Un barrage contre le Pacifique

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femme dont il est tombé amoureux, ce qui rend plus malade la mère qui se laisse mourir. La femme achète le diamant au prix demandé par la mère à Joseph. Mais elle perd tout assez vite pour acheter des hectares supplémentaires et rembourser ses dettes, mais ceci n’aboutira à rien. Joseph les ramènent toutes les deux chez elles avant de retourner en ville avec la femme. La mère se laisse doucement mourir pendant que Suzanne passe ses journées avec son nouvel amant, le fils du voisin, Agosti. La mère finit par mourir, Joseph vient pour la revoir une dernière fois et repart, après son enterrement, avec Suzanne et la femme.

Etude d’un personnage : la mère

C’est une vieille femme qui noue toujours c’est long cheveux en une tresse. Ancienne institutrice dans les colonies, elle a élevé seule ses deux enfants. On ne nous donne jamais son prénom. Elle passe son temps à hurler sur ses enfants en particulier sur Suzanne dont elle parait jalouse et qu’elle essaye de marier, de préférence avec un homme riche qui pourrait l’aider avec ses problèmes de barrage. Elle a une préférence pour son fils, Joseph. Elle a passé une grande partie de sa vie à essayer de construire un barrage contre le Pacifique mais ceci a échoué. Ce personnage est important car c’est autour d’elle que l’histoire se fait, c’est à cause d’elle que ses enfants restent dans cette petite ville coloniale alors qu’ils n’ont qu’une envie, s’en aller. C’est elle et son combat pour des barrages le sujet du livre et du titre.

Extrait préféré :

Cet extrait se passe lors de leur rencontre avec monsieur Jo. Ils parlent de leur misère, de tous leurs problèmes en riant ce qui rend ce passage particulier car c’est un des rares moments où ils rient tous ensemble mais en même il est terrible car ils rient de leur propre malheur ce qui fait que ce n’est pas communicatif avec le lecteur. Ils se moquent de leur propre vie en la comparant parfois à celle de ce nouvel homme tente de se rapprocher d’eux, lui qui est riche et qui possède une limousine qui rend jaloux Joseph. C’est comme une mise en garde envers cet intrus.

Intérêt de ce livre :

Ce livre est intéressant pour ses personnages qu’on ne sait si on doit les aimés ou non. On n’arrive pas à s’identifier à l’un d’entre eux ni à ressentir de la joie ou de la tristesse dans les moments où eux la ressente. Par exemple le diner à Ram où ils rencontrent monsieur Jo et rient de leur misère nous n’avons pas envie de rire avec eux, au contraire ce passage est terrible. Quand Joseph s’en va avec la femme, heureux on ne l’est pas avec lui car on pense au fait qu’il les abandonne et que la fin de la mère est proche, qu’à cause de ce départ elle sera laissera mourir, comme elle l’a fait lorsqu’il a disparu en ville pendant plusieurs jours. Malgré cela on s’intéresse tout de même à eux, on a envie de savoir comment leur histoire va se terminer et comment va évoluer ce trio.

Il est aussi intéressant pour la vision de la vie dans les colonies qu’il nous donne. En effet, ce livre nous montre la vie de misère que menaient les gens qui vivaient dans les colonies. Il y a cette grande différence entre ceux qui vivent dans la grande ville : les riches planteurs qui comme M. Jo se déplacent en voitures luxueuses, ont des habits chics et les gens qui comme les personnages principaux, vivent dans un petit village, ont une vieille voiture ou pas de voiture et les même habits tous les jours avec lesquels ils travaillent dans les champs. Pour vivre dans ce village les gens mangent tous les jours la même chose (l’échassier avec le riz) certains font même du trafic d’opium pour pouvoir gagner de l’argent. Enfin il y a aussi tous ces enfants qui jouent dans le village sans surveillance, dont les parents s’occupent peu et dont on dit qu’énormément meurent : de maladie en mangeant les mangues directement sur les arbres, en se noyant dans le Pacifique, par accident… mais dont personne ne s’émeut. Le père l’enterre, sans cérémonie, sans larmes et cet enfant est comme oublié. Cette vision est d’autant plus intéressante que ce roman est autobiographique donc ce qui est raconté est réel avec beaucoup de précision et d’anecdotes.