La poésie en tant que fuite vers un monde lointain: en dehors de la réalité par l'imagination.
Par Matt • 13 Juin 2018 • 1 114 Mots (5 Pages) • 777 Vues
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Nous avons vu que le poète pouvait garder les pieds sur terre en passant par les allégories.
Nous allons voir à présent comment la société peut mener les pas du poète vers la réalité.
Effectivement, le comportement de l'entourage peut avoir un impact sur les écrits d'un poète. L'encadrement social peut être un autre élément de douleur. La solitude laissée par la société se fait ressentir à travers les mots du poète. En d'autres termes, la relation
entre le poète et la société ramène celui-ci qui est seul et écrit ses pensées. Dans « l'albatros », nous remarquons que le poète se compare à un oiseau libre au vol, que nous pouvons interpréter par son engagement dans la poésie, et pourtant ridicule sur terre, sois dans la vie réelle. Le poète subit les moqueries de la société comme nous le montre le vers 12 « L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ! ». Par ailleurs, l'obscurité de la nuit permet aussi le concret dans « Spleen » dans lequel le poète utilise l'oxymore « Il nous fait un jour noir plus triste que les nuits » (V4) pour montrer encore une fois, que l'obscurité contamine toute la lumière de l'idéal tel qu'il ne peut se laisser immerger et ne peut que prendre conscience de la réalité.
Nous avons montré que le réel pouvait s'exprimer par le comportement de la société.
Nous allons voir par la suite comment la poésie peut être une prise de conscience à travers la douleur du poète.
En effet, cette prise de conscience peut se manifester par la souffrance dans le quotidien du poète. Le mal de vivre peut être un élément choisis qui lui permet d'être objectif et rester dans le concret. Ce mal peut être exprimer de différentes manières. Ainsi dans « Spleen » de Baudelaire, le poète exprime son profond désespoir du temps qui passe et de son ennui par un vocabulaire péjoratif comme nous pouvons le constater dans « Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis » (V2). De la même manière dans « L'ennemi », le poète s'exclame et exprime clairement sa souffrance du temps et de la vie, explicitement la mort, qui le ramène à la dure réalité au vers 8 « - Ô douleur ! Ô douleur ! Le Temps mange la vie […] ». Pareillement, évoquer ses expériences personnelles telles que des souvenirs d'un deuil par exemple mais aussi l'enfance permet au poète de se détacher de l'imaginaire. De ce fait, dans « Je n'ai pas oublié, voisine de la ville » le poète se remémore des moments du passé ce qu'il le contraint de rester dans la réalité.
Nous venons de montrer que le quotidien pouvait être un élément qui permet au poète de garder les pieds sur terre.
Nous avons que le réel pouvait passé par le quotidien et la société mais aussi le mal de vivre souvent causé par ceux-ci, du poète.0
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