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EXTENSION DU DOMAINE DE LA LUTTE

Par   •  2 Janvier 2018  •  1 897 Mots (8 Pages)  •  951 Vues

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Pour combler ce sentiment de mal-être il décide alors d’écrire son autobiographie, mais avant de l’écrire, il souhaite nous présenter un vaste tableau de son état d’esprit comme pour nous expliquer le pourquoi de son cynisme. Il nous brosse un tableau de ses idées morales. On peut donc dire qu’il cherche à se justifier, il ne supporte pas le fait d’être jugé, il veut donc qu’on apprécie son livre, mais surtout qu’on le comprenne lui, qu’on accepte l’auteur et le livre à leur juste valeur.

Car en effet on ressent chez l’auteur un grand sentiment de solitude, il est seul et ça le rend particulièrement malheureux. Dès le premier paragraphe il nous le fait ressentir. En effet, il explique qu’au départ il était un parfait citoyen dans le domaine de la règle. Même en employant le pronom vous, on comprend que l’auteur parle de lui, donc au départ il respectait les règles de vie, payait ses factures. Mais il finit son paragraphe avec la phrase « Pourtant vous n’avez pas d’amis »

On comprend alors que pour lui ça n’est pas du tout logique, il vie selon les règles imposées et malgré cela il reste totalement seul. En fait, même quand Michel Houellebecq souhaitait s’intégrer, il restait tout de même en marge de la société. On peut alors supposer que l’état dépressif qu’on ressent dans ce chapitre vient de là, du fait qu’il toujours à l’écart, totalement seul. Par ailleurs quand il nous évoque l’exemple d’un enfant de 7 ans, on ne sait pas s’il s’agit de son enfance ou s’il prend un cas au hasard, mais on ressent quand même une certaine amertume « Il n’a plus de père, il voit assez peu sa mère » ou encore « il manque déjà un peu d’affection » En quelque sorte, on se doute que son enfance n’a pas été très joyeuse, ce qui explique son dégout de la société et la solitude qu’on ressent dans tout le livre.

De plus, il démarre son autobiographie à l’âge de 30 ans, il ne parle alors pas du tout de son enfance. On peut alors supposer plusieurs choses : Soit pour lui, sa vie n’avait aucun intérêt avant. Soit il souhaite parler de sa vie seulement quand il est rentré dans le domaine de la lutte (ce qui doit être à peu près à cet âge-là) Soit et c’est seulement une supposition de ma part, il préfère débuter son récit après la séparation d’avec Véronique, car son souvenir est encore trop difficile à évoquer. Il en parle régulièrement mais sans jamais trop rentrer dans les détails. On peut peut-être se dire que si aujourd’hui il ressent une aussi mauvaise impression pour les femmes c’est depuis sa rupture. Mais cette supposition me parait douteuse car quand il en parle, il ne donne pas du tout l’impression d’avoir eu des sentiments pour elle.

Par ailleurs, dans ce chapitre, on ressent particulièrement le besoin que l’auteur a d’être reconnu et apprécier par le lecteur, il s’adresse directement à lui, il tente de l’attirer voir même de le faire rire « il se peut, sympathique ami lecteur, que vous soyez vous-même une femme. Ne vous en faites pas, ce sont des choses qui arrivent, je ratisse large » Même si l’auteur a souvent une façon de parler des femmes assez péjoratives, on comprend que c’est ironique, et il faut l’apprécier ainsi. Il a un humour noir.

On ressent qu’il a envie de plaire, sa solitude se fait ressentir tout au long de ce chapitre. Il a une forte tendance à se dénigrer « Je n’ambitionne pas de vous arracher des applaudissements par ma finesse et mon humour » L’auteur est donc totalement déprimé, et seul. Il a alors un grand besoin d’être apprécié par les lecteurs, ce chapitre est donc une justification de ses choix mais aussi une mise à nue de ses sentiments.

Pour conclure, nous avons pu voir que dans cet extrait, Michel Houellebecq expose ses sentiments et son opinion sur la vie et surtout sur les « règles » qui l’englobe. Pour lui, certaines « nécessités » (payer ses factures, …) sont illogiques et rendent la vie trop monotone. C’est donc un homme incompris et malheureux qui nous expose son mal-être. On observe alors, que l’auteur essai de se justifier et surtout de nous expliquer l’intérêt de son livre et son but. Nous pouvons alors conclure sur le fait que Michel Houellebecq est un homme seul en marge de la société comme d’ailleurs Henry Miller et Dostoïevski que nous avons pu étudier ce semestre.

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