Les personnages au théâtre ne se révèlent-ils que par la parole ?

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que la parole se définie comme un atout majeur de la révélation des personnages et de l’intrigue.

Non loin de la parole, les mots dévoilent également des informations sur la pièce ou les personnages. Le théâtre est aussi une expérience de lecture où la parole approprement définie n’est qu’illusoire puisqu’imaginaire. Les mises en scènes également sont révélatrices de beaucoup de points importants. Le genre théâtrale se distingue en littérature, c’est autant un art vivant, tel qu’il était vécu dans l’Antiquité, que littéraire comme dans des œuvres tel que Spectacle dans un fauteuil, recueil de théâtre écrit par Alfred de Musset, suite à l’échec de sa pièce Les Nuits Vénitiennes. La fonction des didascalies demeurent alors très importantes. Dans La cantatrice chauve, œuvre absurde de Ionesco, le décor en dit long sur les personnages. En début de livre se présente une longue didascalies, indiquant que tout autour des personnages est « anglais » . Différentes mises en scènes sont alors possibles, que ce soit par le biais d’écriteaux ou de drapeaux sur tous les objets de la pièce, les interprétations sont multiples. Ainsi, au delà des mots, les informations sont transmises. Cependant, on retrouve aussi ces informations dans le théâtre classique. Dans le Cid de Corneille, le soufflet infligé Au père de Don Rodrigue révèle l’imprévisibilité des personnages. De plus les vêtements, accessoires, et décors donnent également des informations sur les personnages. Dans la pièce En attendant Godot de Samuel Beckett, les deux sans-abri ne sont vu comme des « clochards » par leurs déguisements. Ainsi la mise en scène révèlent les personnages. Il est possible de varier la perception d’un personnage en lui attribuant un ton différent. C’est une techniques que peut employer Artaud, metteur en scène qui met en avant la profondeur des personnages par les gestes et les corps «  C’est par la peau que l’on fait rentrer la métaphysique » dit-il. Enfin, au même titre que les didascalies, les personnages se révèlent autrement que par la parole. En effet, il est tout a fait possible que le personnage emploie d’autres moyens pour communiquer. Dans l’œuvre d’Alfred de Musset cité plus tôt, On ne badine pas avec l’amour, une correspondance est établie entre Camille et sa sœur de couvent. Cette missive nous informe que Camille dissimule ses réels sentiments envers Perdican. De plus, le mot que Perdican fait parvenir à Camille sont aussi importants. Afin de la rendre jalouse, il lui donne rendez-vous via un de ces tickets et révèle son caractère machiavélique. Pour finir, cette astuce est également employé chez Victor Hugo et sa célèbre pièce Ruy Blas puisque c’est à travers des lettres quotidiennes que le héros éponyme livre ses sentiments secrets à la reine. La parole n’est donc plus nécessaire pour ces personnages, quand une lettre, ou une mise en scène extravagante suffisent.

La parole qui est pourtant la base des pièces théâtrales se voit parfois déconstruites, remplacées et perd son statut de privilégiée. Elle n’est pas seule maîtresse des émotions et de la retranscription des sentiments quand d’autres méthodes sont employées. Flaubert lui-même mettait en doute le poids des mots quand il disait que la parole n’apportait rien si la forme se contente de communiquer, «  J’aimerais faire un livre sur rien, un livre