Rapport de brodeck , les hommes du village
Par Orhan • 14 Février 2018 • 1 843 Mots (8 Pages) • 595 Vues
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Il a un physique plutôt repoussant et méprisant « regard de taupe sournoise », un « front toujours suintant », des « dents brunes qui sentent le pansement sale » p. 17. Il est gros, a des grosses lèvres grasses et fendillées, les ongles sales. « Je fais ce qu’on me dit, c’est tout. Je ne veux pas d’histoires ». p176 c’est ce qui l’a amené à collaborer avec l’armée d’occupation. Il a d’abord laissé l’ennemi s’introduire dans son auberge pour boire des verres de bière « c’est vrai que j’ai servi à boire aux Fratergekeime quand ils ont occupé le village » p176 mais il semble quand même regretter son geste, vers le passage de la p176 à 177, il explique qu’il était perdu sans sa femme et ses enfants ce qu’il l’a amené à agir ainsi.
Le curé Peiper C’est un homme désespéré et qui peste beaucoup. Il est Prêtre, mais malheureusement il ne croit plus en Dieu : « Je sais maintenant qu’Il n’existe pas, ou qu’Il est parti pour toujours, ce qui revient au même » p. 163 mais il continue à faire comme si de rien n’était, « à entretenir la Boutique » p. 163. Ce qui l’a détruit c’est la connaissance de l’âme humaine : recevant les confessions des villageois, il sait ce qu’ils ont fait et ce qu’ils cachent ; ce qu’il a entendu, dans le secret de la confession semble très lourd puisqu’il dit à Brodeck : « Je sais tout Brodeck. Tout. Et tu ne peux même pas imaginer ce que Tout veut dire. » p. 163. Il se considère comme « l’homme-égout », celui qui reçoit toutes les lâchetés de l’être humain. Son opinion sur les hommes est très dure : les hommes se confessent « et ensuite, ils repartent comme si de rien n’était. Tout neufs. Bien propres. Prêts à recommencer » p. 164. C’est cette lucidité qui le fait sombrer dans l’alcoolisme : le vin, dit-il, « c’est mon seul ami. Il m’endort et me fait oublier, durant quelques instants, toute cette masse immonde que je transporte en moi, ce chargement putride qu’ils m’ont tous confiés » p. 164, et qui le fait désespérer de l’humanité : ainsi il caractérise la guerre comme « le lieu où triomphe le médiocre », où « le criminel » est considéré comme « un saint », il sait aussi que ce qui gouverne les hommes, c’est la peur p. 165. Lors de l’invitation à l’auberge de l’Anderer son portrait suggérait le renoncement la honte et la faiblesse.
Marcus Stern C’est un homme calme qui se méfie des passants. Il habite dans une cabane en dehors du monde au milieu de foret. Il a des relations lointaines avec le village, il y va que pour ce nourrir. Il vit grâce aux peaux qu’il tanne, il vend ces fourrures ou des objets qu’il taille dans des branches ou des troncs de sapins, on sait qu’il a un furet comme animal de compagnie. On peut voir qu’il semble bien comprendre les animaux sauvages, les loups et les renards dont il dit : «Peut-être qu’il n’y a pas que les hommes qui pensent trop. » On sait aussi qu’il n’a pas participé à l’Ereigneis car il a demandé à Brodeck p121 ce que devenait L’Anderer.
Gunther Beckenfür habite au village, il est le beau-frère de Cathor, celui qui fut décapité par ordre de Büller, il n’apparaît dans le roman que comme témoin de l’arrivée de l’Anderer. Il est décrit comme une personne primitive par son langage très familier, voire grossier « putain de chiure de merde de route », « ces merdes vertes » p. 61 et par son comportement : « il mâchouille une cigarette (…) qui lance dans la pièce une puanteur de corne brûlée » p. 60 ou plus loin : il « siffla cul sec son cinquième verre de bière. Puis il fixa d’un air abruti… ». Son père est comparé à un animal « secouant continuellement sa tête d’étourneau » p. 61
Pipersheim est le patron du café Il apparaît très brièvement dans le roman et sa description met en évidence son manque d’hygiène : « des gencives crètelées et saignantes », « une haleine difficile ».
Vurtenhau est « un paysan à tête de lapin » p. 21« très riche mais aussi très bête », aux « oreilles immenses d’un violet foncé » p. 112. Il dit une phrase à Brodeck qu’il ne prend pas au sérieux « N’oublie pas que si quelque chose arrive, Brodeck, ce sera de ta faute »p 113. Et lors de la cérémonie de l’Anderer il est caractérisé par le petitesse, la bêtise l’envie et la rage.
Pour conclure, et aux vues de la description des villageois, on remarque qu’ils ont tous les mêmes défauts ; la saleté, l’alcoolisme, la violence et pour certains la bêtise. Les habitants du village sont souvent comparés à des animaux.
Dans le groupe des hommes les plus importants, on les décrit pour leur lâcheté, collaborant avec l’ennemi lors de l’occupation, avec une description physique animalisé. Des trois personnages, seul Schloss semble regretter ces actes.
Dans le deuxième groupe ils sont représentés avec un physique peu attirant, chacun ayant leurs propres histoires.
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