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Le serpent qui danse, Charles Baudelaire

Par   •  16 Octobre 2018  •  1 533 Mots (7 Pages)  •  1 833 Vues

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Pour finir, nous pouvons dire que cette invitations au voyage se transforme en voyage érotique à travers des ondulations créées par le mouvement des vagues. Comme nous l’avons constaté, ce sont ici des ondulations du corps de la femme et d’un champ lexical qu’est une forte évocation érotique. Ce voyage érotique commence à partir de la première strophe où le poète invoque des corps de la femme nue "comme une étoffe vacillante" (v.3). À la deuxième strophe le poète nous montre des images très sensorielles : « chevelure profonde » (v.5) et « Âcres parfums » (v.6), expressions qui peuvent faire référence au sexe féminin. Dans ces premières strophe le poète décrit le femme en mettant en relief sa grâce et sa sensualité. De même façon, le « navire qui s’éveille » (v.9) et le « bâton » (v.20) peuvent faire référence au sexe masculin. Le voyage érotique change à l’art de séduction de la femme au moment qui devient serpent. L’auteur Bachelar défini la séduction comme « L’imagination dynamique traduit une assimilation de l’être attaqué et de l’être attaquant (Bachelard 1949 : 284). La femme devient ainsi, l’être attaquant qui avec une danse très sensuelle tente séduire le poète, un observateur qui devient l’être attaqué. L’image de la femme est la source d’inspiration du poète, une image qui nous rappelle au tableau « La Naissance de Vénus » de Botticelli. Références come la chevelure, le vent, la mer et la femme nue nous montrent une image très semblable à la déesse « Vénus ». Ainsi, dans un sens globale du poème, touts les allusions au bateaux, comme le mouvement de ceux-ci, ont aussi des remarques érotiques. Finalement, le poète confirme qu’il y a un baiser entre eux, mais la sensualité de ses “bijoux” (v.15) est froid, comme des corps de serpent. Son baiser continue “quand l’eau de ta bouche remonte / au bord de tes dents” (v.31-32) et sa salive est assimilée à “un vin de Bohême” (v.33). Ce baiser arrive à la fin de la scène de séduction comme une sorte de déception, parce que le poète se sent à la fois “amer et vainqueur” (v.34).

Au long de ce poème, Baudelaire contemple la femme qui lui permet de s’évader vers l’idéal, une vision idéale de l’amour à travers un érotisme assumé. Dans Le Serpent qui danse, le corps de la femme sert de prétexte à l’évasion. La allégorie du serpent lui permet d’aller plus loin et de libérer son imaginaire pour arriver à une incantation mais ce voyage sensuelle et exotique a une durée éphémère à l’image du vin, paradis artificiel auquel elle est comparée. « La femme est surtout une harmonie générale, non seulement dans son allure et le mouvement de ses membres, mais aussi dans les mousselines, es gazes, les vastes chatoyantes nuées d’étoffes dont elle s’enveloppe et qui sont comme les attributs e le piédestal de sa divinité. » Baudelaire, Le peintre de la vie moderne.

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