"La Solitude" de Charles Baudelaire
Par Orhan • 21 Mars 2018 • 1 243 Mots (5 Pages) • 1 314 Vues
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« La Solitude » est un poème à visée argumentative car Baudelaire apostrophe le lecteur et essaie de le persuader et de le convaincre que sa thèse est la bonne.
Dans l’intégralité du texte, le « je poétique » apparaît. L’utilisation du « je » et du pronom possessif « me » créé une certaine proximité entre Baudelaire et le lecteur. En effet, celui-ci se verra concerné par les propos de l’auteur car il l’interpelle directement et ceci offre au texte du dynamisme indéniable. Nous pouvons affirmer cette proximité avec la phrase « Voyez-vous le subtil envieux ? » au sixième paragraphe. Bien que l’on pourrait croire qu’il s’adresse à un personnage précis dans son texte en le vouvoyant, il est fort probable qu’il désigne tout le monde et nous retrouvons également cela au troisième paragraphe avec « les amoureux de la solitude et du mystère ». Sa thèse affirmant que la solitude est bonne pour l’Homme, il défend ces personnes attirées par le fait d’être seuls. Nous pouvons dire que les lecteurs sont désignés par ce propos, car à travers du texte, il essaie de faire comprendre aux lecteurs son avis sur la vie en société. Aussi, dans les termes « nos races jacassières » (paragraphe quatre), Baudelaire s’inclut dans le groupe, ceci créant alors une atmosphère de proximité bien que ces termes aient une connotation péjorative à cause des mots « races » et « jacassières », plutôt associés au champs lexical animalier. Mais évidemment, si ce texte porte une visée argumentative, ses objectifs sont définitivement de persuader le lecteur tout d’abord puis de le convaincre par la suite.
Nous savons que les buts d’une argumentation sont de persuader et de convaincre le lecteur. Persuader par l’intermédiaire des sentiments et convaincre par la raison, la morale et le discernement entre le bien et le mal. Baudelaire persuade le lecteur en créant un sentiment de proximité avec le lecteur. Nous avons relevé les procédés le permettant avec l’utilisation du « vous » et à l’évocation inplicit des lecteurs sceptiques dans « les amoureux de la solitude et du mystère ». Mais encore ? Le verbe « voyez » de son infinitif « voir » désigne le fait de distinguer des images au devant de soi, mais dans notre cas, il s’agirait plutôt du fait de comprendre. Si ce verbe a été utilisé par l’auteur pour faire comprendre à son interlocuteur que ce « gazetier philanthrope » est hypocrite, sa fonction principale serait de persuader le lecteur que l’opinion de Baudelaire est juste en jouant sur les émotions. En effet, il se pourrait que les lecteurs soient sensibles aux propos de l’auteur quant au « subtil envieux » et cela favoriserait alors la décision du lecteur face au dilemme entre la thèse du « philanthrope » et de Baudelaire. Par la suite, l’auteur s’efforce de convaincre le lecteur, cette fois-ci par la raison, que la société est mauvaise pour l’Homme. Pour se faire, il utilise des arguments d’autorité : La Bruyère et Pascal. Ces deux figures connues de la littérature française revendiquant la solitude, Baudelaire se serait inspiré de leur propos, certain que si ces écrivains ont eu de l’influence sur leur société, ce qu’ils disent serait certainement vérifié. Mais, en disant « je crois » au dernier paragraphe, il s’amuse un peu et se moque, et c’est ce trait de caractère que nous retrouvons tout au long du texte.
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