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Le monologue d'Harpagon - L'avare, acte IV, scène 7 - Molière

Par   •  7 Juin 2018  •  1 995 Mots (8 Pages)  •  1 230 Vues

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Le personnage d’Harpagon

a) Un personnage nerveux

b) L’avarice prononcée du personnage

c) Harpagon un personnage pathétique

II/ Le comique de la scène

a) le comique de la situation

b) le comique de langage

c) le comique de gestes

Ce texte est le monologue d’Harpagon extrait de l’Avare, la célèbre pièce de Molière ( 1622-1673). Le personnage d’Harpagon vient de se faire dérober la précieuse cassette qui contenait toute sa richesse. Enervé, le protagoniste se lance dans un monologue afin d’exprimer sa colère et son désarroi. Nous allons voir tout d’abord la complexité du personnage d’Harpagon, un homme nerveux doté d’une avarice extrême mais également le pathétique du personnage. Nous verrons par la suite comment la situation, les gestes ainsi que le langage du protagoniste donnent à cette scène un aspect comique.

N’énonce pas les sous-parties, les grands axes suffisent. En revanche, tu peux caractériser le monologue plus précisément (résumé, registre)

Le personnage d’Harpagon se montre dans cette scène particulièrement nerveux. En effet, nous avons pu remarquer la rapidité et l’impulsion avec laquelle Harpagon a réagi lorsqu’il s’est aperçu du vol de sa cassette.

Lorsqu’il dit : « que ferais-je pour le trouver ? où courir ? où ne pas courir ? N’est-il point là ? N’est-il point ici ? » Le protagoniste ne sait pas où chercher, il ne sait pas qui aurait pu lui voler sa cassette. Nous imaginons très bien le personnage, tournant sur lui même, regardant à droite puis à gauche, dans l’espoir de retrouver son bien. Il débite ses questions avec une grande rapidité sans en attendre de réponse ce qui montre bien le côté nerveux ( md) et impulsif du protagoniste.

La nervosité d’Harpagon est un fait, mais celui-ci dépend d’une autre caractéristique du personnage. En effet Harpagon est un homme doté d’une rare avarice. Il ne vit que pour sons argent, c’est la chose la plus importante pour lui. Lorsqu’il dit : « Au voleur ! Au voleur ! à l’assassin ! Au meurtrier ! justice juste ciel ! je suis perdu, je suis assassiné ! on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent ! »Il compare le fait qu’on lui ait volé son argent à sons propre assassinat. Il compare un vol, qui n’est certes pas une chose amusante mais pas aussi dramatique que la mort elle même.

Cela nous montre bien à quel point l’argent tient une place centrale dans la vie d’Harpagon.

Harpagon n’est pas seulement un homme nerveux et avare, c’est également un personnage pathétique. Il en vient à dramatiser une situation banale et à la transformer en un fait dramatique et fatal. Son avarice est tellement poussée à l’extrême que cela affecte ses capacités de discernement, il en est fou, son monologue devient alors un accès de folie, lorsqu’il dit :« qui est-ce ? arrête, rend moi mon argent, coquin ! … Ah c’est moi. Mon esprit est troublé et j’ignore où je suis, qui je suis et ce que je fais. » Le protagoniste devient paranoïaque et excessif comme si deux personnes étaient en lui. Cela est d’autant plus pathétique que nous savons qu’il est seul.

Absence de transition

Dans cette scène plusieurs facteurs définissent le comique, notamment la situation. En effet, le personnage d’Harpagon se retrouve face à ce qu’il redoute le plus : que l’on touche à la seule chose qui compte pour lui, à ce qu’il a de plus précieux. Lorsqu’il dit : « J’ai perdu mon support, ma consolation, ma joie, tout est fini pour moi, et je n’ai plus que faire au monde. » Le lecteur se rend compte que le protagoniste se trouve dans une situation de crise. Cela provoque facilement le rire car rares sont les personnes qui viendraient à dire que leur vie n’a plus de sens sans argent et qui se mettraient dans un tel état en cas de vol. Nous nous trouvons face à un homme totalement imprégné par son vice, obsédé à l’extrême. Le langage n’est pas étranger au comique de cette scène. Harpagon exagère la situation dans laquelle il se trouve grâce à des procédés tel que la personnification , lorsqu’il dit : « mon, pauvre argent, mon cher ami, on m’a privé de toi. » Il personnifie son argent en (Bien) le disant un de ses amis. De plus, il utilise le champ lexical de la mort : « Je me meurs, je suis mort, je suis enterré […] » Ce champ lexical intensifie encore une foi la situation. développe ton commentaire Pour finir, un dernier facteur définit le comique : il s’agit des gestes : « [(il se prend lui même le bras)] » Cette didascalie montre que le personnage est totalement perturbé par ce qui lui arrive, qu’il ne fait plus attention à rien et qu’il n’a plus aucune capacité de discernement.

Tous ces facteurs définissent le comique.

A la lecture de cette scène, le lecteur est pris dans l’histoire. Il est emporté par le comique et par la situation dans laquelle se retrouve le personnage. Comme à son habitude Molière se moque implicitement de la société de son époque en s’attaquant dans sa pièce à l’avarice. Il a su encore une foi montrer un défaut en s’en moquant de manière détournée et en créant une de ces situations comiques dont lui seul avait le secret.

La question qui demeure est de savoir si oui ou non le protagoniste retrouvera sa cassette.

Bon devoir, bien construit. Sois encore plus attentive aux procédés. Tu peux reprendre si tu

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