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Penchons-nous tout d'abord sur la thèse tenue par Machiavel dans ce texte.

Par   •  6 Septembre 2017  •  1 305 Mots (6 Pages)  •  752 Vues

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D'une part, Machiavel affirme qu'il est irréaliste d'imaginer qu'un Prince doive absolument réunir dans sa personne tout un ensemble de qualités. D'ailleurs, certains défauts peuvent être plus utiles que des qualités, ce sont les conséquences qui décideront s'il s'agit de défauts ou non. Penser que le Prince doive observer une conduite irréprochable lui semble inadéquat puisqu'il affirme que les hommes sont méchants, et qu'il est donc bien plus sage de se faire craindre qu'aimer. Pour Machiavel, on ne peut éviter totalement le mal, c'est pourquoi il faut choisir un moindre mal, puisque « l'ordre des choses humaines est tel qu'on ne puit jamais fuir un inconvénient sinon que pour en courir un autre ». Ainsi, si le Prince peut déroger à ses obligations en tant qu'homme, il ne peut toutefois déroger à ses obligations en tant que chef d'Etat, à savoir, assurer la stabilité de l'Etat. Machiavel justifie ainsi dans cette phrase l'amoralisme du Prince. La fin justifie les moyens, on ne fait pas de bonne politique avec de bons sentiments. Cet amoralisme s'inscrit donc en faux contre les convictions humanistes de son temps, et se caractérise par des décisions allant à l'encontre des exigences de la morale. Le Prince pourra « agir contre l'Humanité, contre la charité, contre la religion même. »

S'il affirme que le Prince ne peut et ne doit se conduire en homme de bien, Machiavel souligne malgré tout qu'un bon Prince ne doit pas faire un usage inapproprié de son pouvoir. Il n'est pas partisan d'un gouvernement brutal, il décrit au contraire un Etat flexible, opportuniste, n'ayant recours aux moyens brutaux qu'en cas de nécessité, tant qu'il le peut, ne « s’écart [ant] pas de la voie du bien ». On comprend bien que Machiavel réprouve un gouvernement violent.

Cette troisième partie met donc l'accent sur le fait que le Prince a le devoir d'assurer la stabilité de l'Etat, et que ce devoir le place au-dessus de la morale ordinaire. Parfois, remplir son devoir en tant que Prince signifiera donc user de méthodes amorales.

Conclusion :

Machiavel insiste sur une idée qu'il exprime à travers une métaphore : le prince doit avoir les qualités du renard pour exercer habilement le pouvoir. Le renard c'est l'animal qui symbolise la ruse. Or, la ruse et la dissimulation sont essentielles pour Machiavel, ce sont deux qualités politiques par excellence. Mais aussi, un prince doit savoir maintenir un Etat en soignant son image, ou en utilisant la force lorsque les évènements l’imposent.

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