Le Rouge et le Noir - Stendhal - extrait commenté, Chapitre 6 Livre premier
Par Raze • 7 Juin 2018 • 944 Mots (4 Pages) • 867 Vues
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« un teint si éblouissant », « un air doux ». Enfin l’émergence de ces 2 portraits suscite diverses émotions chez les 2 perso.
III) Les 2 perso sont étonnés, émus, métamorphosés par leur rencontre mais ce n’est ni tout à fait de la même façon, ni pour les mêmes raisons.
a. L’émotion de J se manifeste en étapes successives soulignées par des verbes d’action au passé simple ex : « se tourna vivement », « il se tressaillit » qui traduit l’appréhension du perso + « timidement » + embarras, émotivité, perceptible aussi dans les larmes qu’il essuie « de son mieux » comme dit l’auteur et qui ont été provoqués par l’inquiétude de venir chez les Rênals. Importance aussi de la fascination qui lui fait perdre la mémoire -> emploi du participe passé passif qui exprime l’idée de choc « frappé ». L’auteur note précisément les étapes de cette émotion : tout d’abord J se sent capable d’une certaine hardiesse puisqu’il oublie « une partie de sa timidité ». Ensuite on constate une perte totale de mémoire « oublia tout ». Stupeur qu’il éprouve à se trouver face à « une dame comme il faut » qui accepte de lui adresser la parole avec considération de sorte qu’il croit vivre un moment exceptionnel « au dessus des prévisions de J »
b. Emotion de MdR qui a plusieurs réactions successives liées à la question de l’identité de J. S les analyse avec précision en narrateur omniscient il fait d’abord état de sa compassion « elle eu pitié ». Ce sentiment déterminé une interprétation du comportement de J qui évidemment n’osait pas. La pitié est ensuite remplacée par un fort étonnement que traduit l’adj « interdite ». Cet état est exprimé au p. simple qui en souligne la brutalité. Enfin explosion de joie = soulagement cf : énumération de termes qui appartiennent au registre de l’affectivité heureuse « rire », « gaieté folle », « se moquait », « bonheur », « si heureuse », « à sa grande joie ». Il faut noter la référence à la jeune fille sur plan psychologique pour MdR fait écho à cette même mention pour J sur plan physique. La dernière réaction de joie s’explique par la juxtaposition presque grotesque de 2 images: celle du précepteur imaginé en « prêtre sale et mal vêtu » et celle de J qui en est très éloignée. Pour MdR la rencontre est donc un « grand événement » qui est la ≠ entre ce qu’elle redoutait et ce qu’elle découvre. Le lecteur pour sa part perçoit une certaine similitude dans les réactions des perso : inquiétude, étonnement, sensibilité pour chacun des 2.
Ce passage est construit sur l’alternance et la réciprocité des pts de vue qui permettent à l’auteur de développer le portrait des 2 héros tout en évoquant leur état affectif. Cette scène de rencontre est déterminant pour l’intrigue, pour l’évolution de J et pour le dénouement du roman. Le rapprochement établi par l’auteur : beauté // délicatesse des 2 perso présage de la future liaison amoureuse. Cependant les 2 perso auront des motivations ≠ pour s’engager dans cette relation.
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