Manon Lescaut - la soumission de DES Grieux

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maladif. A la base, ce personnage est sensé être un jeune homme plein de bon sens, de principe et de valeurs fortes. Manon est, quant à elle, plus libertine, plus libre dans un certain sens. Les deux ne se ressemblent en aucun cas et pourtant, lorsqu’ils croisent la route de l’autre, Des Grieux tombe sous le charme de cette jeune femme. Il éprouve dorénavant une telle fascination que cela en devient malsain. Tout devrait le pousser à s’éloigner de cette femme : il s’éloigne de sa famille, les trompent et ment à son ami et confident. Il se ruine et la santé, et sa vie, à courir après cette Manon. Manon qui entretient tant les mystères qu’elle reste pour les lecteurs une chimère, une simple passagère.

Malgré le fait que le titre du livre soit son prénom et que l’on parle d’elle sans arrêt, nous ne savons rien ou presque rien à son propos. C’est ce qui nous renforce dans l’idée que Des Grieux sombre peu à peu dans la folie. La folie d’amour. Dostoïevski dit « qu’on ne peut aimer ce qu’on ne connait pas ». Des Grieux nous montre le contraire. Les deux amants, malgré les conflits, les dangers que leur relation crées, semblent impossible à séparer. Blaise Pascal, lui, déclare que « le cœur a ses raisons que la raison ne connait point ». C’est cela peut être, ce qui relie véritablement les deux amoureux. L’absence de raisonnement. Leurs péripéties se succèdent sans qu’ils ne se quittent bien longtemps et nous pouvons voir qu’ils ne réfléchissent pas avec beaucoup de concentration. Ils semblent, dans leur bulle, incapable de raisonner convenablement, ce qui les mènera à leur perte.