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Le desir cas

Par   •  26 Mars 2018  •  1 544 Mots (7 Pages)  •  412 Vues

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Le désir témoigne d'un manque. Mais en même temps, il révèle la grandeur des aspirations de l'homme. Il témoigne de la présence de quelque chose de divin en l'homme. Si l'homme est limité, il y a du moins une faculté, en lui, qui elle est illimitée, c'est sa volonté. Descartes le remarque: notre entendement est fini; mais la volonté, elle, est infinie. C'est une faculté absolument libre, que rien ne saurait contraindre. Par conséquent, je peux vouloir n'importe quoi, je peux tout vouloir. De même, le désir n'a pas de limite. On peut tout désirer, même l'impossible, par exemple désirer l'immortalité. Descartes y voit comme la trace en nous de notre origine divine, la marque ou la signature laissée par le fabriquant sur son œuvre. Il y a en nous une faculté qui nous rapproche de Dieu et nous apparente à lui, c'est précisément le désir."Borné dans sa nature, infini dans ses vœux,

L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux"

(Lamartine)

Le désir suppose la possibilité de concevoir autre chose que le réel présent. Pour désirer ce qui n'est pas, ou pas encore , il faut être capable de se détacher de l'actuel pour concevoir l'autre, le possible. Cela suppose donc une certaine liberté de la part de l'homme, celle de s'arracher à l'emprise du présent. Le désir implique la conscience d'un avenir possible, donc la capacité pour le sujet de n'être pas limité à ce qu'il est à l'instant, mais de se projeter vers des possibles. Pour avoir conscience de ce qui me manque, encore faut-il d'abord que j'aie conscience de moi-même, et que cette conscience ne se confonde pas simplement avec le sentiment immédiat de ce que l'on est, mais qu'elle implique aussi la capacité de se détacher de soi pour se comparer à ce que l'on n'est pas, à ce que l'on pourrait être. Pour désirer, il faut que j'aie conscience de ce que je suis, mais aussi bien de ce que je ne suis pas encore, et que je sois capable de comparer mon être réel et actuel à cet être idéal futur.

Le désir naît de la conscience d'un écart entre les deux. Certes, il signale que je suis en-deçà de ce moi idéal et plus parfait. Mais il constitue le remède. Il est un signe de ma misère, mais aussi le moyen de la dépasser. Il révèle la faculté de me projeter au-delà de ce que je suis. Tout homme existe en poursuivant des désirs, des rêves, des projets. Un homme n'est jamais simplement ce qu'il est à un instant " t ", mais il est toujours déjà plus loin, au-delà, sur la trace d'un nouveau but. D'ailleurs, on n'apprécie jamais d'être défini. On se trouve alors limité, réduit à un défaut ou une qualité. Ainsi, tout homme est sans cesse en projet de lui-même, en devenir. Cette faculté de se dépasser soi-même, c'est-à-dire de ne jamais se contenter de ce que l'on est, cette transcendance que le désir met au jour, est le mouvement même de l'existence humaine. (Transcendance: dépassement). L'homme est un éternel insatisfait. Mais c'est cela même qui caractérise une existence proprement humaine. L'homme, disent les existentialistes, se caractérise par l'existence. L'existence n'est pas le simple fait de vivre. C'est le fait d'être constamment en route.

En conclusion, nous avons vu la négativité di désir lorsqu’il est espérance mais aussi sa positivité lorsqu’il est amour ou mieux encore volonté. Cela nous permet de conclure que le désir n’est pas la marque de la misère de l’homme mais peut se révéler être la grandeur de l’homme qui nous fait connaître la joie, le plaisir, ce qu’on appelle «le bonheur en acte» et permet de nous dépasser nous-mêmes.

En fait, la faiblesse de l’homme n’est pas dans sa nature désirante mais plutôt dans de ne voir que la négativité du désir. «Quand tu auras désappris à espérer, je t’apprendrai à vouloir» disait Sénèque. Telle est bien la leçon à retenir, s’il faut renoncer à désirer ce qui ne dépend pas de nous, c’est-à-dire espérer, il faut au contraire conserver et cultiver tous les autres, c’est ainsi que nous accéderons ou nous nous trouverons en état de bonheur.

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