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Traité sur la Tolérance - Voltaire (1763)

Par   •  3 Mai 2018  •  1 415 Mots (6 Pages)  •  474 Vues

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Réflexion humaine : référence à Athènes, Grèce Antique : argument d’autorité et mépris de la justice actuelle laissant place a la régression de cette justice : « Il fallait, dans Athènes, cinquante voix au delà de la moitié pour oser prononcer un jugement de mort. Qu’en résulte-t-il ? Ce que nous savons très inutilement, que les Grecs était plus sages et plus humains que nous. »

- La justice française est plus hâtive que celle de la Grèce Antique qui elle était « plus sage et plus humaine ».

- « oser » montre la gravité de la peine de mort et montre que ceux qui la prononçaient dans la Grèce Antique la prononçaient avec difficulté. « Oser » définit un passage à l’acte difficile et hésitant, un acte d’une certaine ampleur.

- « Misère » au sens moral, la désolation d’un constat.

- « livrer un père de famille au plus affreux supplice » désigne le supplice de la roue particulièrement odieux.

« Livrer » comme « oser » revient à laisser seul fasse a quelque chose, idée de solitude désarmée ne pouvant que subir.

« Les coups des bourreaux » au pluriel, image d’insistance et de nombre concernant la douleur subie.

Vocabulaire de la prière « conjurer »

II. Un essai qui cherche à convaincre et persuader

1. Voltaire s’adresse à la raison

- Importance des arguments déjà évoqués (cherche a évoquer des sentiments universels connus de tous) « un père de famille », « mère tendre eu posé la main sur son fils »

- Dans le deuxième paragraphe : Voltaire reconstitue la scène à la manière d’une enquête policière. Tout est vérifiable (pas de meurtrissures, ni de témoins, ni de traces), toutes les pistes vont dans le même sens : le suicide.

- 4e paragraphe : Synthèse, reprise de l’idée d’illogisme : « aussi inconcevable que tout le reste ».

Connecteurs logiques « donc », « comme » etc.

Un Ton affirmatif, pas de place au doute : présent de vérité générale : « on doit » est une connotation morale un Impératif dans ce domaine qui n’est pas une option.

- Enonciation : "nous" qui inclut le lecteur et des questions rhétoriques.

- "falloir" et "absolument" sont des Hyperboles, il cherche a en faire des tonnes pour suscité la pitié.

- Texte logique sans faille, un découlement constant de faits logique et tout a fait probable.

2. Persuade

- Persuader avec le registre pathétique : Jean Calas ? Vieillesse et faiblesse. Mère ? Tendresse. Thème de la mort : début et fin.

- Souffrance, torture et mort à la fois - Questions rhétoriques : "Comment..."

- Anaphore : Énumération de 5 « sans » (fin du deuxième paragraphe) : insiste sur l’absurdité de l’accusation « sans un combat long et violent, sans des cris affreux qui auraient appelé tout le voisinage, sans des coups réitérés, sans des meurtrissures, sans des habits déchirés. »

- Démonstration logique « Il était évident que... »

- « Les juges qui étaient décidés pour le supplice de Jean Calas » : avec le verbe « décider », Voltaire montre que la décision des juges a été prise sans raisonnement, le mot adéquat aurait été « les juges ont conclu.. »

- Dernier paragraphe : une scène édifiante, pathétique. Même sous la torture, Jean Callas n’avoue pas et pardonne à ses juges, prouvant ainsi son innocence et sa bonté d’âme « quand ce vieillard, en mourant sur la roue, prit Dieu à témoin de son innocence, et le conjura de pardonner à ses juges. »

Voltaire montre même Calas comme un saint : ce dernier paragraphe fait le parallèle avec Dieu qui en mourant sur la croix pardonne aux responsables de sa mort.

Conclusion

Voltaire dénonce dans ce texte le disfonctionnement de la justice et l’intolérance religieuse à partir d’un fait réel. Par un plaidoyer destiné en premier lieu à réhabiliter Jean Calas, il combat le fanatisme qui aveugle les juges et leur fait prendre des décisions précipitées. Il mobilise dans cet essai toutes les ressources argumentatives pour convaincre et persuader le lecteur. En mettant son écriture au service de la justice, il montre qu’il est un écrivain engagé. Ce texte est aussi représentatif du combat du philosophe des Lumières qui luttent contre toute forme d’injustice, à commencer par l’intolérance religieuse de son époque.

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