Analyse de pratique infirmière
Par Matt • 17 Octobre 2018 • 1 253 Mots (6 Pages) • 596 Vues
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Difficultés, point à approfondir:
Quand je suis arrivée à l'IEM, je ne pensais pas faire face à ce genre de difficulté. Je pense que je ne réalisais pas ce qu'engendrait réellement le polyhandicap. Et surtout je pensais plus aux soins techniques qu'aux soins relationnels, pourtant d'une importance majeur au sein d'une structure comme celle-ci. En fait, au début du stage je n'arrivais pas à voir la personne, l'être humain, avant le polyhandicap et je pense que c'est réellement cela qui m'a bloqué et frustré. Avec le recul, je me dis que ce sont mes représentations qui ne me permettait pas de répondre de manière appropriée à leurs besoins et à leurs demandes, qui ne pouvaient s’exprimer de manière commune. Je dois également approfondir mon assurance, mon expérience , le relationnel, l'échange avec un public polyhandicapé mais également travailler sur mes représentations ainsi que la connaissance des pathologies et des habitudes de vie des enfants.
Analyse: recherche de connaissances appropriées, proposition d'hypothèses,..
J'ai donc effectué des recherches sur le polyhandicap et le fait de communiquer de façon non-verbale.
Le terme de polyhandicap a été défini officiellement dans un circulaire ministérielle, comme «un handicap grave à expression multiple associant déficience motrice et déficience mentale sévère ou profonde et entraînant une restriction extrême de l'autonomie et des possibilités de perception, d'expression et de relation».
Le verbe communiquer signifie : « action de transmettre un message, une information ; expliquer, faire partager une connaissance ; être en relation avec quelqu’un ; faire partager ; transmettre par contact ». Dans cette définition on parle donc de relation d’échange entre plusieurs individus, or dans notre situation l'échange est unidirectionnel.
Je me suis donc penchée d'un peu plus près sur la communication non verbale.
La communication non-verbale peut se manifester par « le langage du corps » , de manière consciente ou non. Le langage non verbal se compose des éléments suivants : la distance physique (proxémie), l’expression faciale, le contact des yeux, le contact physique, la posture, les gestes, l’apparence ainsi que les odeurs ». L’expression faciale est caractérisée par notre visage, nos mimiques, et notre sourire permet également de transmettre des émotions, soit de bien-être ou de mal-être (douleur, inconfort). Il faut tenir compte, également, de l’utilisation de la voix, c'est-à- dire le timbre, le rythme, si celle-ci est posée, tremblante, lente ou rapide, cela risquerait de parasiter le message ou bien de modifier le sens de l’information. Le regard quant à lui renvoie à l’autre qu’il existe, que nous lui portant de l’attention et que par l’intermédiaire de celui-ci, la communication reste possible, si nous savons l’interpréter.
Avec le recul et en réfléchissant à la situation qui m'a posé problème il y a quelque semaines, je me rend compte que H présentait des douleurs sauf qu'à cette période précise c'est en fait moi-même qui n'était pas disposée à le voir et à le comprendre. H présentait en fait des douleurs pré-menstruelles. Ces difficultés de compréhension sont liées aux obstacles créés par son handicap pour communiquer. L'agitation est donc pour H. un mode de communication qui peut exprimer de la douleur, de la joie.
Puis, j'ai pu comprendre que les stéréotypies de H peuvent déstabiliser tout mode de communication possible. Par exemple, quand H se met à trop bouger la tête, il devient très difficile de capter son regard et son attention. C'est pour cela que lorsque cette dernière est agitée, la communication se fait de manière non verbale car la communication verbale l'agite d'autant plus
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