Analyse pratique infirmier
Par Christopher • 15 Octobre 2018 • 2 007 Mots (9 Pages) • 500 Vues
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Je trouve important de faire le lien également avec l’enseignement de l’UE 4.1 sur les critères de réalisation d’un soin qui évoque que pour un soin de qualité plusieurs thèmes sont importants : Efficacité, Hygiène, Confort, Economie et SECURITE. Sécurité physique (ce qui me concerne dans cette situation) et sécurité psychologique. Pour ce qui est de la mobilisation du patient dans de bonnes conditions comme l’indique le cours de cet même UE 4.1 sur les soins de confort et bien être il est nécessaire d’intégrer des principes de manutention et d’ergonomie afin de manipuler la personne avec douceur. Il faut une adaptation constante des soins par rapport au contexte environnemental, contexte en termes de risque, les besoins de la personne et ses capacités du jour. Dans cette situation je n’ai pas déplacé le patient comme il le fallait, en effet même si l’appui pouvait être immédiat, dans le cas de cette arthroscopie, dans le cas d’une anesthésie il faut coller le brancard au lit et demander à la personne de s’appuyer sur sa jambe valide pour faire passer son corps du brancard jusqu’au lit.
Je peux également faire le lien avec l’UE 3.1 sur le raisonnement et la démarche clinique infirmière car afin de mettre le patient le moins en danger possible et lui assurer sécurité il est essentiel également de connaitre celui-ci, ses habitudes. La méconnaissance du patient peut entrainer des conséquences graves et ainsi apporter des complications à l’état de la personne ce qui peut aggraver son état. J’aurais dû attendre la venue de l’infirmière quand je me suis rendue compte que je ne m’étais pas occupé de cette dame pour son entrée dans le service et n’ayant jamais réalisé de surveillances post opératoires sur les arthroscopies. Si j’avais eu les connaissances sur cette intervention, leur risques et que j’avais pris connaissance du dossier de la patiente (anesthésie générale, …) j’aurais pu mieux m’occuper de celle-ci et dans de meilleures conditions.
Il me semble aussi intéressant de faire le lien avec l’UE 1.1 Psychologie, Sociologie, Anthropologie quant aux émotions. Qu’est-ce qu’une émotion ? C’est « un changement dans plusieurs composantes de l’organisme suite à un événement évalué comme important par celui-ci. ». Les émotions sont accompagnées de signes physiologiques, pour ce qui est de la peur comme celle que j’ai ressenti en sortant de la chambre de la patiente il s’agit d’une augmentation du rythme cardiaque, du rythme respiratoire, une augmentation de la sudation, et du tonus musculaire. Les émotions sont des phénomènes qui apparaissent sans que nous le contrôlions consciemment. Néanmoins dans la vie sociale que nous menons, il est parfois nécessaire ou inadapté de ressentir certaines émotions. C’est pourquoi, il est possible d’utiliser des stratégies cognitives pour faire apparaitre, intensifier ou réduire les émotions. Comme dans ce cas où j’ai pris sur moi afin de ne rien montrer de mon émotion à la patiente et où j’ai attendu de sortir pour pouvoir laisser s’exprimer celle-ci.
La notion de gestion du risque, (UE 4.5 du semestre 2) est également à évoquer. La gestion de risque est « un processus régulier, continu, coordonné et intégré à l’ensemble d’une organisation, qui permet l’identification, l’analyse, le contrôle et l’évaluation des risques et des situations à risque qui ont causé ou auraient pu causer des dommages à une personne ou des biens ». En effet pour la sécurité et éviter tout incident indésirables il est important d’identifier les risques potentiels. Il faut donc analyser les risques « à priori » avant l’incident et « à postériori » après l’incident afin d’en tirer des enseignements.
Ainsi dans cette situation on peut relever différents risques concernant l’arthroscopie qui sont :
- Les risques anesthésiques d’abord,
- Les risques locaux : Complications vasculaires, complications nerveuse, entorse du ligament latéral, bris d’instruments, …
- Les risques post opératoires : complications thrombo-embollique, Arthrite, hémarthrose, épanchement, …
Je citerai pour conclure cette analyse un extrait du texte sur la sécurité des patients recueilli sur le site santé.gouv qui dit que : « La sécurité des patients doit être un objectif ancré au cœur des pratiques des professionnels de santé et du système de santé.
Gérer et prévenir les risques en établissement de santé, au-delà du respect de la réglementation, exige de s’interroger sur les pratiques et les organisations, en prenant en compte la globalité et la complexité de l’activité de production de soins, ainsi que l’environnement hospitalier et sanitaire dans toutes ses dimensions ».
- Transfert et positionnement au regard de l’apprentissage
Je pense que ce qui a été freinant dans cette situation était le manque d’expérience et de pratique. En effet n’ayant jamais fait de retour suite à cette intervention (arthroscopie), je n’ai pas eu les réflexes adaptés et la bonne réflexion suite à mes gestes. J’étais concentrée sur le fait qu’il fallait que j’aide la patiente à se remettre sur son lit mais je n’ai pas réfléchis à la manière de le faire et à vérifier si le membre était réveillé de l’anesthésie.
J’aurais pu réajuster mon geste si j’avais pris le temps d’observer la patiente et ainsi remarquer les détails qui la caractérisait. De plus j’aurais du attendre que l’infirmière me rejoigne avant d’entreprendre son déplacement et ainsi lui garantir sécurité et pouvoir observer la bonne manière d’effectuer le déplacement.
La remarque de la patiente m’a permis de prendre conscience de mon erreur. J’ai pu grâce à cette analyse me documenter sur la sécurité dans les soins et comprendre en quoi et pourquoi c’est un thème important.
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