Oedipe ou un héros légendaire

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PARTIE 2 : Scène de théâtre Œdipe/Jocaste

Jocaste est sur le point de rendre l'âme.Une corde à la main, elle se sent prête à se suicider. Oedipe entre et l'interpelle …

Oedipe :

Qu’êtes-vous sur le point de faire, ma mie ? Oseriez-vous me laisser, ainsi ?

Jocaste :

N'auriez vous point encore compris ? Tout ceci n'est que destin et tragédie. Par malheur il se trouve que le maléfice prédit, S'est enfin accompli et a porter ses fruits.

Oedipe :

Quel maléfice, de quoi parlez-vous ? Il m'importe de vous dire que cette histoire me rend fou !

Jocaste :

La malédiction prédite par l'Oracle. Cette dernière s'est effectuée et donnée en spectacle ! Tu as tué ton père au carrefour de cette route, Et en étant ici cela ne fait aucun doute. Je suis ta mère, tu es mon fils, Nous sommes mariés et victime du supplice. Je ne peux vivre face à cette vérité, L'Oracle avait raison et j'en suis effrayée, C'est pourquoi mon fils, je te fais mes aveux, Car il est temps pour moi de te dires mes adieux.

Jocaste se pendit.Oedipe, déchiré, se plaint face aux dieux...

Oedipe :

Alors c'était vrai, cette histoire d'enfant maudit ? Pourquoi est-ce a moi qu'arrive cette tragédie ? Polybe et Merope, roi et reine de Corinthe, N'ont en fait rien a voir avec cette feinte Je suis si désolé face à cette catastrophe, Mon père et ma mère sont victime du massacre, Et alors que, insouciant, je rédige les strophes, De ma vie, auxquelles plus que tous, je me consacre. Laïos, mon père, ce vieillard au carrefour, Était destiné à mourir par ma faute, Cet inconnu, pour qui je n'éprouve aucun amour, Est tout de même mon père, l’importance la plus haute. Jocaste, ma mie, ma mère, ma bien-aimée, Cette femme si belle que je me dois oublier, M'a ouvert les yeux, m'a fait entendre raison, Je suis victime d'une horrible malédiction. Pourquoi est-ce arriver ? Et pourquoi à moi ? Cette histoire me semble tel un feu de bois Mes parents en sont les brindilles, j'en suis le feu Et c'est ainsi que j'ai détruit la beauté qui est en eux. Et le Sphinx, là-bas, aurait-elle pu me le dire, Qu'en arrivant ici, je pourrais les détruire, Je me sens impuissant, je me sens si coupable, Il me semble être un monstre, je dirait même le diable. Ces pensées me hante, elles sont inoubliable, Je ne peux les regarder, elles sont si effroyables, La vie est si injuste, elle me désespère, Je me dois de la poursuivre, en hommage à mon père, Et à ma mère aussi, si belle et si forte, Elle vivait en sachant que j’agirai de la sorte, C'est pourquoi je crève mes yeux, je pense à mes parents, Je suis un meurtrier, et le le suis vraiment, Je ne doit plus voir tous ce malheur que j'ai fait, Je serait donc aveugle, pour guérir mes plaies.

Il se crève les yeux.