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Dom Juan, Molière, 1665.

Par   •  31 Mai 2018  •  1 083 Mots (5 Pages)  •  390 Vues

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est un noble: l’éducation, l’intelligence, la richesse, et il montre d’ailleurs qu’il en abuse. Dans l’acte III scène 3, Monsieur Dimanche est un bourgeois riche qui prête naïvement de l’argent à un noble. Bien qu’il soit le créancier, il se trouve dans une situation d’infériorité il rappelle Le Bourgeois Gentilhomme. Il est obligé d’obéir à Don Juan pour poursuivre son but. Don Juan est un noble dominateur car très imbu de sa classe sociale. Il sait que M. Dimanche n’osera pas l’interrompre. Il est beau parleur et n’hésite pas à flatter exagérément : « vite un flambeau… que quatre à cinq de mes gens prennent des mousquetons pour l’escorter ». Même Sganarelle, qui n’est qu’un valet, en arrive à imiter Don Juan. Ce contraste entre deux classes sociales où le plus fort se moque du plus faible est une critique de la noblesse qui méprise ce qui a rapport à l’argent même lorsqu’elle profite de celui des autres.

On peut donc penser que Molière veut nous sensibiliser sur les inégalités sociales en France au XVIIe siècle.

Le but de la comédie est de faire rire et Molière est un comédien. Dans toutes ses pièces, le comique est très présent, en particulier dans Don Juan. Quasiment tous les personnages ont un comique de caractère. Plus particulièrement les femmes que séduit Don Juan de part leur naïveté. Nous citerons la scène 4 de l’acte II lorsque que le séducteur arrive à faire croire à Mathurine et à Charlotte qui les épousera toutes les deux sans qu’aucune ne se rende compte qu’il avait promis cela à elle deux. Dans cette même scène, nous trouvons un comique de situation avec le double jeu de Don Juan qui ment aux femmes et de Sganarelle qui le soutient. Mais également la manipulation du noble face aux deux paysannes et leur naïveté. Puis le comique de geste avec les va et viens de Don Juan dans les didascalies. Ainsi que du comique de mot chez les deux femmes qui parlent en patois d’île de France: « le v’la » ou « le v’la qui est pour le dire », les répétitions et les insultes: « que monsieur vous montre votre bec jaune » ou encore « que monsieur vous rende un peu camuse ».

Si Molière a écrit cette pièce c’est donc aussi pour susciter le rire dans la salle, que ça soit avec les différents comiques ou par les moqueries de l’église.

Le contexte historique de l’époque a fait que quand Molière a écrit Don Juan, sa pièce Tartuffe venait d’être interdite par l’église. Ce dernier est contraint à des problèmes financiers et doit donc faire jouer quelque chose pour gagner sa vie et nourrir sa famille. Il a donc choisi un personnage déjà existant et l’a simplement modelé à sa façon. Ce qui permet un gain de temps conséquent. Cependant Molière n’a pas voulu se laisser faire et a donc à nouveau beaucoup critiqué l’église dans cette pièce. Ce qui lui valu une nouvelle interdiction. A l’aide de ces moqueries et des différents comiques, il suscite le rire des spectateurs mais les fait également réfléchir sur la société de son temps.

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