Commentaire de "Un hémisphère dans une chevelure" - Charles Baudelaire.
Par Andrea • 12 Avril 2018 • 916 Mots (4 Pages) • 1 263 Vues
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« les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l’air » (v.1), la chevelure de la femme bien aimée semble être associée au point de départ de ce voyage, comme s’il s’agissait du début de la remémoration de lointains souvenirs. Nous pouvons noter la présence du champ lexical de la durée et du temps : « longtemps, longtemps ; longues heures ; infini ». Nous pouvons ressentir une élongation et un étirement du temps avec la paronomase : « les langueurs des longues heures passées ». Celle-ci met également en évidence l’envie de remonter le temps afin de revivre ces moments de bonheur. Finalement, nous avons une impression de voyage aquatique à bord d’un navire avec le champ lexical de la mer et de l’eau : « plonger ; l’eau d’une source ; de voilures et de matures ; de grandes mers ; l’océan ; un port ; navires ; le roulis imperceptible du port ». Afin de nous plonger totalement dans ce voyage, Baudelaire fais appel à tous nos sens : la vue « tout ce que je vois ; j’entrevois ; je vois resplendir », l’odorat « l’odeur de tes cheveux, comme un mouchoir odorant ; le parfum ; parfumée », le toucher « les caresses de ta chevelure ; tes tresses lourdes et noires ; rivages duvetés », l’ouïe « tout ce que j’entends ; la musique ; chants mélancoliques » et le goût « les fruits ; sucre ; mordre ; mange »
En conclusion, nous pouvons qualifier ce texte de poème grâce à la structure que celui-ci nous propose, aux rythmes que nous sont procurés par les anaphores et les répétitions, à la musicalité ainsi que des sonorités de l’œuvre dans son ensemble, et par les images suggérées. On pourra se demander par la suite si raconter ses souvenirs à travers la poésie est un moyen de se rapprocher de la réalité ou bien de s’en enfuir.
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