Victor Hugo - le dernier jour d'un condamné : analyse du livre

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Puis en 1848, une deuxième révolution se précise avec l'instauration de la 2ème République. Ce système politique abolit l'esclavage et la peine de mort. Au plus grand désespoir de Victor Hugo, cette abolition ne durera que quelques jours. Cette année-là, il fera son célèbre discours, lors d’une séance à l’Assemblée Nationale, le 15 septembre 1848, par lequel il exprime ses arguments contre la peine de mort. A nouveau, cette période de révolution est de courte durée. Le peuple a choisi comme président Louis-Napoléon Bonaparte qui parait acquis à la cause du peuple et bénéficiait de la légende napoléonienne. Cependant après un premier mandat, ne pouvant être réélu, il fait un coup d'État et se fait sacrer empereur en 1852. Le Second Empire voit donc le jour. En 1870, Napoléon III perd à Sedan lors du conflit franco-prussien. Suite à sa défaite, la Commune de Paris, qui est un gouvernement transitoire, est mise en place, avant que la 3ème République voie le jour et perdure jusqu'en 1940.

L'instabilité politique va sensiblement influencer les différents artistes et déstabiliser la population. Comme précisé précédemment, Victor Hugo s’inspire de la réalité pour ses écrits, " Le dernier jour d’un condamné " ou " Les Misérables ". Honoré de Balzac, avec la comédie humaine, dépeint aussi la société du 19e siècle.

Courants sociaux

Une évolution au sein de la société se profile durant le 19ème siècle. La noblesse perd ses avantages au détriment de la bourgeoisie, mais conserve son influence dans les salons mondains. La bourgeoisie contrôle l'économie, l'administration et fournit le personnel politique. Ce sont des entrepreneurs, des industriels, des banquiers qui fournissent les capitaux nécessaires à l'industrie et au commerce. Ce dernier évolue considérablement grâce à l'apparition des grands magasins, le développement de la publicité et l'ouverture de nouveaux marchés en liaison avec l'expansion coloniale.

Durant cette période, la révolution industrielle provoque une croissance économique sans précédent en Europe. Le charbon et la machine à vapeur accélèrent la mécanisation de nombreuses tâches manuelles et le développement du travail en usine. De plus, une révolution des transports a lieu. Les chemins de fer améliorent la circulation des denrées et le bateau à vapeur assure les liaisons régulières avec l’Amérique. Puis une seconde révolution se produit, celle des inventions techniques, comme le téléphone, le moteur à explosion ou encore l’électricité.

L’exode rural cause de nombreux problèmes sociaux, car jusqu’au 19ème siècle, 80% des français étaient des ruraux. Cet exode entraîne une crise du logement, les plus pauvres s’installent dans des appartements insalubres en périphérie des villes. A la demande de Napoléon III, Georges Eugène Haussmann modernise la capitale avec de grands boulevards et développe l’urbanisme.

Les sciences et l’histoire deviennent des disciplines rigoureuses. Le savant n’est plus considéré comme un amateur, son travail est reconnu comme un véritable métier. Les mathématiques et l’économie continuent de se développer, mais les progrès les plus spectaculaires sont ceux de la physique et de la chimie, qui sont immédiatement mis en pratique dans l’industrie. L’histoire évolue également, pour se doter d’une méthode critique et devient dans les sciences humaines une discipline dominante.

Louis Pasteur fonde la microbiologie et met en place le premier vaccin contre la rage. De plus, Darwin et ses théories sur l’évolution des espèces, qui remettent en cause le mythe biblique de la Genèse, provoquent une véritable polémique au sein des milieux religieux et conservateurs.

La religion est donc malmenée par toutes ces avancées scientifiques qui remettent en cause le dogme. Cependant la spiritualité reste importante. L’Église joue un rôle social très important, de notables philanthropes vont dans la rue pour aller à la rencontre des plus pauvres et les aider.

Par toutes ces évolutions socio-culturelles et politiques, l’écriture va également évoluer. La plupart des artistes s’inventent une société selon leur cœur, car ils sont très critiques à l’égard de la société qui les entoure. La majorité s’inspire de la Bohème, qui peut avoir deux sens. Le premier évoque une idée d’errance, de pauvreté, mais tous les artistes sont emplis de rêveries. Le second sens indique un mode de vie, sans règle, en marge de la société.

Ensuite, il y a les Cénacles, qui sont des réunions d’artistes, d’hommes de lettres, de penseurs, qui se réunissent autour de personnalités de l’époque, comme Madame de Staël, romancière française.

Suite à la Révolution, la liberté d’imprimer a fait son apparition. La presse et les livres permettent donc de véhiculer de nouvelles idées, notamment dans la presse, qui se permet de publier des écrits politique. Cependant l’Etat censure encore énormément les livres. Pour Victor Hugo, cette liberté récente sonne comme une victoire, car il s’est battu contre la suspension de journaux par le pouvoir exécutif, notamment lors d’une séance de l’Assemblée nationale le 11 septembre 1848. Ces suspensions correspondaient à des coups d’Etat selon lui.

Mœurs

Au 19e siècle, l'époque moderne a vu le jour. Une époque où tout allait plus vite que jamais auparavant. C'était une période d'industrialisation, de nationalisme, et d'impérialisme. La France était passée très rapidement, peut-être même trop rapidement, d'une vie et économie agricole à une société urbaine. Ce grand changement ne s'était pas effectué sans conséquences.

Les Français désertèrent leur campagne pour rejoindre la ville où ils durent faire face à des conditions de vie précaires et miséreuses. Leur destin était de vivre et travailler dans des endroits insalubres et petits pour des salaires dérisoires et nettement insuffisants. Ce qui entraina de grosses crises, beaucoup de pandémies, et un mal de l'époque qu'on pouvait parfaitement ressentir au travers des œuvres des artistes de cette époque tourmentée.

En 1862, Victor Hugo publie " Les Misérables ", dans lequel il dépeint la société du 19e siècle d’une manière très réaliste. Ce roman met en avant les différents problèmes de la société de l’époque. Les différences entre les classes sociales notamment, mais également au niveau politique.