En effet, on y voit la très nette augmentation des emplois dans le secteur tertiaire : entre 1955 et 2008, il passent de 36% à 75% de la population active. Cela entraîne alors une diminution des postes dans les secteurs « qui bougent » comme l'agriculture qui voit son pourcentage baisser considérablement.
De nos jours, le secteur tertiaire emploie plus de 80% de la population active française et influe sur la prise de poids de la population, qui travaille de plus en plus assise dans un bureau, et pratique donc moins d'activité physique.
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On remarque aisément sur ce graphique de l'INSEE que l'effectif des agriculteurs est passé de 6 millions en 1949 à près de 2 millions en 1999 tandis que le secteur de services voyait ses effectifs croître de plus de 10 millions de personnes entre ces deux mêmes dates. D'où le nombre excessif de gens qui travaillent dans des bureaux et qui ont vu leur activité physique faiblir.
Peu à peu, nos sociétés semblent s'être organisées pour faire disparaître toute activité physique. Cependant, il faut savoir qu'au cours d'une activité physique, la dégradation d'aliments organiques par la respiration apporte de l'énergie aux cellules sollicitées. Plus cette activité est intense, plus la combustion de calories augmente et les dépôts de graisses peuvent ainsi être dégradés. Or, de moins en moins de personnes pratiquent une activité régulière : ils n'éliminent donc pas les calories inutiles et celles-ci finissent par être stockées sous forme graisseuse.
La télévision, bien-sûr, est le traditionnel accusé. A juste titre d'ailleurs, car les études montrent que plus on la regarde, plus on court le risque d'accumuler les kilos au bout de quelques années. Depuis quelques décennies, nos loisirs deviennent de plus en plus sédentaires. Une étude montre que les français passent ainsi 3 heures et 22 minutes par jour en moyenne devant leur télévision. Quel que soit leur niveau social, les enfants qui regardent beaucoup la télévision et jouent fréquemment aux jeux vidéos prennent en moyenne plus de poids que les autres. Malheureusement, la télévision est devenue la principale activité de loisir des enfants comme des adultes. On reste figés devant l'écran mais on marche peu...
De plus, le nombre moyen de voitures par foyer a fortement augmenté au cours des dernières décennies. Il est très fréquent aujourd'hui de posséder deux véhicules, voire trois. Résultat : la plupart des déplacements se font désormais en voiture plutôt qu'à pied ou à vélo, et même sur de très courtes distances. Face à ce développement des transports individuels ou collectifs et l'utilisation de véhicules motorisés pour de petits trajets, la dernière petite occasion de faire quotidiennement de l'exercice se réduit progressivement.
Rien ne nous fait perdre nos calories. Au domicile, le chauffage central maintient une température confortable, le corps n'a donc plus besoin de brûler du sucre ou de graisses pour se réchauffer. Au travail, la robotisation, les ordinateurs, etc. ont éliminé le moindre effort physique. Seule une proportion très faible de la population peut prétendre aujourd'hui faire un travail physique réellement consistant. Avant 1940, un travailleur manuel (ouvrier ou paysan) dépensait 2600 à 2800 kcal/jour contrairement à 2000 à 2600 kcal/jour pour un ouvrier paysan effectuant le même travail au jour d'aujourd'hui avec la mécanisation du travail.
Une agriculture à l'ancienne :
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Une agriculture moderne, mécanisée :
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Dans les lieux publics, comme dans les centres commerciaux, ascenseurs et tapis roulants font gagner à la fois du temps et de l'énergie. Même les portes s'ouvrent généralement toutes seules, éliminant cette dernière possibilité de réaliser un modeste effort. Des aménagements qui témoignaient d'une bonne intention mais notre corps en paye aujourd'hui le prix.
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- 2) De mauvaises habitudes alimentaires
Si se nourrir de fast-foods en grande quantité n'est pas recommandé, ce facteur n'est qu'une petite part d'un tableau général de mauvaises habitudes alimentaires avec une consommation insuffisante de fruits et légumes, tandis que, inversement, les aliments dits « industriels » et les boissons sucrées sont majoritaires.
L'évolution des habitudes en matière d'alimentation et d'exercice physique sont souvent le résultat de changements environnementaux et sociétaux liés au développement et à un manque de politiques de soutien.
Les changements de nos habitudes alimentaires sont des bouleversements structurels liés aux différences de générations.
On constate aisément que la nouvelle génération n'a plus les mêmes habitudes alimentaires que nos aînés.
La plus importante des différences concerne les horaires des repas : les personnes plus âgées vont préférer prendre leurs repas à des heurs régulières, les jeunes générations, quant à elles, aux moments qu'elles souhaiteront plutôt qu'à des horaires fixes.
On constate également une grande augmentation de la prise de plateaux repas. Cela consiste à consommer des aliments, souvent préparés, dans le canapé devant la télévision et
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